L’Hôtel du Golf ou la République du Golf est- il devenu un cauchemar pour ses résidents. Ayant pris résidence dans cet édifice sous prétexte d’être nommés ministres, beaucoup d’Ivoiriens se voient aujourd’hui, prisonniers ou boucliers humains de certaines personnes qui veulent coûte-que-coûte le pouvoir. C’est ce que nous font croire beaucoup d’Ivoiriens que nous avons interrogés en secret. En effet, beaucoup de locataires de la République du Golf ne sont pas contents. Notre équipe a rencontré certains Ivoiriens qui ont accepté de nous confier leurs sentiments mais en ne dévoilant pas leurs identités. Voici la première partie.
Journalistes sans frontières - Comment êtes-vous arrivé ici ?
Résident- je vous remercie pour ce temps et ce risque que vous avez pris pour nous rencontrer. Je souhaiterais que toute la Côte d’Ivoire sache les conditions, le cauchemar que nous vivons ici à l’Hôtel du Golf et je vous en prie de ne pas dévoiler mon identité sinon je suis mort. En effet, depuis presqu’un mois, je n’ai encore ni vu ma femme, ni mes enfants. Je n’ai même pas fêté avec ma famille pour la première fois de ma vie. Ici, Je n’ai pas le droit de sortir. Si on sort dans la cour de l’hôtel, il y a des vigils qui vous suivent. Je n’ai pas le droit de téléphoner. Ici on mange très mal, on mange le reste de ce qu’ils ont laissé. On dort très mal, huit (8) personnes par chambre. Il n’y a personne pour nettoyer nos chambres, nous les faisons nous-mêmes. Je lave mes habits moi-même, ce que je n’ai pas fait il y a presque 15 ans, moi qui ai des garçons et bonnes (ndlr, les larmes aux yeux). Mes habits sont sales depuis mon arrivée ici je n’ai pas encore changé de chaussures, ce sont les mêmes que je porte matin, midi et soir. On nous fait croire que d’ici peu, on sera au palais présidentiel mais cela dure et rien ne se passe. Ici, on ne se plaint pas. Il y a une mafia que les Français ont installée ici, si on parle, on risque d’être tué. Il y a quelques jours où un des nôtres s’est plaint, le lendemain on ne l’a plus revu. On nous a dit qu’il s’est évadé alors qu’il a été exécuté et son corps jeté dans la lagune par les rebelles qui sont supposés nous protéger. Mon cher ami, il y a de très mauvaises choses qui se passent dans cet hôtel, un jour vous saurez».
Journalistes sans frontières -Quelles sont ces choses ?
Résident- Il n’est pas encore temps, vous le saurez…
Journalistes sans frontières.
Alors quel est votre souhait aujourd’hui ?
Résident- Mon grand souhait c’est que toute cette affaire finisse le plus tôt possible, et que la France laisse le Côte d’Ivoire tranquille. Qu’elle ne monte pas les Ivoiriens les uns contre les autres.
Journalistes sans frontières – soyez plus explicites?
Résident- Je suis un fonctionnaire et citoyen ivoirien. Alassane Ouattara n’a pas gagné l’élection présidentiel de la Côte d’Ivoire. En principe, c’est Laurent Gbagbo qui a gagné l’élection du 28 novembre 2010. C’est la France qui a fait tout ça, c’est elle qui a dit à Alassane Ouattara de refuser la décision du Conseil constitutionnel et qu’elle ferait tout avec l’aide des Etats-Unis pour le faire président de la Côte d’Ivoire. C’est Sarkozy qui a monté tout ce scenario avec Choï. C’est la France qui a forcé Bakayoko à trahir la Côte d’Ivoire. C’est Sarkozy voyant qu’il y a beaucoup de fraudes et Alassane Ouattara était perdant, ils (Ouattara et Sarkozy) ont dépêché une équipe de rebelles et lui (Bakayoko) ont dit d’abord qu’il allait animer une conférence de presse et après on l’a forcé à proclamer de faux résultats. Les Européens ont ruiné la vie d’un pauvre citoyen ivoirien qui voulait bien servir son pays. Actuellement, il est en prison en France (ndlr, larmes aux yeux). Que les Ivoiriens prient beaucoup pour nous car nous sommes devenus prisonniers et de boucliers humains.
