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Politique Publié le vendredi 31 décembre 2010 | Le Temps

Recours à la force dans la résolution de la crise ivoirienne - La schizophrénie de l’opposition

© Le Temps Par Aristide
Abidjan Riviera Golf : Face-à-face tendu entre éléments armés des camps Gbagbo et Ouattara
Photo: des armes saisies par les Forces nouvelles
Plus la crise post-électorale perdure, plus les adversaires du Président élu Laurent Gbagbo multiplient les mensonges pour maintenir leurs partisans dans l’espoir. Mais en vérité, ni navire de guerre ni soldats Ecomog ne sont disponibles pour une guerre en Côte d’Ivoire.
C’est une obsession. Le mensonge comme arme de guerre. C’est la pratique de l’opposition. Il y a peu, un des articles mensongers d’un confrère, ayant dit que le Président malien avait aidé le Président Laurent Gbagbo à payer les fonctionnaires ivoiriens, a fait bondir de colère Amadou Toumani Touré. «Il n’en est rien et le Président Gbagbo n’a même rien demandé», avait-il tranché, en substance. Malgré ce démenti, en dépit du paiement des salaires mettant fin au débat sur la signature du chef de l’Etat, l’opposition et sa presse continuent de se mentir et de mentir à leurs lecteurs. Et on lit à la Une de Le Nouveau Réveil: «L’Ecomog arrive pour déloger Gbagbo après le 3 janvier ; 3000 soldats déjà prêts». «3000 soldats Ecomog prêts pour l’assaut ; le bateau de guerre prêt pour le 3 janvier», affiche l’Expression. « Des navires de guerre pour l’Onuci », se console Nord-Sud quotidien. Voilà donc le tissu de mensonges. Où sont ces 3000 soldats déjà prêts de l’Ecomog et quels sont les pays disposés à les fournir ? Sur quelle route se trouvent ces justiciers anti-constitution ivoirienne ? Selon le ministre ghanéen de la Défense, son pays «n`enverra pas de troupes en Côte d`Ivoire dans le cadre d`une éventuelle intervention militaire des pays ouest-africains» en Côte d’Ivoire. Le Nigeria, traversé par des convulsions ethnico-religieuses, qui s’apprête à aller aux élections, peut-il prendre le risque d’envoyer ses troupes dans le bourbier ivoirien ? Même si Goodluck Jonathan, le Président du Nigeria et Président en exercice de la Cedeao a la pression de Sarkozy sur le dos, il ne commettra pas la folie d’une telle option. Si le mensonge peut les faire vivre, tant mieux ! On se rappelle que depuis trois semaines, on va de 48 heures en 48 heures pour faire partir Laurent Gbagbo. Mais Gbagbo est là et ils ne se découragent pas. Concernant les navires, l’Onu n’a pas de navire de guerre. Elle a des bateaux pour assurer l’humanitaire, mais pas pour faire la guerre. Et il serait étonnant qu’elle change subitement le mandat de ces équipes pour faire la guerre à un chef d’Etat. Alors que les émissaires de la Cedeao promettent de revenir à Abidjan le 3 janvier 2011 pour poursuivre leur médiation, l’opposition parle de « bateau de guerre prêt pour le 3 janvier ». Comment peut-on à la fois revenir pour renforcer une médiation et s’encombrer de navire de Guerre ? C’est de la pure schizophrénie qui frappe les adversaires de Laurent Gbagbo.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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