Dans cette période creuse où l'autorité de l'Etat vacille entre deux camps opposés par les résultats de la dernière élection présidentielle, le chef d'état-major des armées, le Général de corps d'armée, Philippe Mangou, vient de prendre une décision d'extrême importance qui fait couler beaucoup de salive au sein de la grande muette. Il s'agit de l'arrêté N°0331 MD/DALM du 6 décembre 2010 déterminant l'avancement des militaires. Depuis le 7 décembre, tous les démembrements de notre armée nationale ont reçu instruction de faire ventiler au maximum le contenu de cette mesure.
L'on n'aurait en effet rien trouvé à redire si la décision prise par le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire intervenait dans un cadre politique normal. Parce qu'il s'agit d'un acte d'administration courant. Pourvoir à l'avancement des fonctionnaires et agents de l'Etat est même un devoir, une obligation pour l'Etat.
Mais dans le cas d'espèce, la Côte d'Ivoire se trouve dans une situation transitoire où les nouvelles autorités légitimes n'ont pas encore pris fonction. Le Premier ministre Soro avait rendu sa démission ainsi que celle de son gouvernement à M. Alassane Ouattara. Sous la tutelle de quel ministre de la Défense, le Cema a-t-il agi ? La question mérite d'être posée d'autant plus que la décision prise entraine des effets financiers considérables sur le budget de l'Etat. Normalement, le ministre de l'Economie et des finances devrait avoir son mot à dire. Dispose-t-il aujourd'hui, dans l'état de précarité actuelle où se trouve notre pays, des ressources nécessaires et suffisantes pour faire face aux effets financiers qu'entraine cette décision ? Que se passera-t-il si le nouveau gouvernement n'est pas en mesure de satisfaire nos soldats ?
Que cache cette décision ? Pourquoi avoir choisi ce moment pour la prendre ? Parce qu'en fait, la décision avait été prise depuis quelque temps et compte tenu de ses incidences financières, l'on attendait le bon moment pour l'exécuter. Le contexte choisi par le Cema pour mettre en route sa décision est-il le bon ?
P.K
L'on n'aurait en effet rien trouvé à redire si la décision prise par le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire intervenait dans un cadre politique normal. Parce qu'il s'agit d'un acte d'administration courant. Pourvoir à l'avancement des fonctionnaires et agents de l'Etat est même un devoir, une obligation pour l'Etat.
Mais dans le cas d'espèce, la Côte d'Ivoire se trouve dans une situation transitoire où les nouvelles autorités légitimes n'ont pas encore pris fonction. Le Premier ministre Soro avait rendu sa démission ainsi que celle de son gouvernement à M. Alassane Ouattara. Sous la tutelle de quel ministre de la Défense, le Cema a-t-il agi ? La question mérite d'être posée d'autant plus que la décision prise entraine des effets financiers considérables sur le budget de l'Etat. Normalement, le ministre de l'Economie et des finances devrait avoir son mot à dire. Dispose-t-il aujourd'hui, dans l'état de précarité actuelle où se trouve notre pays, des ressources nécessaires et suffisantes pour faire face aux effets financiers qu'entraine cette décision ? Que se passera-t-il si le nouveau gouvernement n'est pas en mesure de satisfaire nos soldats ?
Que cache cette décision ? Pourquoi avoir choisi ce moment pour la prendre ? Parce qu'en fait, la décision avait été prise depuis quelque temps et compte tenu de ses incidences financières, l'on attendait le bon moment pour l'exécuter. Le contexte choisi par le Cema pour mettre en route sa décision est-il le bon ?
P.K