Une correspondance particulière
NB : Les titres sont de la rédaction
Journalistes sans frontières - Comment êtes-vous arrivé ici ?
Résident- je vous remercie pour ce temps et ce risque que vous avez pris pour nous rencontrer. Je souhaiterais que toute la Côte d’Ivoire sache les conditions, le cauchemar que nous vivons ici à l’Hôtel du Golf et je vous en prie de ne pas dévoiler mon identité sinon je suis mort. En effet, depuis presqu’un mois, je n’ai encore ni vu ma femme, ni mes enfants. Je n’ai même pas fêté avec ma famille pour la première fois de ma vie. Ici, Je n’ai pas le droit de sortir. Si on sort dans la cour de l’hôtel, il y a des vigils qui vous suivent. Je n’ai pas le droit de téléphoner. Ici on mange très mal, on mange le reste de ce qu’ils ont laissé. On dort très mal, huit (8) personnes par chambre. Il n’y a personne pour nettoyer nos chambres, nous les faisons nous-mêmes. Je lave mes habits moi-même, ce que je n’ai pas fait il y a presque 15 ans, moi qui ai des garçons et bonnes (ndlr, les larmes aux yeux). Mes habits sont sales depuis mon arrivée ici je n’ai pas encore changé de chaussures, ce sont les mêmes que je porte matin, midi et soir. On nous fait croire que d’ici peu, on sera au palais présidentiel mais cela dure et rien ne se passe. Ici, on ne se plaint pas. Il y a une mafia que les Français ont installée ici, si on parle, on risque d’être tué. Il y a quelques jours où un des nôtres s’est plaint, le lendemain on ne l’a plus revu. On nous a dit qu’il s’est évadé alors qu’il a été exécuté et son corps jeté dans la lagune par les rebelles qui sont supposés nous protéger. Mon cher ami, il y a de très mauvaises choses qui se passent dans cet hôtel, un jour vous saurez».
Journalistes sans frontières -Quelles sont ces choses ?
Résident- Il n’est pas encore temps, vous le saurez…
Journalistes sans frontières.
Alors quel est votre souhait aujourd’hui ?
Résident- Mon grand souhait c’est que toute cette affaire finisse le plus tôt possible, et que la France laisse le Côte d’Ivoire tranquille. Qu’elle ne monte pas les Ivoiriens les uns contre les autres.
Journalistes sans frontières – soyez plus explicites?
Résident- Je suis un fonctionnaire et citoyen ivoirien. Alassane Ouattara n’a pas gagné l’élection présidentiel de la Côte d’Ivoire. En principe, c’est Laurent Gbagbo qui a gagné l’élection du 28 novembre 2010. C’est la France qui a fait tout ça, c’est elle qui a dit à Alassane Ouattara de refuser la décision du Conseil constitutionnel et qu’elle ferait tout avec l’aide des Etats-Unis pour le faire président de la Côte d’Ivoire. C’est Sarkozy qui a monté tout ce scenario avec Choï. C’est la France qui a forcé Bakayoko à trahir la Côte d’Ivoire. C’est Sarkozy voyant qu’il y a beaucoup de fraudes et Alassane Ouattara était perdant, ils (Ouattara et Sarkozy) ont dépêché une équipe de rebelles et lui (Bakayoko) ont dit d’abord qu’il allait animer une conférence de presse et après on l’a forcé à proclamer de faux résultats. Les Européens ont ruiné la vie d’un pauvre citoyen ivoirien qui voulait bien servir son pays. Actuellement, il est en prison en France (ndlr, larmes aux yeux). Que les Ivoiriens prient beaucoup pour nous car nous sommes devenus prisonniers et de boucliers humains.
Une correspondance particulière
NB : Les titres sont de la rédaction