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Politique Publié le mardi 21 décembre 2010 | AFP

Gbagbo et ses soutiens interdits de voyager aux USA (département d`Etat)

Les Etats-Unis ont imposé un premier train
de sanctions à l'encontre du président ivoirien sortant Laurent Ggbabo en lui
interdisant ainsi qu'à plusieurs dizaines de ses proches de se rendre aux
Etats-Unis, ont déclaré mardi des représentants du département d'Etat.
La secrétaire d'Etat "Hillary Clinton a autorisé des sanctions contre les
membres du gouvernement et du régime de Laurent Gbagbo, qui sont interdits de
se rendre aux Etats-Unis", a affirmé William Fitzgerald, sous-secrétaire
d'Etat adjoint pour les affaires africaines au cours d'une conférence
téléphonique.
M. Fitzgerald n'a pas voulu révéler l'identité des personnes concernées ni
si Laurent Gbagbo était visé, arguant de contraintes légales.
Mais un peu plus tard, le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley
a précisé que l'interdiction visait bien Laurent Gbabgo.
"Cette interdiction concerne un nombre significatif de personnes, non
seulement le président (sortant, ndlr) et sa famille proche, mais aussi les
membres de son gouvernement et ceux qui l'aident à se maintenir au pouvoir",
a-t-il déclaré.
Au total, "des dizaines" de proches du régimes sont concernés par
l'interdiction de voyager aux Etats-Unis selon M. Crowley, une "trentaine" à
ce stade selon M. Fitzgerald mais ce nombre "peut être augmenté" à l'avenir.
M. Crowley a précisé qu'il ne pensait pas que l'interdiction de se rendre
aux Etats-Unis concerne les enfants de personnes visées par ces interdictions
dans le cas où ces derniers étudient sur le territoire américain grâce à des
visas étudiants.
La décision américaine fait suite à celle de l'Union européenne, qui a
décidé lundi de décréter des interdictions de visa à l'encontre de Laurent
Gbagbo lui-même et 18 de ses proches, dont son épouse Simone Gbagbo.
Pour le gouvernement américain, "c'est très clair, Laurent Gbagbo a perdu
et doit quitter le pouvoir", a dit William Fitzgerald, rappelant la position
américaine sur ce dossier.
"Le président Ouattara doit être chargé des affaires du pays", a-t-il
poursuivi, se félicitant de l'unité de vue de l'ONU, de l'Union européenne, de
l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao).
Pour le porte-parole, "le message au président Gbagbo est de s'effacer".
Plus longtemps il s'accrochera au pouvoir, plus la pression sera forte sur ses
épaules et moins il aura de chances de s'en sortir, selon lui.
Le président ivoirien sortant est de plus en plus isolé par la communauté
internationale qui a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara à la
présidentielle du 28 novembre.
MM. Crowley et Fitzgerald ont par ailleurs mis en garde contre l'imposition
de nouvelles sanctions, cette fois à caractère économique.
Ces sanctions, qui pourraient par exemple concerner un gel des avoirs
bancaires des personnes visées, ne seraient pas dirigées contre la population
ivoirienne, selon William Fitzgerald.
"Toutes les options sont sur la table" même s'il n'est "probablement pas"
question d'une opération militaire des Etats-Unis, a-t-il ajouté.
Washington "reste en contact avec les partenaires africains et les membres
de l'Union européenne" pour résoudre la crise ivoirienne, a-t-il assuré, tout
en saluant la "coopération très étroite avec la France sur la question".
Des violences depuis une marche jeudi des partisans de Ouattara, réprimée
par les Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Gbagbo, ont fait au
moins 50 morts selon l'ONU.
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