Depuis le 3 décembre 2010, et ce malgré la sortie de Yao-Ndré qui le proclame président de la République, le compte à rebours semble avoir été enclenché pour Laurent Gbagbo. Certes, il a toujours avec lui des indécrotables et radicaux, il a toujours pour lui une partie de l'armée et les médias d'Etat mués en véritables structures de propagande, il occupe toujours le palais de la présidence de la République, tient des "conseils" de ministres et accorde des audiences, mais pour combien de temps ? Si l'on s'en tient à l'évolution de la situation sociopolitque diplomatique et financière, il n'est pas risqué de dire que pour Laurent Gbagbo, ce sont les derniers jours au palais, voire à Abidjan qui sont en train de s'écouler.
Laurent Gbagbo a-t-il encore le pouvoir à Abidjan ? Voilà la question qui se pose de plus en plus dans les milieux politiques, diplomatiques et même dans des foyers. Bien d'observateurs s'accordent à dire que ce sont plutôt des illusions qui sont entretenues pour ne pas laisser l'image d'un incapable auprès de ses inconditionnels, après tant de défiance et de propagande guerrière. En réalité, l'étau de la Communauté internationale qui a reconnu la victoire de Alassane Ouattara et exigé de Laurent Gbagbo qu'il cède le pouvoir, se resserre de jour en jour. La grande offensive du camp Gbagbo ne donne rien et ne donnera rien. Le revers est que, comme peau de chagrin, sa marge de manœuvre s'amenuise d'heure en heure. Si la CEDEAO, qui a menacé de faire usage de la force pour le déloger, semble opter pour un temps encore pour le dialogue, ce n'est point par reculade, mais bien par stratégie. L'on peut penser que Gbagbo aura réussi à faire reculer la CEDEAO, mais la réalité est tout autre. De l'intérieur comme de l'extérieur, l'isolement du régime Gbagbo est irréversible et sans appel. Nonobstant les apparences de vitalité et de sérénité affichée sur l'écran de la RTI. Politiquement, le régime sortant est bel et bien sorti et n'a pas la légitimité que confère le peuple à travers son onction dans les urnes. Même si par une parfaite alchimie Yao-N'dré dénie le droit de vote à plus de 500.000 Ivoiriens favorables à Ouattara pour faire passer Gbagbo, il est indéniable qu'un pouvoir contre une partie du peuple n'en est plus un. Le peuple est au-dessus de la Constitution. L'élan des défendeurs recrutés à coups de milliards et de postes juteux sous la refondation s'est éteint. Tous ces transfuges se targant d'être des boucliers pour Gbagbo l'ont bouclé depuis belle lurette. Tels des chats, ils quittent le navire de la refondation qui est dans la tourmente. Car, nul n'est assez fort pour battre son propre peuple et le monde entier. Diplomatiquent, le régime Gbagbo est comme en cage et son moindre mouvement en dehors lui vaudra la potence du TPI. Financièrement, ce régime a perdu tout contrôle et toute signature pouvant lui valoir de la liquidité. Que vaut un pouvoir en cage, sans repère, sans les finances ?
Merci, et à
Jamais, président
Le 02 mai 2010, Le Nouveau Réveil écrivait que Gbagbo venait de fêter sa dernière fête du travail au palais. Tout comme en janvier 2010, il recevait les voeux de la nation pour la dernière fois en tant que président de la Côte d'Ivoire, il a fait son dernier “Paquinou” en tant que chef de l'Etat en avril 2010, il ne pourra plus (comme président de la Côte d'Ivoire) organiser la partie festive et spectaculaire du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, comme il l'avait promis en août 2010. La raison est toute simple. Il a été battu au deuxième tour de la présidentielle ivoirienne, et c'est Alassane Ouattara qui l'a battu qui est reconnu par la majorité des Ivoiriens, mai aussi et surtout par le monde entier. Pour faire dans l'élégance, le monde entier lui a jusque-là demandé avec sympathie de céder la place. La diplomatie a été mise en branle, mais elle a buté sur son refus. La CEDEAO menace d'envoyer une force militaire pour le déloger. Les Etats-Unis ont annoncé un appui logistique à la CEDEAO, l'Union Européenne est favorable à cette ultime option. Pendant que tombent les sanctions ciblées sur lui et ses proches, Laurent Gbagbo est comme cerné de toutes parts. Il va sans doute faire une adresse aux Ivoiriens ce vendredi ou samedi, il va aussi fêter le nouvel an à la résidence des Présidents Ivoiriens. Mais tout porte à croire que c'est bien la dernière fois aussi qu'il fera tout cela au palais et sans doute à Abidjan. Car, immédiatement après les fêtes du nouvel an, la Communauté internationale qui vole au secours des Ivoiriens tentera le tout pour le tout pour l'amener à céder le fauteuil à Alassane Ouattara. Et Gbagbo s'en ira, de gré ou de force, comme le signifie bien le monde entier. Il choisira sa destination. Ses partisans auront au moins fêté avec cette illusion d'être des hommes du pouvoir. Il est difficile de leur refuser ce dernier vœu du condamné.
