Les Nations unies ont accusé jeudi les forces de sécurité du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de leur interdire l'accès à des charniers présumés où seraient enterrés les cadavres d'opposants politiques tués depuis le second tour de la présidentielle, le 28 novembre.
Simon Munzu, chef de la division droits de l'Homme de l'ONU en Côte d'Ivoire, a appelé les forces de sécurité à autoriser aux enquêteurs onusiens l'accès à un quartier pro-Gbagbo des faubourgs d'Abidjan où se trouverait l'une de ces fosses communes. Le camp Gbagbo a plusieurs fois nié l'existence de ce type de charnier.
"Nous serons les premiers à dire que ces histoires sont fausses s'il s'avère qu'elles le sont", a déclaré Simon Munzu. "Nos découvertes sur ce sujet et leur annonce au monde auront une plus grande chance d'être crues que ces démentis répétés".
Des mouvements de défense des droits de l'Homme accusent les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo d'avoir enlevé et torturé des opposants depuis le second tour de la présidentielle. Les enquêteurs de l'ONU ont, eux, fait état de dizaines de cas de disparitions et de près de 500 arrestations.
Les Nations unies affirment que les forces de sécurité leur ont barré l'accès au quartier où quelque 60 à 80 corps auraient été entreposés dans un bâtiment. Une deuxième fosse commune se trouverait à Gagnoa, dans le centre du pays, toujours selon l'ONU. Les éventuels corps qui s'y trouveraient viendraient s'ajouter aux 173 morts officiellement recensés par l'ONU depuis l'annonce des résultats contestés de la présidentielle.
Par ailleurs, la crainte d'affrontements se précisait entre les pro-Gbagbo et les partisans d'Alassane Ouattara, reconnu comme président légitime par la communauté internationale. Le chef des "Jeunes Patriotes," la milice pro-Gbagbo, a en effet menacé d'attaquer le Golf, l'hôtel où est retranché le gouvernement Ouattara, sous la protection des Casques bleus.
Charles Blé Goudé, qui s'exprimait mercredi devant ses partisans et dont les propos étaient repris dans le quotidien "Le Temps" (pro-Gbagbo) de jeudi, a en effet donné jusqu'au 1er janvier 2011 au camp Ouattara pour "faire ses bagages et quitter le Golf Hotel".
"Celui qui s'en prendrait à Laurent Gbagbo le regrettera amèrement", a-t-il lancé à ses troupes dans le quartier populaire de Yopougon, là même où une patrouille de l'ONUCI avait été encerclée mardi et un Casque bleu blessé à la machette. "Personne ne peut chasser notre président du pouvoir", a-t-il tonné.
Le président sortant, qui refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, a maintes fois exigé le départ de l'ONU et des forces françaises. Situé en bordure de plage, le Golf est protégé par un important contingent de Casques bleus de l'ONUCI, aussi que par des hommes de l'ex-rébellion alliée aujourd'hui au président-élu Alassane Ouattara.
A New York mercredi soir, le nouvel ambassadeur auprès de l'ONU nommé par Ouattara, Youssoufou Bamba, a présenté ses lettres de créance au secrétaire général Ban Ki-moon. Il a exhorté l'ONU à l'action, estimant que la Côte d'Ivoire était "à deux doigts d'un génocide".
Youssoufou Bamba a entamé des consultations avec les membres du Conseil de sécurité, en prévision d'une réunion du Conseil consacrée à la crise ivoirienne la semaine prochaine.
De son côté, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé l'envoi le 3 janvier d'une nouvelle délégation à Abidjan, après l'échec d'une première mission de médiation mardi. La CEDEAO se dit prête à recourir à la force s'il le faut pour faire partir Gbagbo, mais prône pour l'instant la diplomatie.
Simon Munzu, chef de la division droits de l'Homme de l'ONU en Côte d'Ivoire, a appelé les forces de sécurité à autoriser aux enquêteurs onusiens l'accès à un quartier pro-Gbagbo des faubourgs d'Abidjan où se trouverait l'une de ces fosses communes. Le camp Gbagbo a plusieurs fois nié l'existence de ce type de charnier.
"Nous serons les premiers à dire que ces histoires sont fausses s'il s'avère qu'elles le sont", a déclaré Simon Munzu. "Nos découvertes sur ce sujet et leur annonce au monde auront une plus grande chance d'être crues que ces démentis répétés".
Des mouvements de défense des droits de l'Homme accusent les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo d'avoir enlevé et torturé des opposants depuis le second tour de la présidentielle. Les enquêteurs de l'ONU ont, eux, fait état de dizaines de cas de disparitions et de près de 500 arrestations.
Les Nations unies affirment que les forces de sécurité leur ont barré l'accès au quartier où quelque 60 à 80 corps auraient été entreposés dans un bâtiment. Une deuxième fosse commune se trouverait à Gagnoa, dans le centre du pays, toujours selon l'ONU. Les éventuels corps qui s'y trouveraient viendraient s'ajouter aux 173 morts officiellement recensés par l'ONU depuis l'annonce des résultats contestés de la présidentielle.
Par ailleurs, la crainte d'affrontements se précisait entre les pro-Gbagbo et les partisans d'Alassane Ouattara, reconnu comme président légitime par la communauté internationale. Le chef des "Jeunes Patriotes," la milice pro-Gbagbo, a en effet menacé d'attaquer le Golf, l'hôtel où est retranché le gouvernement Ouattara, sous la protection des Casques bleus.
Charles Blé Goudé, qui s'exprimait mercredi devant ses partisans et dont les propos étaient repris dans le quotidien "Le Temps" (pro-Gbagbo) de jeudi, a en effet donné jusqu'au 1er janvier 2011 au camp Ouattara pour "faire ses bagages et quitter le Golf Hotel".
"Celui qui s'en prendrait à Laurent Gbagbo le regrettera amèrement", a-t-il lancé à ses troupes dans le quartier populaire de Yopougon, là même où une patrouille de l'ONUCI avait été encerclée mardi et un Casque bleu blessé à la machette. "Personne ne peut chasser notre président du pouvoir", a-t-il tonné.
Le président sortant, qui refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, a maintes fois exigé le départ de l'ONU et des forces françaises. Situé en bordure de plage, le Golf est protégé par un important contingent de Casques bleus de l'ONUCI, aussi que par des hommes de l'ex-rébellion alliée aujourd'hui au président-élu Alassane Ouattara.
A New York mercredi soir, le nouvel ambassadeur auprès de l'ONU nommé par Ouattara, Youssoufou Bamba, a présenté ses lettres de créance au secrétaire général Ban Ki-moon. Il a exhorté l'ONU à l'action, estimant que la Côte d'Ivoire était "à deux doigts d'un génocide".
Youssoufou Bamba a entamé des consultations avec les membres du Conseil de sécurité, en prévision d'une réunion du Conseil consacrée à la crise ivoirienne la semaine prochaine.
De son côté, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé l'envoi le 3 janvier d'une nouvelle délégation à Abidjan, après l'échec d'une première mission de médiation mardi. La CEDEAO se dit prête à recourir à la force s'il le faut pour faire partir Gbagbo, mais prône pour l'instant la diplomatie.