Le Patriote ouvre une lucarne sur les propos d’antan du candidat du FPI, en totale rupture avec ce qu’il disait dans l’opposition. Radioscopie du discours d’un homme qui parle et déparle, qui dit une chose et fait son contraire.
Depuis le début de la campagne électorale, Laurent Gbagbo, en manque d’arguments pour convaincre les Ivoiriens, après une décennie de chaos et de mauvaise gouvernance, a choisi la voie de la distraction. Ainsi, l’entend-on régulièrement se présenter comme « l’enfant du peuple » ou encore « le candidat des Ivoiriens ». Naturellement, dans l’entendement du candidat-président et de ses relais, Ouattara et Bédié sont « les candidats de l’Etranger », notamment de la France. Tout le monde a compris la vacuité de ce discours purement démagogique. A preuve, dès que le président français, Nicolas Sarkozy a passé un coup de fil à Gbagbo, toute la République en a été informée. La télévision a été mobilisée pour apporter la bonne nouvelle du salut aux Ivoiriens. On en est à se demander qui est véritablement « le candidat de l’Etranger » ?
En recourant à un passé récent, celui de Laurent Gbagbo, en lutte contre l’ancien parti au pouvoir, on se rend bien compte qu’il a oublié qu’il faisait le même reproche au PDCI. Voici ce qu’il disait sur la question dans l’introduction de « Propositions pour gouverner la Côte d’ivoire» : «Nous voulons dire au PDCI qu’on peut être Ivoirien et penser autre chose que lui. Nous voulons prendre notre peuple à témoin et lui expliquer que l’on peut être Ivoirien et penser autre chose que le PDCI. Personnellement, combien de fois ai-je souffert du fait que le PDCI me traitait avec légèreté d’«agent de l’étranger », uniquement parce que j’osais proclamer publiquement mon désaccord avec sa politique. Non, cela ne doit plus durer. L’anathème ne peut pas remplacer le débat politique. Tant que le droit à la différence et la tolérance qui en découle ne sont pas admis dans les mœurs politiques, il n’y a pas de progrès possible pour notre pays ».
L’historien ne s’arrête pas en si bon chemin. Il nous donne d’autres exemples, signes patents de la mauvaise foi politique. « En 1969, les étudiants en grève contre la création du groupuscule pro-gouvernemental MEECI, étaient « manipulés par une puissance étrangère… Les enseignants en grève en 1982 et 1983 « recevaient leurs ordres de l’étranger ».
On comprend donc assez bien la vacuité des thèses actuelles du FPI et de ses courtisans. En Côte d’Ivoire, on sait très bien l’identité du candidat qui s’affiche avec Jack Lang, Guy Labertit, Bourgi, Henri Emmanuelli et un certain Didier Julia. En cette campagne électorale, on sait très bien que c’est encore Gbagbo qui a confié sa communication à une entreprise française, quand Alassane Ouattara a fait confiance à des jeunes Ivoiriens. Le bilan catastrophique d’une décennie de pouvoir et le refus de la contradiction politique poussent Gbagbo et les siens à inaugurer des débats de clochers qui n’intéressent nullement les Ivoiriens, qui ont plus besoin de dirigeants honnêtes et travailleurs, pouvant répondre à leurs préoccupations. Ces propos ci-dessus de Laurent Gbagbo viennent le rattraper. Heureux qui peut se vaincre avec ses propres armes et discours !
Bakary NImaga
Depuis le début de la campagne électorale, Laurent Gbagbo, en manque d’arguments pour convaincre les Ivoiriens, après une décennie de chaos et de mauvaise gouvernance, a choisi la voie de la distraction. Ainsi, l’entend-on régulièrement se présenter comme « l’enfant du peuple » ou encore « le candidat des Ivoiriens ». Naturellement, dans l’entendement du candidat-président et de ses relais, Ouattara et Bédié sont « les candidats de l’Etranger », notamment de la France. Tout le monde a compris la vacuité de ce discours purement démagogique. A preuve, dès que le président français, Nicolas Sarkozy a passé un coup de fil à Gbagbo, toute la République en a été informée. La télévision a été mobilisée pour apporter la bonne nouvelle du salut aux Ivoiriens. On en est à se demander qui est véritablement « le candidat de l’Etranger » ?
En recourant à un passé récent, celui de Laurent Gbagbo, en lutte contre l’ancien parti au pouvoir, on se rend bien compte qu’il a oublié qu’il faisait le même reproche au PDCI. Voici ce qu’il disait sur la question dans l’introduction de « Propositions pour gouverner la Côte d’ivoire» : «Nous voulons dire au PDCI qu’on peut être Ivoirien et penser autre chose que lui. Nous voulons prendre notre peuple à témoin et lui expliquer que l’on peut être Ivoirien et penser autre chose que le PDCI. Personnellement, combien de fois ai-je souffert du fait que le PDCI me traitait avec légèreté d’«agent de l’étranger », uniquement parce que j’osais proclamer publiquement mon désaccord avec sa politique. Non, cela ne doit plus durer. L’anathème ne peut pas remplacer le débat politique. Tant que le droit à la différence et la tolérance qui en découle ne sont pas admis dans les mœurs politiques, il n’y a pas de progrès possible pour notre pays ».
L’historien ne s’arrête pas en si bon chemin. Il nous donne d’autres exemples, signes patents de la mauvaise foi politique. « En 1969, les étudiants en grève contre la création du groupuscule pro-gouvernemental MEECI, étaient « manipulés par une puissance étrangère… Les enseignants en grève en 1982 et 1983 « recevaient leurs ordres de l’étranger ».
On comprend donc assez bien la vacuité des thèses actuelles du FPI et de ses courtisans. En Côte d’Ivoire, on sait très bien l’identité du candidat qui s’affiche avec Jack Lang, Guy Labertit, Bourgi, Henri Emmanuelli et un certain Didier Julia. En cette campagne électorale, on sait très bien que c’est encore Gbagbo qui a confié sa communication à une entreprise française, quand Alassane Ouattara a fait confiance à des jeunes Ivoiriens. Le bilan catastrophique d’une décennie de pouvoir et le refus de la contradiction politique poussent Gbagbo et les siens à inaugurer des débats de clochers qui n’intéressent nullement les Ivoiriens, qui ont plus besoin de dirigeants honnêtes et travailleurs, pouvant répondre à leurs préoccupations. Ces propos ci-dessus de Laurent Gbagbo viennent le rattraper. Heureux qui peut se vaincre avec ses propres armes et discours !
Bakary NImaga