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Politique Publié le mardi 21 décembre 2010 | Le Patriote

Tentative de hold-up électoral : Gbagbo et son entourage sanctionnés par l`Union européenne

© Le Patriote Par DR
Campagne de LMP - Laurent Gbagbo rencontre le Roi de "Djuablin".
Mardi 23 novembre 2010 - Laurent Gbagbo rencontre le Roi de Djuablin, Nanan agnini Bilé II
Les membres de l`Union européenne se sont mis d`accord pour sanctionner le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et 18 de ses proches. Ils feront l`objet d`interdiction de visas et de gels de leurs avoirs en Europe. Revue des principales personnalités visées.

Comme on pouvait s`y attendre, l`ultimatum, lancé par Nicolas Sarkozy vendredi à Bruxelles n`a pas produit d`effets. Laurent Gbagbo est toujours au Palais présidentiel, et l`Union européenne (UE) a donc entrepris de mettre ses menaces à exécution.

D`après plusieurs sources diplomatiques citées par l`AFP, les groupes d`experts sur l`Afrique et les relations extérieures de l`UE ont décidé lundi de sanctionner le président Laurent Gbagbo, qui se maintient au pouvoir après un coup de force institutionnel, ainsi que 18 personnes de son entourage.
Ils subiront des restrictions dans la délivrance de visas pour les pays de l`UE, et leurs avoirs dans ces pays seront gelés. Les gouvernements doivent encore valider les sanctions par courrier d`ici à mercredi, ce qui ne devrait pas poser de problèmes.
Selon un diplomate européen cité par l`AFP, les interdictions de visa devraient être rapidement effectives, mais le gel des avoirs prendra plus de temps, du fait de la procédure « plus lourde ».
Outre Laurent Gbagbo, les « sécurocrates » du régime étaient particulièrement visés dans les projets de liste de ces derniers jours, selon les informations de Jeune Afrique.

C`était notamment le cas de Kadet Bertin, le conseiller pour la sécurité du président. Soutien historique, originaire du même village de Mama, dans l’Ouest, Kadet Bertin fait figure de véritable ministre de la Défense. Il dirige les écoutes, suit les actions des services secrets et de la sécurité intérieure et pilote les achats d’armes.

Également sur la sellette : le général de gendarmerie Georges Guiai Bi Poin, qui dirige le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), et le général Dogbo Blé, le chef de la Garde républicaine.
Figureraient également sur cette liste, le vice-chef d’état-major de la marine, l’amiral Vagba Faussignau, le colonel Ahouman Brouha Nathanael, patron du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR) et garde du corps de Simone Gbagbo, et le capitaine Anselme Séka Yapo, en qui l’opposition voit le chef des escadrons de la mort.

La liste compterait enfin des politiques comme Désiré Tagro, l’ex-ministre de l’Intérieur aujourd’hui secrétaire général de la présidence, et le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’Dré. Les diplomates l’accusent d’avoir permis le coup d’État institutionnel en élaborant l’habillage juridique qui a rendu possible l’invalidation des résultats dans sept départements du nord du pays. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, le directeur général de la Radio Télévision ivoirienne (RTI), Pierre Israël Amessan Brou et le secrétaire général du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), Franck Anderson Kouassi, figureraient aussi sur la liste.
En réponse, le ministre des Affaires étrangères de Gbagbo, Alcide Djédjé, a déjà indiqué que « la France, les États-Unis, les Nations unies et l’Union européenne ne [devaient] pas agiter le drapeau rouge des sanctions » contre un président « victime d’un complot international ourdi par un candidat malheureux, soutenu diplomatiquement, financièrement et militairement par ses sponsors occidentaux».

Pour entrer en vigueur, la décision doit encore être validée formellement d`ici mercredi en milieu de journée (délai de 48 heures) par les gouvernements européens par le biais d`une procédure écrite. Les capitales doivent confirmer par lettre qu`elles sont bien d`accord.

