Le mardi dernier, à la surprise générale, Charles Blé Goudé a annoncé le report de la manifestation de rue qu'il avait prévue pour le lendemain, mercredi 29 décembre, pour dit-il, demander le départ des Forces internationales de la Côte d'Ivoire. Raison évoquée pour justifier ce report, "donner une chance à la médiation de la Cedeao". Les trois émissaires de l'institution ouest africaines envisagent revenir en Côte d'Ivoire le lundi 03 janvier prochain après leur passage le mardi passé. C'est dire donc que la médiation entamée par les présidents Yayi Boni du Bénin, Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone er Pedro Pires du Cap Vert, a toujours cours et se poursuivra. Contre toute attente encore, mercredi passé, alors même que les trois présidents, envoyés de la Cedeao faisaient le point de leur médiation au président Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cedeao, le même Charles Blé Goudé, qui prétendait donner une chance au dialogue, annonce à Yopougon face aux partisans de son mentor Laurent Gbagbo, une autre manifestation pour "libérer le Golf hôtel". Mais alors, que veut-il au juste ? Le moins que l'on puisse dire et demander à Blé Godué qui prétend être "le maître de la rue", c'est que pour une fois, il ne renonce pas à cette action. Les Ivoiriens, à la vérité, en ont marre de ses appels incessants à la chienlit, à la violence. D'ailleurs, il est de notoriété que lui et tous les sbires de Laurent Gbagbo n'excellent que dans des situations où coule, à flot, le sang des Ivoiriens. Ceux-ci sont fatigués de subir leur dicktat qui dure plus d'une décennie maintenant. D'ailleurs, on s'étonne que Blé Goudé ait annoncé ses intentions avant de passer à l'action. Eux jeunes patriotes et militants de Lmp, disposent de tout l'arsenal pour réduire en bouillie et en une fraction de seconde, le président élu Alassane Ouattara et le Rhdp. Ne disposent-ils pas de toute une armée, de mercenaires libériens et angolais pour cela ? Que Blé Goudé, pour une fois, en finisse donc avec tous ceux qui n'épousent pas l'idéologie de Laurent Gbagbo. Ils pourront ainsi vivre tranquillement et faire tout ce qu'ils veulent. N'est-ce pas ?
P. K
P. K