Des prix qui s'envolent, des transports perturbés par les grèves ou les craintes d'un retour à la guerre civile et un secteur du cacao en plein désarroi: la crise politique qui secoue la Côte d'Ivoire aggrave la situation d'une économie déjà fragile.
Le second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre, devait mettre un terme à la crise économique qui sévit dans cet Etat d'Afrique de l'Ouest, premier producteur mondial de cacao, depuis la guerre de 2002-2003 qui a divisé le pays en deux.
Au lieu de cela, le scrutin, dont les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se disputent la victoire, a envenimé la situation.
Donné vainqueur par une Cour constitutionnelle acquise à sa cause, le président sortant, Laurent Gbagbo, a réaffirmé mardi soir qu'il avait remporté l'élection présidentielle et a invité un "comité d'évaluation" international à venir vérifier la validité des résultats du scrutin.
Alassane Ouattara, dont la victoire est reconnue par la communauté internationale, est retranché dans l'hôtel du Golf à Abidjan, sous la protection des casques bleus de l'Onu.
Si plusieurs magasins ont rouvert leurs portes depuis les violences de la semaine dernière, qui ont fait une cinquantaine de morts en trois jours selon l'Onu, de nombreux commerçants et habitants n'osent toujours pas s'aventurer dehors.
"Depuis les événements de la semaine dernière, il n'y a plus de voitures, les gens ne viennent plus manger ici", témoigne Mariam Kante, vendeuse de rue d'Abobo.
"Les transporteurs ne sont pas assez nombreux pour acheminer piment, tomates, bananes et pommes de terre à Abidjan, du coup les prix augmentent. Il n'y a pas de nourriture sur le marché."
Un syndicat de transporteurs de fret a appelé à la grève pour soutenir Alassane Ouattara. D'autres transporteurs ont suspendu les livraisons pour des raisons de sécurité.
ESPOIR ÉTEINT
Malgré les menaces de sanctions lancées par l'Union européenne et les Etats-Unis, Laurent Gbagbo continue d'opposer une fin de non-recevoir aux appels répétés de la communauté internationale à quitter le pouvoir.
L'espoir soulevé par l'élection en vue d'une rénovation prochaine des infrastructures, une réduction de la pauvreté et une réforme du secteur du cacao, semble bien loin.
Jadis havre de paix et de prospérité, la Côte d'Ivoire était enviée par ses voisins pour ses autoroutes, ses hauts immeubles et ses hôtels entourés de palmeraies mais une décennie de crise a mis à mal son économie.
Avec la crise actuelle, les fèves de cacao continuent de s'exporter par voie maritime mais les livraisons aux ports enregistrent du retard.
"De nombreux bateaux ont été annulés ces derniers jours. (Les transporteurs) sont fatigués de cette situation et on doit payer des assurances liées aux risques de conflit en raison de toute cette instabilité politique", explique le directeur d'une entreprise d'exportation basée à Abidjan.
De son côté, la police met en place des barrages routiers pour extorquer de l'argent aux automobilistes et intimider les habitants, notamment pendant la nuit, une activité qui coûte à l'économie ivoirienne jusqu'à 600 millions de dollars par an.
Quant aux prix des aliments, ils ont tendance à s'envoler. Le kilo de tomate, qui jusque-là coûtait 300 francs CFA (environ 46 centimes d'euros), est vendu désormais 1.200 francs CFA, selon les commerçants.
"Ma femme est allée au marché avec 5.000 francs CFA mais elle n'a même pas pu acheter de la nourriture pour deux jours", se plaint Hermane Taki. "Nous ne pensons pas à Noël, nous nous demandons juste si nous allons avoir suffisamment à manger."
Le second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre, devait mettre un terme à la crise économique qui sévit dans cet Etat d'Afrique de l'Ouest, premier producteur mondial de cacao, depuis la guerre de 2002-2003 qui a divisé le pays en deux.
Au lieu de cela, le scrutin, dont les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se disputent la victoire, a envenimé la situation.
Donné vainqueur par une Cour constitutionnelle acquise à sa cause, le président sortant, Laurent Gbagbo, a réaffirmé mardi soir qu'il avait remporté l'élection présidentielle et a invité un "comité d'évaluation" international à venir vérifier la validité des résultats du scrutin.
Alassane Ouattara, dont la victoire est reconnue par la communauté internationale, est retranché dans l'hôtel du Golf à Abidjan, sous la protection des casques bleus de l'Onu.
Si plusieurs magasins ont rouvert leurs portes depuis les violences de la semaine dernière, qui ont fait une cinquantaine de morts en trois jours selon l'Onu, de nombreux commerçants et habitants n'osent toujours pas s'aventurer dehors.
"Depuis les événements de la semaine dernière, il n'y a plus de voitures, les gens ne viennent plus manger ici", témoigne Mariam Kante, vendeuse de rue d'Abobo.
"Les transporteurs ne sont pas assez nombreux pour acheminer piment, tomates, bananes et pommes de terre à Abidjan, du coup les prix augmentent. Il n'y a pas de nourriture sur le marché."
Un syndicat de transporteurs de fret a appelé à la grève pour soutenir Alassane Ouattara. D'autres transporteurs ont suspendu les livraisons pour des raisons de sécurité.
ESPOIR ÉTEINT
Malgré les menaces de sanctions lancées par l'Union européenne et les Etats-Unis, Laurent Gbagbo continue d'opposer une fin de non-recevoir aux appels répétés de la communauté internationale à quitter le pouvoir.
L'espoir soulevé par l'élection en vue d'une rénovation prochaine des infrastructures, une réduction de la pauvreté et une réforme du secteur du cacao, semble bien loin.
Jadis havre de paix et de prospérité, la Côte d'Ivoire était enviée par ses voisins pour ses autoroutes, ses hauts immeubles et ses hôtels entourés de palmeraies mais une décennie de crise a mis à mal son économie.
Avec la crise actuelle, les fèves de cacao continuent de s'exporter par voie maritime mais les livraisons aux ports enregistrent du retard.
"De nombreux bateaux ont été annulés ces derniers jours. (Les transporteurs) sont fatigués de cette situation et on doit payer des assurances liées aux risques de conflit en raison de toute cette instabilité politique", explique le directeur d'une entreprise d'exportation basée à Abidjan.
De son côté, la police met en place des barrages routiers pour extorquer de l'argent aux automobilistes et intimider les habitants, notamment pendant la nuit, une activité qui coûte à l'économie ivoirienne jusqu'à 600 millions de dollars par an.
Quant aux prix des aliments, ils ont tendance à s'envoler. Le kilo de tomate, qui jusque-là coûtait 300 francs CFA (environ 46 centimes d'euros), est vendu désormais 1.200 francs CFA, selon les commerçants.
"Ma femme est allée au marché avec 5.000 francs CFA mais elle n'a même pas pu acheter de la nourriture pour deux jours", se plaint Hermane Taki. "Nous ne pensons pas à Noël, nous nous demandons juste si nous allons avoir suffisamment à manger."