Plus de 200 victimes des déchets toxiques étaient hier devant le palais de justice pour exiger leur dédommagement avant le second tour de l’élection présidentielle.
«Nous n’en voulons à personne. Nous ne demandons que notre argent. Que Claude Gohourou (président du Collectif des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) nous remette notre dédommagement avant le second tour de l’élection. C’est tout ce que nous attendons». C’est en substance ce qui ressort du plaidoyer des victimes des déchets toxiques présents hier sur le parvis du palais de justice du plateau. La psychose du second tour du scrutin présidentiel prévu le 28 s’est emparée des victimes des déchets toxiques. Présents nombreux hier sur cet espace, ces personnes composées d’hommes et de femmes qui pour la majorité n’ont pas encore reçu leur dédommagement étaient venues crier leur ras-le- bol. Selon eux, la Comédie de Claude Gohourou a trop duré. «Nous sommes venus prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. Voilà un individu, un seul, qui depuis plus de 8 mois détient l’argent des populations par devers lui. Nous sommes venus dire que nous sommes fatigués et qu’il faut que cet argent nous soit remis avant le second tour de l’élection présidentielle. C’est notre préoccupation principale. Mais au delà, nous réclamons la justice», explique Philippe Kouamé Bi, porte parole des victimes. Selon cet homme, cette action est la suite des mouvements de protestations entamées depuis plus d’un mois. «Nous avons désormais décidé de faire le siège du palais de la justice par des manifestations discontinues afin de faire aboutir nos revendications qui sont entre autres le paiement de notre indemnisation, la démission du premier président de la cour d`appel (Yao Kouamé Arkhust)pour avoir fait preuve d`un parti pris manifeste au profit de Claude Gohourou Ziallo en prenant la décision le 30 juillet 2010 de vider le dossier qui ordonnait que ce soit les conseils des victimes qui les payent. Enfin nous exigeons l`annulation sans conditions des mesures arbitraires prises contre le président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) Charles Koffi, qui est sous le coup d`un mandat d`arrêt pour avoir ‘’diffamé’’ Gohourou Ziallo Claude», soutient Philippe. En attendant d’avoir gain de cause suite aux requêtes des victimes, Philippe Kouamé a révélé que suite à une de leur manifestation la semaine dernière devant le palais de justice, Sam Étiassé, préfet d’Abidjan a souhaité que Gohourou Claude puisse donner le nouveau programme de paiement de victimes des déchets toxiques. Malheureusement, il n’a pas pu être à mesure de le faire.
Touré Yelly
Encadré : Charles Koffi agressé par les hommes de Gohourou Claude
Il a été sauvé de justesse. Venu répondre à une convocation de Sam Etiassé préfet d’Abidjan, Charles Koffi président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) a été pris à parti hier par les hommes de Gohourou Ziallo Claude. Une agression qui a lieu au sein de la préfecture d’Abidjan. Joint au téléphone, Charles Koffi a bien voulu nous expliquer la situation. «Le 9 novembre, Alain Komenan directeur de cabinet du préfet d’Abidjan m’a joint au téléphone pour me convoquer à une rencontre le lendemain avec le préfet qui est le médiateur dans cette crise entre Gohourou et les victimes non encore indemnisés. J’étais donc présent en tant que président du Renadvidet-ci à cette rencontre le mercredi dès 10h. Mais jusqu’à 14h, Claude Gohourou n’était pas arrivé. Joint au téléphone, il a expliqué au Préfet Sam Etiassé qu’il était dans un embouteillage et qu’il serait là aux environs de 17h. Compte tenu des conditions sécuritaires qui n’étaient pas réunies, J’ai proposé au Préfet que la rencontre soit annulée et qu’elle soit remise à une date ultérieure. C’est ainsi que le préfet l’a prévu pour aujourd’hui (hier, ndlr) à 10h. A 10h, j’étais déjà au bureau du préfet et Gohourou est arrivé un peu plus tard. Le préfet qui a décidé de régler ce problème de façon administrative a, après quelques préliminaires, souhaité que Gohourou explique le retard accusé par le paiement des victimes des déchets toxiques. Il lui a alors demandé de produire un nouveau programme de paiement. C’est alors que Gohourou a voulu que l’on attende après les élections. Trouvant cette indication lointaine et évasive, le préfet lui a proposé qu’une première tranche des paiements se fasse du 22 au 25 novembre. Les autres tranches pourraient ainsi se faire un peu plus tard. Mais Gohourou a souhaité revenir voir le préfet quand il sera prêt. C’est après cela que le préfet nous a dit au revoir. Et c’est en descendant du bureau du préfet que j’ai été pris à partis par les hommes de Gohourou qui étaient en arme. La garde rapprochée du préfet a dû intervenir énergiquement pour m’enlever des mains de ces gens et m’enfermer dans le bureau du préfet», a expliqué Charles Koffi, qui s’en est sorti avec quelques coups sur la tête, dans le dos et dans les cotes.
