Le Premier ministre Guillaume Soro a partagé, hier, avec le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix sa stratégie pour chasser du pouvoir Laurent Gbagbo et ses ministres.
Le calme avant la tempête. En dépit de la relative normalité observée, hier, dans les activités socio-économiques, notamment à Abidjan et à Yamoussoukro, la bourrasque n'est pas loin. De source proche de l'état-major du président élu, le Premier ministre Guillaume Soro compte s'appuyer sur deux leviers importants, pour faire plier le résistant locataire du palais présidentiel. En premier lieu, c'est sur ses ministres que le chef du gouvernement compte pour mettre à exécution le mot d'ordre de la désobéissance civile lancé, mardi dernier. Et, pour ce faire, il a eu avec ceux-ci, une importante réunion au cours de laquelle chacun a été invité à répercuter le mot d'ordre dans son département.
Selon toute vraisemblance, ce sont les ministres du Commerce, des Transports, des Infrastructures Economiques, de la Fonction publique et surtout de l'Economie et des Finances qui auront fort à faire pour paralyser le pays. D'ores et déjà, les initiatives prises par le ministre Charles Diby Koffi sur le plan financier ont permis d'isoler le régime Gbagbo au point que le virement de tous les salaires des agents de l'Etat ne sera pas aussi facilement délivré que l'avait laissé croire le gouvernement Aké N'Gbo. C'est que, sur le plan international, c'est désormais la signature d'Alassane Ouattara, de Guillaume Soro et de Charles Diby Koffi qui font foi. Grâce à cette arme redoutable, le Premier ministre d'Alassane Ouattara a réussi à fermer le robinet des aides extérieures. Pis, pour Laurent Gbagbo, les représentants ivoiriens à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) et à l'Union économique Ouest africaine nommés par l'ancien président ivoirien, ont été tous remplacés. Toute chose qui diminue la marge de manœuvre des ''refondateurs''. Il en va de même des ambassadeurs ivoiriens accrédités à l'extérieur. Ils ont également été relevés, pour la plupart, de leur fonction. Ceux qui ont affiché un parti pris flagrant pour Laurent Gbagbo au début de la crise post-électorale, à l'image de Marie Gossé à l'Union européenne, sont même sous le coup d'une expulsion. Et, en attendant l'exécution de la mesure, Guillaume Soro a échangé, hier, avec le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ; une réunion à laquelle les alliés des Forces nouvelles et de l'Union pour la Côte d'Ivoire ont été associés. A ces interlocuteurs, Guillaume Soro a expliqué comment organiser la résistance pour tomber Laurent Gbagbo. Dans un second temps, ceux-ci se chargeront de la mise en œuvre des organisations de la société civile, pour exécuter le mot d'ordre. Les jours qui arrivent, seront, à n'en point douter, décisifs.
Marc Dossa
Le calme avant la tempête. En dépit de la relative normalité observée, hier, dans les activités socio-économiques, notamment à Abidjan et à Yamoussoukro, la bourrasque n'est pas loin. De source proche de l'état-major du président élu, le Premier ministre Guillaume Soro compte s'appuyer sur deux leviers importants, pour faire plier le résistant locataire du palais présidentiel. En premier lieu, c'est sur ses ministres que le chef du gouvernement compte pour mettre à exécution le mot d'ordre de la désobéissance civile lancé, mardi dernier. Et, pour ce faire, il a eu avec ceux-ci, une importante réunion au cours de laquelle chacun a été invité à répercuter le mot d'ordre dans son département.
Selon toute vraisemblance, ce sont les ministres du Commerce, des Transports, des Infrastructures Economiques, de la Fonction publique et surtout de l'Economie et des Finances qui auront fort à faire pour paralyser le pays. D'ores et déjà, les initiatives prises par le ministre Charles Diby Koffi sur le plan financier ont permis d'isoler le régime Gbagbo au point que le virement de tous les salaires des agents de l'Etat ne sera pas aussi facilement délivré que l'avait laissé croire le gouvernement Aké N'Gbo. C'est que, sur le plan international, c'est désormais la signature d'Alassane Ouattara, de Guillaume Soro et de Charles Diby Koffi qui font foi. Grâce à cette arme redoutable, le Premier ministre d'Alassane Ouattara a réussi à fermer le robinet des aides extérieures. Pis, pour Laurent Gbagbo, les représentants ivoiriens à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) et à l'Union économique Ouest africaine nommés par l'ancien président ivoirien, ont été tous remplacés. Toute chose qui diminue la marge de manœuvre des ''refondateurs''. Il en va de même des ambassadeurs ivoiriens accrédités à l'extérieur. Ils ont également été relevés, pour la plupart, de leur fonction. Ceux qui ont affiché un parti pris flagrant pour Laurent Gbagbo au début de la crise post-électorale, à l'image de Marie Gossé à l'Union européenne, sont même sous le coup d'une expulsion. Et, en attendant l'exécution de la mesure, Guillaume Soro a échangé, hier, avec le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ; une réunion à laquelle les alliés des Forces nouvelles et de l'Union pour la Côte d'Ivoire ont été associés. A ces interlocuteurs, Guillaume Soro a expliqué comment organiser la résistance pour tomber Laurent Gbagbo. Dans un second temps, ceux-ci se chargeront de la mise en œuvre des organisations de la société civile, pour exécuter le mot d'ordre. Les jours qui arrivent, seront, à n'en point douter, décisifs.
Marc Dossa
