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Politique Publié le samedi 1 janvier 2011 | AP

Situation toujours bloquée en Côte d`Ivoire

© AP
Une Côte d`Ivoire pour deux présidents, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara
ABIDJAN — Refusant toujours de céder le pouvoir à son adversaire Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo accuse la communauté internationale de vouloir lancer un coup d'Etat pour le renverser. La situation restait tendue en Côte d'Ivoire, où les Jeunes Patriotes, miliciens partisans du président sortant, ont menacé d'attaquer l'hôtel où est retranché son rival, sous la protection de l'ONU.

Pour l'heure, les partisans de Laurent Gbagbo ne s'étaient pas montrés aux abords du Golf Hôtel, dont des casques bleus bangladais gardaient l'entrée. Charles Blé Goudé, chef des "Jeunes Patriotes", la milice pro-Gbagbo, avait menacé d'attaquer le Golf, donnant jusqu'au 1er janvier au camp Ouattara pour "faire ses bagages" et quitter l'hôtel.

De son côté, Guillaume Soro, le Premier ministre de Ouattara avait précisé vendredi que ce dernier avait donné à Laurent Gbagbo jusqu'au 31 décembre à minuit pour quitter le pouvoir avec les égard dus à un chef d'Etat sortant. S'il ne le fait pas, Alassane Ouattara sera "au regret d'envisager d'autres mesures", a-t-il déclaré.

Mais Laurent Gbagbo a accusé la communauté internationale de monter un coup d'Etat contre lui. Lors d'une allocution à la télévision d'Etat, vendredi soir, il a estimé que personne n'avait le droit d'appeler des armées étrangères à envahir la Côte d'Ivoire.

Samedi, Guillaume Soro a appelé à une intervention internationale pour faire partir Gbabgo. Interrogé par l'Associated Press, il a estimé que le président sortant ne partirait que par la force et jugé que la communauté internationale devait intervenir pour protéger la démocratie en Afrique. Pour lui, Laurent Ggagbo ne cherche qu'à gagner du temps quand il propose d'accueillir une enquête internationale.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est dit prête à recourir à la "force légitime" s'il le faut pour faire partir Gbagbo, mais a choisi pour l'heure de laisser du temps à la diplomatie. Après l'échec d'une première mission de médiation mardi, elle a annoncé l'envoi le 3 janvier d'une nouvelle délégation à Abidjan. Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui assure la présidence tournante de la CEDEAO, est ainsi attendu lundi à Abidjan pour tenter de négocier le départ de Laurent Gbagbo.

Les Nations unies ont reconnu Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre dernier, confirmant les résultats publiés par la commission électorale indépendante ivoirienne. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien a lui proclamé la réélection de Laurent Gbagbo, après avoir invalidé plus d'un demi-million de suffrages dans des fiefs du chef de son opposant.

Depuis plus d'un mois, Laurent Gbagbo refuse donc de quitter le pouvoir, malgré les pressions croissantes de la communauté internationale. Vendredi soir, l'Union européenne a ainsi dit avoir approuvé des sanctions individuelles à l'encontre de 59 personnes supplémentaires, en plus des 19 déjà sanctionnées la semaine précédente, dont Laurent Gbabgo et son épouse. AP
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