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Politique Publié le samedi 30 octobre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Meeting de fin de campagne de LMP / Laurent Gbagbo : ’Certains nous avaient déjà enterré… mais demain, nous gagnerons les élections !’’

© L’intelligent d’Abidjan

Stade Félix Houphouët Boigny, vendredi 29 octobre 2010. Le candidat de la majorité présidentielle y avait rendez-vous avec ses militants et sympathisants pour son dernier meeting de campagne. Entre soulagement et gratitude, Laurent Gbagbo a dit sa foi en une Côte d’Ivoire nouvelle après sa réélection dont il s’est dit acquise.

‘’Je remercie le Seigneur qui nous a aidé à sortir de la crise. Certains nous avaient déjà enterré, d’autres voulaient déjà partager notre dépouille et vous les Ivoiriens, vous ne l’avez pas voulu. Je vous remercie d’avoir tenu et de m’avoir soutenu. Grâce à vous, nous sommes aujourd’hui là, grâce à vous, nous sommes debout. Oui, la Côte d’Ivoire est de retour, plus forte et plus brillante qu’avant. Oui vous êtes là, je suis là et nous gagnerons demain les élections’’, a déclaré du haut de la tribune officielle Laurent Gbagbo, dans un stade entièrement acquis à sa cause. Pour le Président-candidat à sa propre succession la Côte d’Ivoire revient de loin. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de renouveler sa gratitude à tous ceux qui ont aidé la Côte d’Ivoire à sortir du ‘’creux de la vague’’. Et de citer nommément Thabo M’béki, ex-président sud africain, Eduardo Dos Santos de l’Angola, le Président Blaise Compaoré, la Cedeao et surtout le premier ministre Guillaume Soro. A propos de ce dernier, Laurent Gbagbo a salué sa bonne disposition à accepter la discussion qui s’est soldée par l’accord politique de Ouaga. ‘’Permettez-moi de remercier Guillaume Soro. (…) il y en a qui me disent que Soro Guillaume était le chef de la rébellion. Oui, c’est vrai. Mais, il y a des chefs de rébellion qui n’ont jamais accepté de faire la paix. John Garang au Soudan n’a pas accepté de faire la paix et il a été tué. Savimbi en Angola, Fodé Sanko en Sierra Leone n’ont pas accepté de faire la paix, ils ont été tués. Alors, si nous avons en Côte d’Ivoire, le chef de la rébellion qui, pour mieux jouer le jeu, a accepté d’être premier ministre, je ne peux que lui tirer mon chapeau’’ a relevé Laurent Gbagbo. Avant d’évoquer les acquis depuis la nomination de Guillaume Soro comme Premier ministre. Acquis couronnés par l’organisation du scrutin de demain. Le candidat de LMP est revenu sur les raisons qui fondent ses motivations à solliciter les suffrages des Ivoiriens. Pour Laurent Gbagbo, il faut donner des emplois aux jeunes. Il a donc pris un ferme engagement à concentrer les efforts de l’Etat sur la politique de l’emploi. A ce sujet, le candidat dégage trois voies de création d’emplois. La voie administrative avec le recrutement immédiat de 12.000 enseignants dont 8.000 au primaire et 4.000 au secondaire. Sans oublier, selon Laurent Gbagbo, les autres secteurs sociaux, dont la santé. La deuxième ligne de création d’emplois, à en croire le candidat Laurent Gbagbo, est le secteur privé. A ce niveau, Laurent Gbagbo promet la création d’unités de transformation de cacao dans chaque département producteur. La clé de voûte de toute cette politique, fait savoir Laurent Gbagbo est la mise en place de la banque de l’emploi qui fera des petits prêts pour le financement des projets des jeunes. Concluant, le président-candidat a invité tous les Ivoiriens à le reconduire au pouvoir par la voie des urnes. Aussi, Laurent Gbagbo a-t-il fondé son espoir sur la ‘’réhabilitation de la politique’’. ‘’après cette élection, plus jamais que personne ne prenne un fusil’’, a dit Laurent Gbagbo.

S. Débailly
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