T.Y
«Nous n’en voulons à personne. Nous ne demandons que notre argent. Que Claude Gohourou (président du Collectif des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) nous remette notre dédommagement avant le second tour de l’élection. C’est tout ce que nous attendons». C’est en substance ce qui ressort du plaidoyer des victimes des déchets toxiques présents hier sur le parvis du palais de justice du plateau. La psychose du second tour du scrutin présidentiel prévu le 28 s’est emparée des victimes des déchets toxiques. Présents nombreux hier sur cet espace, ces personnes composées d’hommes et de femmes qui pour la majorité n’ont pas encore reçu leur dédommagement étaient venues crier leur ras-le- bol. Selon eux, la Comédie de Claude Gohourou a trop duré. «Nous sommes venus prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. Voilà un individu, un seul, qui depuis plus de 8 mois détient l’argent des populations par devers lui. Nous sommes venus dire que nous sommes fatigués et qu’il faut que cet argent nous soit remis avant le second tour de l’élection présidentielle. C’est notre préoccupation principale. Mais au delà, nous réclamons la justice», explique Philippe Kouamé Bi, porte parole des victimes. Selon cet homme, cette action est la suite des mouvements de protestations entamées depuis plus d’un mois. «Nous avons désormais décidé de faire le siège du palais de la justice par des manifestations discontinues afin de faire aboutir nos revendications qui sont entre autres le paiement de notre indemnisation, la démission du premier président de la cour d`appel (Yao Kouamé Arkhust)pour avoir fait preuve d`un parti pris manifeste au profit de Claude Gohourou Ziallo en prenant la décision le 30 juillet 2010 de vider le dossier qui ordonnait que ce soit les conseils des victimes qui les payent. Enfin nous exigeons l`annulation sans conditions des mesures arbitraires prises contre le président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) Charles Koffi, qui est sous le coup d`un mandat d`arrêt pour avoir ‘’diffamé’’ Gohourou Ziallo Claude», soutient Philippe. En attendant d’avoir gain de cause suite aux requêtes des victimes, Philippe Kouamé a révélé que suite à une de leur manifestation la semaine dernière devant le palais de justice, Sam Étiassé, préfet d’Abidjan a souhaité que Gohourou Claude puisse donner le nouveau programme de paiement de victimes des déchets toxiques. Malheureusement, il n’a pas pu être à mesure de le faire.
Touré Yelly
Encadré : Charles Koffi agressé par les hommes de Gohourou Claude
Il a été sauvé de justesse. Venu répondre à une convocation de Sam Etiassé préfet d’Abidjan, Charles Koffi président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci) a été pris à parti hier par les hommes de Gohourou Ziallo Claude. Une agression qui a lieu au sein de la préfecture d’Abidjan. Joint au téléphone, Charles Koffi a bien voulu nous expliquer la situation. «Le 9 novembre, Alain Komenan directeur de cabinet du préfet d’Abidjan m’a joint au téléphone pour me convoquer à une rencontre le lendemain avec le préfet qui est le médiateur dans cette crise entre Gohourou et les victimes non encore indemnisés. J’étais donc présent en tant que président du Renadvidet-ci à cette rencontre le mercredi dès 10h. Mais jusqu’à 14h, Claude Gohourou n’était pas arrivé. Joint au téléphone, il a expliqué au Préfet Sam Etiassé qu’il était dans un embouteillage et qu’il serait là aux environs de 17h. Compte tenu des conditions sécuritaires qui n’étaient pas réunies, J’ai proposé au Préfet que la rencontre soit annulée et qu’elle soit remise à une date ultérieure. C’est ainsi que le préfet l’a prévu pour aujourd’hui (hier, ndlr) à 10h. A 10h, j’étais déjà au bureau du préfet et Gohourou est arrivé un peu plus tard. Le préfet qui a décidé de régler ce problème de façon administrative a, après quelques préliminaires, souhaité que Gohourou explique le retard accusé par le paiement des victimes des déchets toxiques. Il lui a alors demandé de produire un nouveau programme de paiement. C’est alors que Gohourou a voulu que l’on attende après les élections. Trouvant cette indication lointaine et évasive, le préfet lui a proposé qu’une première tranche des paiements se fasse du 22 au 25 novembre. Les autres tranches pourraient ainsi se faire un peu plus tard. Mais Gohourou a souhaité revenir voir le préfet quand il sera prêt. C’est après cela que le préfet nous a dit au revoir. Et c’est en descendant du bureau du préfet que j’ai été pris à partis par les hommes de Gohourou qui étaient en arme. La garde rapprochée du préfet a dû intervenir énergiquement pour m’enlever des mains de ces gens et m’enfermer dans le bureau du préfet», a expliqué Charles Koffi, qui s’en est sorti avec quelques coups sur la tête, dans le dos et dans les cotes.
T.Y