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Politique Publié le lundi 13 décembre 2010 | Soir Info

Ouattara va-t-il saisir la main tendue de Gbagbo ?

« Asseyons-nous et discutons ». Laurent Gbagbo a fait ressortir sa célèbre formule, jeudi 9 décembre 2010, alors qu’il recevait, au Palais présidentiel au Plateau, le peuple Tchaman (Ebrié). « Les affaires tournent. On finit toujours par s’asseoir pour discuter. Asseyons- nous et discutons. S’il y a un problème, on va s’asseoir et on va discuter. On discutera. On finira par discuter. Généralement, les hommes ne discutent pas quand ils voient qu’une affaire est encore trop chaude. Ils attendent qu’elle se refroidisse, avant de discuter », a dit Laurent Gbagbo, président réélu selon le Conseil constitutionnel. « Il n’y aura pas de guerre, en Côte d’Ivoire. (…) dites à vos parents de retourner à leur travail, tranquillement. Que chacun aille travailler pour gagner son pain », a-t-il lancé. Avant lui, le Pr Koulibaly Mamadou avait abondé dans le même sens. « Qu'on en sorte le plus rapidement possible. Qu'on
arrive à ce gouvernement d'union et qu'on en finisse avec cette situation. Parce qu'en Afrique, c'est comme ça que les conflits sont résolus après les élections. Il y a toujours des concertations et la seule méthode que l'on a pour les Africains, c'est de faire un gouvernement d'union. On en est là aujourd'hui. Ma prière, c'est qu'on y aille vite », avait souhaité le numéro 2 ivoirien en marge d’une rencontre que Laurent Gbagbo a eue, mercredi 8 décembre 2010, avec les populations du Sud-comoé. Comme si les membres de La majorité présidentielle (Lmp) s’étaient passés le mot, Alcide Djédjé, le nouveau ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, a dit, lui aussi, être ouvert à un partage du pouvoir. « Nous sommes prêts, nous sommes ouverts à toute discussion avec quelqu’un à l’intérieur du pays. Le partage du pouvoir est le meilleur moyen pour avoir la paix en Côte d’Ivoire. S’ils veulent la paix en
Côte d’Ivoire, nous sommes très ouverts », aurait déclaré Alcide Djédjé, selon le site afrik.com, qui cite un autre du nom de myjoyonline. On l’aura remarqué : dans le camp présidentiel, on privilégie la voie du dialogue pour sortir dans cette situation politique schizophrène. Du côté d’Alassane Ouattara, le président élu selon le président de la Commission électorale indépendante (Cei) et l’Onu, on rejette toute idée de négociation. Pour un collaborateur du leader du Rassemblement des républicains, avec qui nous avons échangé hier, il n’est pas question que M. Ouattara négocie avec M. Gbagbo dès lors que son patron « a gagné les élections ». Notre interlocuteur nous a expliqué que son chef avait déjà indiqué qu’il formerait, en cas de victoire, son gouvernement avec des cadres du Front populaire ivoirien (Fpi). Pour le moment, nous a-t-il révélé, Alassane Ouattara s’en tient à cette promesse. Des
observateurs estiment, eux aussi, que l’ancien Premier ministre d’Houphouët Boigny est trop fort aujourd’hui pour négocier. Ils font savoir qu’avec le soutien de la communauté internationale, il n’en tirera aucun bénéfice. Toutefois, en politique rien n’est à exclure. Surtout que plus les jours passent, plus Laurent Gbagbo consolide son pouvoir dans les ex-zones gouvernementales.

SYLLA Arouna
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