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Politique Publié le samedi 1 janvier 2011 |

Côte d`Ivoire : les pro-Ouattara veulent un recours à la force

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Face-à-face tendu entre éléments armés des camps Gbagbo et Ouattara
TF1 News - Laurent Gbagbo ayant traité par le mépris l'ultimatum envoyé par le camp pro-Ouattara, qui l'enjoignait de quitter le pouvoir avant le 1er janvier, les partisans du président ivoirien élu réclament une intervention internationale pour chasser le président sortant.

Deux présidents rivaux, une menace d'attaque ouest-africaine, des risques de nouveaux affrontements internes : la Côte d'Ivoire entame l'année 2011 en plein blocage, et une solution pour échapper aux périls semble bien lointaine. Bien installé dans son palais d'Abidjan, Laurent Gbagbo a très clairement dit qu'il n'entendait pas renoncer à la présidence, comme l'exigent l'ONU et de nombreux pays, notamment africains. "Nous n'allons pas céder", a-t-il lancé dans des voeux retransmis par la télévision d'Etat RTI, en accusant Alassane Ouattara de "tentative de coup d'Etat menée sous la bannière de la communauté internationale". Il repoussait ainsi un ultimatum de son rival, qui lui avait donné jusqu'à minuit vendredi pour céder la place, lui promettant en échange la tranquillité.

Face à cette intransigeance, les partisans d'Alassane Ouattara ont jugé samedi inévitable un rapide recours international à la force pour le chasser de la présidence ivoirienne. "Il faut une force de dissuasion massive", a déclaré le porte-parole du gouvernement Ouattara, Méité Sindou, à l'hôtel du Golf d'Abidjan où le nouveau président désigné par la commission électorale et reconnu par la communauté internationale est retranché, protégé par des casques bleus des Nations unies.

La crainte de violences

Depuis une fusillade entre partisans et adversaires de Gbagbo le 16 décembre, les accès à l'hôtel du Golf, au bord de la lagune Ebrié, sont bloqués par l'armée ivoirienne fidèle à Laurent Gbagbo. Seuls les hélicoptères de l'Onuci, la mission des Nations unies, et les camions de ravitaillement peuvent y accéder. Trois chefs d'Etat membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), les présidents du Cap-Vert Pedro Pires, de la Sierra Leone Ernest Koroma et du Bénin Boni Yayi, qui avaient déjà tenté une médiation mardi dernier, seront de retour lundi dans la capitale économique ivoirienne. Faute de convaincre Laurent Gbagbo de se retirer, la Cédéao n'a pas exclu un "recours légitime" à la force.

Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay a écrit à Gbagbo et à d'autres responsables ivoiriens pour leur signifier qu'ils seraient tenus pour responsables de toute atrocité. "Les chefs d'Etat et autres acteurs ne sont plus assurés de pouvoir impunément commettre des violations atroces des droits de l'homme" depuis que la communauté internationale s'est dotée avec la Cour pénale internationale d'un "instrument pour qu'ils rendent des comptes", a-t-elle dit, faisant état de la découverte d'au moins deux charniers. Quelques heures avant cette mise en garde, le siège new-yorkais des Nations unies avait diffusé un communiqué faisant état de la vive inquiétude de conseillers du secrétaire général Ban Ki-moon quant aux risques de violences ethniques en Côte d'Ivoire. Charles Blé Goudé, chef des Jeunes Patriotes proches de Laurent Gbagbo, a menacé de lancer dans la journée de samedi ses troupes, "à mains nues" le cas échéant, à l'assaut de l'hôtel du Golf mais Ban Ki-moon a prévenu que cela pourrait provoquer une "violence généralisée". Le dirigeant des Nations unies a rappelé que l'Onuci avait mandat pour "faire usage de tous les moyens nécessaires" pour protéger ses troupes et les occupants de l'hôtel.

Par TF1 News le 01 janvier 2011 à 15:42
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