Les transporteurs routiers de Côte d’Ivoire ont mis, hier, à exécution leur menace d’arrêt de toute activité jusqu’à nouvel ordre.
La Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngr-ci) a demandé, hier, aux transporteurs de cesser toute activité et de garer les véhicules jusqu’à nouvel ordre. Une décision due, selon le président du Cngrci, Adama Touré, à la situation post électorale qui prévaut. Ce durcissement de ton des transporteurs est intervenu, hier, en début d’après-midi. Créant une panique générale dans la capitale économique. Les abidjanais qui s’étaient rendus, le matin, au travail, se sont vus pour la plupart bloqués. Aussi tôt l’information donnée, beaucoup ont commencé à déserter leurs lieux de travail. Les téléphones ont commencé à crépiter pour vérifier l’information. Il fallait regagner au plus vite son domicile avant que les véhicules de transport en commun (gbaka, wôro-wôro) ne garent. Et comme pour ne rien arranger, les gbaka et wôro-wôro, qui desservent les lignes Yopougon-Adjamé et Adjamé–Abobo, ont refusé d’embarquer les passagers. Dans ces circonstances, certains usagers ont rejoint leur domicile à pied. Joint au téléphone, Touré Adama a indiqué que l’arrêt de travail répond au souci de sécuriser leurs matériels. « Nous avions décidé qu’au moindre dérapage nous garons tous les véhicules jusqu’à nouvel ordre. Et ce matin, on a entendu des coups de feu à Adjamé et à Abobo, donc nous avons demandé d’arrêter», a-t-il expliqué.
Les raisons de la grève
A l’en croire, le secteur du transport routier ivoirien est durement affecté par les événements postélectoraux. « Depuis le vendredi 27 novembre, jour de l’instauration du couvre-feu, à Abobo au Dépôt 08, au PK 18, à Williamsville, à Marcory Anoumanbo, à Yopougon et à Yamoussoukro, l’on a dénombré 680 véhicules mitraillés dans les parkings et 10 véhicules calcinés créant une perte de plusieurs dizaines de milliards de Fcfa », a déploré le patron des gares routières. Il a ajouté que dans cet ‘’imbroglio politique’’, les forces de défense et de sécurité (Fds) ont remis le racket au goût du jour. Les chauffeurs sont l’objet de racket sur tous les axes. Pire, a-t-il dénoncé, à Yamoussoukro, il est extorqué 5.000 Fcfa aux passagers appartenant à un groupe ethnique, au motif qu’ils auraient voté pour une certaine formation politique. Le « ministre » du Transport du gouvernement Aké N’Gbo, Aby Blaise, à en croire Touré, n’est pas étranger à cette anarchie que certains individus tentent d’installer dans la corporation. Il pense que certains syndicats affamés manœuvreraient pour faire sauter le président du Comité de gestion du fonds de développement du transport routier. Et l’une des ces mauvaises graines résiderait, à l’en croire, à Marcory. Pour Touré Adama, si la force publique, censée maintenir l’ordre, s’y dérobe, les transporteurs n’auront d’autre choix que de garer. « Nous ne pouvons pas exposer nos véhicules », a tranché le syndicaliste. Avant d’ajouter que la Cngr-ci est ferme et entend le rester.
Kuyo Anderson
Légende : Les transporteurs routiers de Côte d’Ivoire ont arrêté toute activité.
La Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngr-ci) a demandé, hier, aux transporteurs de cesser toute activité et de garer les véhicules jusqu’à nouvel ordre. Une décision due, selon le président du Cngrci, Adama Touré, à la situation post électorale qui prévaut. Ce durcissement de ton des transporteurs est intervenu, hier, en début d’après-midi. Créant une panique générale dans la capitale économique. Les abidjanais qui s’étaient rendus, le matin, au travail, se sont vus pour la plupart bloqués. Aussi tôt l’information donnée, beaucoup ont commencé à déserter leurs lieux de travail. Les téléphones ont commencé à crépiter pour vérifier l’information. Il fallait regagner au plus vite son domicile avant que les véhicules de transport en commun (gbaka, wôro-wôro) ne garent. Et comme pour ne rien arranger, les gbaka et wôro-wôro, qui desservent les lignes Yopougon-Adjamé et Adjamé–Abobo, ont refusé d’embarquer les passagers. Dans ces circonstances, certains usagers ont rejoint leur domicile à pied. Joint au téléphone, Touré Adama a indiqué que l’arrêt de travail répond au souci de sécuriser leurs matériels. « Nous avions décidé qu’au moindre dérapage nous garons tous les véhicules jusqu’à nouvel ordre. Et ce matin, on a entendu des coups de feu à Adjamé et à Abobo, donc nous avons demandé d’arrêter», a-t-il expliqué.
Les raisons de la grève
A l’en croire, le secteur du transport routier ivoirien est durement affecté par les événements postélectoraux. « Depuis le vendredi 27 novembre, jour de l’instauration du couvre-feu, à Abobo au Dépôt 08, au PK 18, à Williamsville, à Marcory Anoumanbo, à Yopougon et à Yamoussoukro, l’on a dénombré 680 véhicules mitraillés dans les parkings et 10 véhicules calcinés créant une perte de plusieurs dizaines de milliards de Fcfa », a déploré le patron des gares routières. Il a ajouté que dans cet ‘’imbroglio politique’’, les forces de défense et de sécurité (Fds) ont remis le racket au goût du jour. Les chauffeurs sont l’objet de racket sur tous les axes. Pire, a-t-il dénoncé, à Yamoussoukro, il est extorqué 5.000 Fcfa aux passagers appartenant à un groupe ethnique, au motif qu’ils auraient voté pour une certaine formation politique. Le « ministre » du Transport du gouvernement Aké N’Gbo, Aby Blaise, à en croire Touré, n’est pas étranger à cette anarchie que certains individus tentent d’installer dans la corporation. Il pense que certains syndicats affamés manœuvreraient pour faire sauter le président du Comité de gestion du fonds de développement du transport routier. Et l’une des ces mauvaises graines résiderait, à l’en croire, à Marcory. Pour Touré Adama, si la force publique, censée maintenir l’ordre, s’y dérobe, les transporteurs n’auront d’autre choix que de garer. « Nous ne pouvons pas exposer nos véhicules », a tranché le syndicaliste. Avant d’ajouter que la Cngr-ci est ferme et entend le rester.
Kuyo Anderson
Légende : Les transporteurs routiers de Côte d’Ivoire ont arrêté toute activité.