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Politique Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Patriote

Confiscation du pouvoir - Ces dictateurs qui sont tombés avant Gbagbo

© Le Patriote
Mr Laurent GBAGBO président de la république de Côte d`Ivoire
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, à été officiellement investi ce samedi président de la République de Côte d`Ivoire
«On n’est jamais suffisamment fort pour être toujours le plus fort ». Cette vérité universelle s’est toujours vérifiée à travers l’histoire des peuples et des nations. De tous les temps, tous ceux qui ont pensé pouvoir retenir leur peuple dans une camisole de force, ont vite déchanté. Car s’il y a une chose qui reste chère aux hommes et femmes, c’est belle et bien la liberté. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo croit museler le peuple de Côte d’Ivoire par la force. Il oublie une chose. Avant lui, d’autres leaders politiques ont essayé de le faire à leurs dépens.
Haïti, début des années 80, l’économie du pays est exsangue. Les Duvalier règnent d’une main de fer sur l’île. Après Papa Doc, François Duvalier, c’est Baby Doc, Jean-Claude Duvalier qui dirige le pays par la terreur. Sa milice personnelle, « les tontons macoutes », sur l’ordre établi. Les opposants sont torturés et assassinés. Toute contestation populaire est matée dans le sang. Mais en février 1986, le peuple excédé par tous les assassinats et abus de la dynastie des Duvalier se soulève dans un conteste économique critique. Jean-Claude Duvalier essaye de réprimer le soulèvement, mais n’y parvient pas. Il quitte l’île à bord d’un avion de l’US Air Force pour la France où il y réside encore actuellement. Toujours dans la même décennie des années 80, dans la péninsule des Philippines. Ferdinand Marcos règne sans partage sur l’île. Autre lieu, mais les mêmes méthodes. Les militants de l’opposition sont emprisonnés, torturés voire exécutés par des tueurs à la solde du dictateur. Marcos pratiquait le népotisme et était champion en détournement massif. Sa femme Imelda s’était faite remarquer par sa garde-robe coûteuse. Elle ne portait jamais deux fois la même tenue, les mêmes bijoux et la même paire de chaussure. Le point culminant de sa folie autocratique a été l’assassinat de Benigno Aquino, son principal opposant, tué dès son arrivée à l’aéroport de Manille. En 1986, des élections sont organisées sur la péninsule. Le dictateur a en face de lui, Cory Aquino, la veuve de Benigno Aquino. A l’issue des élections, Marcos qui a perdu le scrutin, se déclare vainqueur. Cory Aquino ne s’en laisse pas conter et se déclare également vainqueur. Sous la pression de la rue et de l’armée, le dictateur est obligé de s’exiler à Hawaii où il mourra trois ans plus tard. En Afrique, en Ouganda, dans les années 70, un autre dictateur a fait parlé négativement de lui à travers le monde entier. Idi Amin Dada Oumee a été le plus cruel de tous les autocrates qu’a connus le continent africain. Dès sa prise de pouvoir, il installe « State Research Bureau », un organe de répression qui coordonnait les actions des escadrons de la mort destinés à pourchasser et à assassiner les opposants et les membres de l’intelligentsia dont se méfiait Idi Amin Dada. En 1974, la terreur s’accroît. Selon un rapport de la Commission internationale des juristes à l’ONU, ce sont entre 25000 à 250000 ougandais qui ont été assassinés depuis le coup d’Etat du dictateur en 1971. En octobre 1978, des mutineries éclatent dans le sud-ouest du pays. Une partie des militaires se réfugient en Tanzanie voisin. Idi Amin décide d’envahir la Tanzanie. Avec l’aide de 3000 militaires libyens, il essaye d’annexer les provinces du nord du pays. La Tanzanie, dirigée à l’époque par Julius Nyerere décide de riposter. Le 11 avril 1979, Idi Amin est forcé de quitter Kampala, la capitale ougandaise. L’armée tanzanienne prend la ville avec l’aide des guérillas ougandaise et rwandaise. Le dictateur atterrit dans un premier temps en Libye, puis en Arabie Saoudite. Plus précisément à Djedda où il meurt le 16 août 2003. Tous les observateurs s’accordent aujourd’hui durant les huit ans de règne, Idi Amin Dada a fait assassiner 300000 ougandais. A côté de lui, Mobutu et Jean-Bedel Bokassa font pâle figure. Mais tous ces hommes ont en commun une chose. Le triste destin d’avoir voulu bâillonner leur peuple par la violence. L’histoire montre qu’ils ont été les plus grandes victimes de cette violence. Laurent Gbagbo qui a décidé de s’engouffrer dans cette voie sait donc à quoi s’en tenir. Lui qui a choisi la violence pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de son peuple. Il viendra compléter la liste des dictateurs, avant lui, qui ont essayé sans jamais y parvenir.

Jean-Claude Coulibaly

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