Le président français Nicolas Sarkozy avait lancé vendredi à Bruxelles un ultimatum à Laurent Gbagbo, l`enjoignant de quitter le pouvoir d`ici dimanche soir sous peine d`être frappé par les sanctions à l`étude au sein de l`Union européenne.

“Laurent Gbagbo et son épouse ont leur destin entre leurs mains. Si avant la fin de la semaine Laurent Gbagbo n`a pas quitté le poste qu`il occupe en violation de la volonté du peuple ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions", avait déclaré M. Sarkozy à l`issue d`un sommet européen.
“Ce qui se passe en Côte d`Ivoire est parfaitement inadmissible", avait-il ajouté.

Ces sanctions de l`UE concernent d`une part des restrictions sur l`octroi de visas, d`autre part des gels d`avoirs.
“Dans une premier temps, il a été décidé d`imposer les seules interdictions de visas car c`est plus simple à mettre en place. Les gels d`avoirs viendront mais la procédure est plus lourde" à mettre en place, a affirmé un diplomate européen.

Vendredi, lors de leur sommet, les chefs d`Etat et de gouvernement de l`UE avaient publié une déclaration commune appelant l`armée ivoirienne à se placer sous l`autorité du "président démocratiquement élu", Alassane Ouattara.


La vie après les sanctions…
Ils vont dire « on s’en fout ». Et pourtant. Lundi, l’Union Européenne a annoncé qu’elle va prendre des sanctions directes contre des personnalités du système Gbagbo. "Il y a 19 noms sur la liste (des personnes visées par les sanctions), et cela inclut le président Gbagbo (…) sa femme aussi, a déclaré la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Maja Kocijancic. Pour entrer en vigueur, la décision doit encore être validée formellement d`ici mercredi par les gouvernements européens par le biais d`une procédure écrite. Les capitales doivent confirmer par lettre qu’elles sont bien d`accord. Maja Kocijancic que nous avons joint au téléphone hier après-midi, nous a assuré que les sanctions seront effectives à partir de mercredi. N’empêche, les hommes de Laurent Gbagbo continueront de dire que cela ne les intéressent guère. De la mauvaise foi en réalité. Les sanctions de l’Union Européenne incluent une interdiction de visas aux personnes concernées et aussi le gel de tous leurs avoirs dans les 27 pays de l’Union. Plus simplement, M. Gbagbo et son épouse légale Simone Gbagbo ne pourront voyager dans aucun pays d’Europe, membre de l’UE. Pis, tout ce qu’ils possèdent comme argent, investissements en biens mobiliers et immobiliers seront sous contrôle. Bien sûr, ces personnalités diront qu’elles n’ont aucun bien dans ces pays. Ce qui est archi-faux, car l’Union Européenne a déjà répertorié leurs biens avant d’envisager ces sanctions. Pour ce qui est de l’interdiction des voyages, ils pourront toujours arguer qu’ils « aiment » leur pays et n’ont rien à faire chez les autres. Une vraie fuite en avant. Lorsqu’on part « soigner sa dent » au Maroc, cela veut dire qu’on a forcement besoin de voyager. Au fond, quoique l’efficacité de ces sanctions soit relativement longue, il n’en demeure pas moins qu’elles soient nécessaires. Il va donc falloir aux 19 personnes concernées se réorganiser en matière d’argent et de soins aussi. Par ailleurs, les enfants et autres membres de leurs familles de celles-ci qui vivent déjà dans les pays de l’UE sont susceptibles d’être rapatriées sur la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, la plupart des enfants des personnalités du système Gbagbo font leurs études en Europe ou aux Etats-Unis. Ces derniers seront donc à Abidjan pour courir les mêmes risques que les enfants de tout citoyen ordinaire. Cela pourra contribuer à édulcorer leur discours. Mercredi, il faut s’attendre à entendre Alcide Djédjé dire que cela ne leur importe pas. Pourtant, il est conscient qu’après les sanctions c’est une autre vie qui commence.

KIGBAFORY Inza
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