Ouattara Chérif
Laurent Gbagbo a-t-il encore le pouvoir à Abidjan ? Voilà la question qui se pose de plus en plus dans les milieux politiques, diplomatiques et même dans des foyers. Bien d'observateurs s'accordent à dire que ce sont plutôt des illusions qui sont entretenues pour ne pas laisser l'image d'un incapable auprès de ses inconditionnels, après tant de défiance et de propagande guerrière. En réalité, l'étau de la Communauté internationale qui a reconnu la victoire de Alassane Ouattara et exigé de Laurent Gbagbo qu'il cède le pouvoir, se resserre de jour en jour. La grande offensive du camp Gbagbo ne donne rien et ne donnera rien. Le revers est que, comme peau de chagrin, sa marge de manœuvre s'amenuise d'heure en heure. Si la CEDEAO, qui a menacé de faire usage de la force pour le déloger, semble opter pour un temps encore pour le dialogue, ce n'est point par reculade, mais bien par stratégie. L'on peut penser que Gbagbo aura réussi à faire reculer la CEDEAO, mais la réalité est tout autre. De l'intérieur comme de l'extérieur, l'isolement du régime Gbagbo est irréversible et sans appel. Nonobstant les apparences de vitalité et de sérénité affichée sur l'écran de la RTI. Politiquement, le régime sortant est bel et bien sorti et n'a pas la légitimité que confère le peuple à travers son onction dans les urnes. Même si par une parfaite alchimie Yao-N'dré dénie le droit de vote à plus de 500.000 Ivoiriens favorables à Ouattara pour faire passer Gbagbo, il est indéniable qu'un pouvoir contre une partie du peuple n'en est plus un. Le peuple est au-dessus de la Constitution. L'élan des défendeurs recrutés à coups de milliards et de postes juteux sous la refondation s'est éteint. Tous ces transfuges se targant d'être des boucliers pour Gbagbo l'ont bouclé depuis belle lurette. Tels des chats, ils quittent le navire de la refondation qui est dans la tourmente. Car, nul n'est assez fort pour battre son propre peuple et le monde entier. Diplomatiquent, le régime Gbagbo est comme en cage et son moindre mouvement en dehors lui vaudra la potence du TPI. Financièrement, ce régime a perdu tout contrôle et toute signature pouvant lui valoir de la liquidité. Que vaut un pouvoir en cage, sans repère, sans les finances ?
Merci, et à
Jamais, président
Le 02 mai 2010, Le Nouveau Réveil écrivait que Gbagbo venait de fêter sa dernière fête du travail au palais. Tout comme en janvier 2010, il recevait les voeux de la nation pour la dernière fois en tant que président de la Côte d'Ivoire, il a fait son dernier “Paquinou” en tant que chef de l'Etat en avril 2010, il ne pourra plus (comme président de la Côte d'Ivoire) organiser la partie festive et spectaculaire du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, comme il l'avait promis en août 2010. La raison est toute simple. Il a été battu au deuxième tour de la présidentielle ivoirienne, et c'est Alassane Ouattara qui l'a battu qui est reconnu par la majorité des Ivoiriens, mai aussi et surtout par le monde entier. Pour faire dans l'élégance, le monde entier lui a jusque-là demandé avec sympathie de céder la place. La diplomatie a été mise en branle, mais elle a buté sur son refus. La CEDEAO menace d'envoyer une force militaire pour le déloger. Les Etats-Unis ont annoncé un appui logistique à la CEDEAO, l'Union Européenne est favorable à cette ultime option. Pendant que tombent les sanctions ciblées sur lui et ses proches, Laurent Gbagbo est comme cerné de toutes parts. Il va sans doute faire une adresse aux Ivoiriens ce vendredi ou samedi, il va aussi fêter le nouvel an à la résidence des Présidents Ivoiriens. Mais tout porte à croire que c'est bien la dernière fois aussi qu'il fera tout cela au palais et sans doute à Abidjan. Car, immédiatement après les fêtes du nouvel an, la Communauté internationale qui vole au secours des Ivoiriens tentera le tout pour le tout pour l'amener à céder le fauteuil à Alassane Ouattara. Et Gbagbo s'en ira, de gré ou de force, comme le signifie bien le monde entier. Il choisira sa destination. Ses partisans auront au moins fêté avec cette illusion d'être des hommes du pouvoir. Il est difficile de leur refuser ce dernier vœu du condamné.
Ouattara Chérif