Réunie en assemblée extraordinaire, mercredi dernier, à la rue Lepic, la jeunesse républicaine, des responsables du district d'Abidjan pour la plupart, s'est prononcée sur le bicéphalisme à la tête du pays et la dégradation du climat social. Selon son président, Karamoko Yayoro, cette situation résulte du fait que « Laurent Gbagbo est un président braqueur » qui veut entraîner la Côte d'Ivoire dans la déchéance. “C'est pourquoi, nous avons décidé de reprendre la lutte sur le terrain par des réunions et des tournées dans toutes les bases et les sections afin de mobiliser et de sensibiliser les populations », a-t-il affirmé. Aussi, poursuit-il « nous demandons que le couvre-feu soit levé et que les forces de défense se ressaisissent et reviennent aux côtés du peuple afin que les droits humains soient respectés car nous déplorons 60 morts et 600 blessés depuis le début des évènements ». Les jeunes républicains se félicitent du soutien de la communauté internationale pour le président Alassane Ouattara. Ils lancent un appel à la radio télévision ivoirienne (Rti) et à Frat-mat pour qu'ils ne soient plus les propagandistes « d'un régime illégitime ». Afin que l'économie reprenne, ils comptent rencontrer les opérateurs économiques pour les rassurer quant à la bonne marche de leurs activités. Accusant La majorité présidentielle de recruter des milices pour des répressions massives, ils recommandent aux populations l'« opération casserole », qui consiste à faire le maximum de bruits chaque fois qu'un houphouétiste est menacé ou inquiété par des agresseurs. Car, selon eux, au nom de la démocratie, il faut que le peuple prenne ses responsabilités afin de libérer le pays du joug de Laurent Gbagbo.
Franck Koffi (stagiaire)
Franck Koffi (stagiaire)