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Politique Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Temps

Comité d’évaluation post-électorale internationale - Les axes d’orientation pour sauver la Côte d’Ivoire

Au moment où l’idée du comité d’enquête proposée par le Président Gbagbo s’impose à nos consciences, il est bon de savoir comment va fonctionner ce comité sans affliger les Ivoiriens.

«Je suis (…) prêt, dans le respect de la Constitution, des lois ivoiriennes et des procédures que nous nous sommes librement données, à accueillir un comité d’évaluation sur la crise post- électorale en Côte d’Ivoire. Ce Comité, dirigé par un représentant de l’Union africaine, et comprenant des représentants de la Cedeao, de l’Uemoa, de la Ligue arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine, aura pour mission d‘analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise. Ce Comité devra également comprendre des Ivoiriens de bonne volonté. » Voilà comment, depuis le 21 décembre 2010, le Président élu, Laurent Gbagbo, résistant à la bourrasque du complot international, tend la main de la négociation à ses adversaires confinés au Golf Hôtel à Abidjan. L’idée du comité étant connue, les conditions et le cadre de sa mise en place et son fonctionnement restent l’enjeu majeur. Si nous en sommes à ce niveau de la crise post-électorale aujourd’hui, c’est parce que les autorités légales et les patriotes tiennent au respect des Institutions de la République et de la Constitution. Boussole selon laquelle les décisions du Conseil constitutionnel sont sans recours. C’est pourquoi, le mandat de ce comité d’enquête ne devrait pas être axé sur le recomptage des bulletins de vote. Qui risquerait d’offrir à ce comité une autorité plus importante que celle du Conseil constitutionnel, c’est-à-dire exactement comme a outrepassé ses pouvoir Yung Jin Choi. Ce comité d’évaluation, devrait examiner les conditions du jeu électoral, le respect des procédures, le niveau d’application de l’Accord politique de Ouagadougou relatif à l’élection, l’accessibilité des électeurs à tous les bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national, la liberté des représentants des candidats à assurer leurs missions, le respect du mode opératoire de la Commission électorale indépendante (Cei) et des limites de ses pouvoirs. De même, une jurisprudence qui a permis l’annulation d’un vote, ne doit pas être récusée dans une situation pire. Comme l’a donc clairement indiqué le Président Laurent Gbagbo, cette structure va travailler « dans le respect de la Constitution, des lois ivoiriennes et des procédures que nous nous sommes librement données ». Mais, il s’agit d’une structure internationale dans laquelle vont également siéger les auteurs du complot actuel contre la Côte d’Ivoire (la France et les Etats-Unis). Ces pays qui veulent coûte que coûte renverser les Institutions ivoiriennes, ne se laisseront pas attendrir. Dès la mise sur pied de cet organe, ils vont se mettre à sensibiliser ses autres membres, de sorte à les rallier à leur cause. Puissants qu’ils sont, il y va de leur honneur de prouver que Laurent Gbagbo a tort de n’avoir pas cédé le fauteuil présidentiel à leur poulain Alassane Dramane Ouattara dès que Youssouf Bakayoko a fait sa déclaration illégale au Golf Hôtel. C’est vrai que nous aurons dans ce comité des pays amis. Mais rien n’est toujours gagné d’avance quand il s’agit de tabler sur la division des pays et organisation étrangers puissants pour la défense des intérêts d’un pauvre Etat africain. Il faut être prudent et ne pas mettre à mal le Conseil constitutionnel. Les avocats français Michel Ceccaldi, Jacques Verges, Roland Dumas préparent le terrain à ce comité d’évaluation et leur offensive va nécessairement éclairer et au besoin, retourner l’opinion internationale. La revisitation du processus électoral que propose le chef de l’exécutif ivoirien après son investiture par le Conseil constitutionnel, dans un souci d’apaisement et de transparence, est louable. Mais les axes d’orientation pour sauver la Côte d’Ivoire ne doivent pas trahir le pays.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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