Le PIT ne sera pas absent au rendez-vous de la libération de la Côte d’Ivoire. Hier son secrétaire général, François Kouablan qui a animé une conférence de presse au QG de la formation politique l’a clairement fait savoir à la presse et aux militants qui ont effectué eux aussi le déplacement. A la question de savoir si le PIT se reconnait dans le message de Guillaume Soro appelant les Ivoiriens à la révolution à partir du 21 février prochain, le conférencier a été on ne peut plus clair: « (…) Nous avons fait campagne pour le candidat du RHDP. Notre président le Pr. Francis Wodié a démontré que c’est le candidat du RHDP qui a gagné les élections. Que Gbagbo ait le courage de le reconnaitre et de remettre le pouvoir à Alassane Ouattara. Les banques ferment. Tout ceci par la faute d’un individu qui s’accroche au pouvoir. Cela interpelle tout le monde. Nous allons regarder un dictateur faire en sorte que nous soyons incapables de soigner nos malades?», s’est interrogé François Kouablan. Et de répondre lui-même à la question: «On ne devrait pas attendre le 21 février. Ce qui se passe est très grave. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce que Ouattara soit installé. Nous allons agir dans le sens du mot d’ordre. Et nous demandons à tous les Ivoiriens d’en faire autant.» C’est d’ailleurs pourquoi le collaborateur du Pr. Wodié, s’inspirant certainement de l‘exemple des pays maghrébins, il s’est interrogé en ces termes : «Les autres ont réussi leur révolution, mais qu’attendons-nous? On est prêt et on ira jusqu’au bout. Gbagbo doit partir», a martelé François Kouablan. C’est que celui-ci ne comprend pas le comportement de Laurent Gbagbo. L’ancien chef d’Etat, en effet, s’est présenté comme un enfant des élections. Réponse du conférencier au chef de file des Refondateurs: «Un démocrate ne refuse pas les résultats des élections », a fait remarquer le conférencier. Se prononçant sur la crise interne au sein du PIT, le secrétaire général a soutenu que Angèle Gnonsoa n’est pas habilité à parler en qualité de présidente par intérim du parti. A ce niveau d’ailleurs, un congrès ordinaire sera organisé pour rétablir la légalité. En attendant, le Pr. Francis Wodié reste et demeure président du parti. Présent à cette conférence de presse, le Pr. Martin Bléou a démontré, arguments pertinents à l’appui, que Wodié est toujours à son poste.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET