La Culture a été le ventre mou des activités qui ont meublé l’année 2010 qui ferme sa toute dernière page dans quelques heures. De l’avis de tous les acteurs culturels, l’an 2010 s’est avéré « le ventre mou de la vie nationale » dans son ensemble. Dans cette morosité due, en grande partie, à l’emprise des activités politiques, surtout que la Côte d’Ivoire, après de multiples reports, organisait la présidentielle d’après crise a enregistré quelques événements culturels éparses, sans grande envergure.
Au nombre des quelques événements qui ont été au rendez- vous, il faut compter "Prix Ivoire pour la Littérature africaine d’expression francophone". Initié par "Akwaba culture" présidé par Isabelle Kassi Fofana, Prix Ivoire a tenu, pour sa troisième édition, son rendez- vous, le 20 novembre dernier, avec le sacre d’Elisabeth Ewonbè- Moundo dont le roman " La Nuit du monde à l’envers". L’occasion a été donné également de faire venir au bord de la Lagune Ebrié des sommités des Lettres comme le Burkinabé Frédéric Pacéré Titinga, le romancier Paul Dakeyo du Cameroun et le poète sénégalais Boris Diop.
Outre cet événement, il faut compter, au nombre des abonnés présents, Clap Ivoire. Le festival de court métrage de l’espace UEMOA. Une fois encore Yao Norbert Etranny, Directeur du Centre National des Arts et de la Culture (CNAC) ont réussi à organiser l’édition 2010 de Clap Ivoire dont grand Prix Kodjo Ebouclé a été arraché par le jeune réalisateur ivoirien Jean- Noël Boyou.
Qualifié de révolution dans le paysage culturel ivoirien, la rétrocession du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) a été salué par les artistes qui piaffaient d’impatience de s’approprier « leur maison » afin de « la gérer par les artistes et pour les artistes». Ainsi, après l’élection de Gadji Céli, en septembre 2009, il a été procédé, en 2010, par appel à candidature, du Directeur général de cette structure. Et c’est Bertin Michel Baroan qui, depuis avril dernier, est coopté. Le Burida rompant ainsi avec une gestion sous administration provisoire devrait permettre, aux hommes de culture, de percevoir leurs droits d’auteur, les droits voisins et mener une lutte accrue contre la piraterie, véritable gangrène qui plombe la vie des artistes ivoiriens. Mais, depuis lors, que de désillusions ! Les artistes ivoiriens sont là encore à se ronger les freins. La gestion « approximative » ponctuée de mesures de « diminution de salaires », de « retard de soldes » sont autant de fait qui maintiennent cette structure sous le feu de la rampe.
L’avenir prometteur
Dans le domaine des arts vivants, c’est un véritable bide. A part le concert de l’ensemble artistique Sothéka, de mai dernier au palais de la Culture, aucun événement musical d’envergure n’a été organisé. Tout ce qui était programmé a été purement et simplement ajourné ou simplement annulé. C’est le cas de "Tribu Festival", un festival piloté par la structure Médiapolis qui ambitionnait faire venir en Côte d’Ivoire, en novembre dernier, des icônes du Reggae et du Hip Hop, respectivement I Jah Man et la Française Diams. Aussi, la soirée "Africa sixties" qui devait faire « revivre le style vestimentaire et la musique des années 70 et 80 » a été simplement annulé.
Dans le monde des médias, le paysage est marqué par une véritable grisaille. La disparition, le 2 février 2010, du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Paulin Criwa Zéli, plonge les journalistes et professionnels de la Communication dans l’émoi. Au nombre des points noirs de cette année dans le monde médiatique, il faut noter le rappel à Dieu, le 25 décembre dernier, de Kady Sidibé, Reporter Photo au Patriote. Cette disparition inattendue a plongé parents, amis et collègues dans la tristesse. Autre rendez- vous manqué, c’est la non-tenue de la traditionnelle Nuit de la Communication baptisée "Nuit des Ebony" qui consacre la distinction des meilleurs journalistes de l’année. Cette soirée depuis lors reste incertaine quant à sa tenue. Tout de même, c’est dans cette grisaille que Le Patriote, au plan international, glane des lauriers. C’est Alexandre Lebel, journaliste au Service des Grandes Enquêtes qui s’adjuge le Prix CNN de la Presse écrite francophone à Kampala en Ouganda. Par la suite, en juillet dernier, c’est le Prix Business Initiative de la Qualité que Le Patriote met dans son escarcelle à la Convention de Francfort en Allemagne. Votre quotidien sera également le seul journal ivoirien àcouvrir, en juin dernier à Rennes en France, la 6ème édition du Festival Wassa qui a vu la participation de troupes de danse et d’artisans ivoiriens.
Au final, l’année 2010 qui tire sa révérence, n’a pas été très reluisante pour le monde culturel. Surement qu’avec l’élection d’Alassane Ouattara, porteur d’un projet de société novateur qui fait une part belle à la Culture, gageons que le ciel sera clément pour les artistes de Côte d’Ivoire.
Jean- Antoine Doudou
Au nombre des quelques événements qui ont été au rendez- vous, il faut compter "Prix Ivoire pour la Littérature africaine d’expression francophone". Initié par "Akwaba culture" présidé par Isabelle Kassi Fofana, Prix Ivoire a tenu, pour sa troisième édition, son rendez- vous, le 20 novembre dernier, avec le sacre d’Elisabeth Ewonbè- Moundo dont le roman " La Nuit du monde à l’envers". L’occasion a été donné également de faire venir au bord de la Lagune Ebrié des sommités des Lettres comme le Burkinabé Frédéric Pacéré Titinga, le romancier Paul Dakeyo du Cameroun et le poète sénégalais Boris Diop.
Outre cet événement, il faut compter, au nombre des abonnés présents, Clap Ivoire. Le festival de court métrage de l’espace UEMOA. Une fois encore Yao Norbert Etranny, Directeur du Centre National des Arts et de la Culture (CNAC) ont réussi à organiser l’édition 2010 de Clap Ivoire dont grand Prix Kodjo Ebouclé a été arraché par le jeune réalisateur ivoirien Jean- Noël Boyou.
Qualifié de révolution dans le paysage culturel ivoirien, la rétrocession du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) a été salué par les artistes qui piaffaient d’impatience de s’approprier « leur maison » afin de « la gérer par les artistes et pour les artistes». Ainsi, après l’élection de Gadji Céli, en septembre 2009, il a été procédé, en 2010, par appel à candidature, du Directeur général de cette structure. Et c’est Bertin Michel Baroan qui, depuis avril dernier, est coopté. Le Burida rompant ainsi avec une gestion sous administration provisoire devrait permettre, aux hommes de culture, de percevoir leurs droits d’auteur, les droits voisins et mener une lutte accrue contre la piraterie, véritable gangrène qui plombe la vie des artistes ivoiriens. Mais, depuis lors, que de désillusions ! Les artistes ivoiriens sont là encore à se ronger les freins. La gestion « approximative » ponctuée de mesures de « diminution de salaires », de « retard de soldes » sont autant de fait qui maintiennent cette structure sous le feu de la rampe.
L’avenir prometteur
Dans le domaine des arts vivants, c’est un véritable bide. A part le concert de l’ensemble artistique Sothéka, de mai dernier au palais de la Culture, aucun événement musical d’envergure n’a été organisé. Tout ce qui était programmé a été purement et simplement ajourné ou simplement annulé. C’est le cas de "Tribu Festival", un festival piloté par la structure Médiapolis qui ambitionnait faire venir en Côte d’Ivoire, en novembre dernier, des icônes du Reggae et du Hip Hop, respectivement I Jah Man et la Française Diams. Aussi, la soirée "Africa sixties" qui devait faire « revivre le style vestimentaire et la musique des années 70 et 80 » a été simplement annulé.
Dans le monde des médias, le paysage est marqué par une véritable grisaille. La disparition, le 2 février 2010, du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Paulin Criwa Zéli, plonge les journalistes et professionnels de la Communication dans l’émoi. Au nombre des points noirs de cette année dans le monde médiatique, il faut noter le rappel à Dieu, le 25 décembre dernier, de Kady Sidibé, Reporter Photo au Patriote. Cette disparition inattendue a plongé parents, amis et collègues dans la tristesse. Autre rendez- vous manqué, c’est la non-tenue de la traditionnelle Nuit de la Communication baptisée "Nuit des Ebony" qui consacre la distinction des meilleurs journalistes de l’année. Cette soirée depuis lors reste incertaine quant à sa tenue. Tout de même, c’est dans cette grisaille que Le Patriote, au plan international, glane des lauriers. C’est Alexandre Lebel, journaliste au Service des Grandes Enquêtes qui s’adjuge le Prix CNN de la Presse écrite francophone à Kampala en Ouganda. Par la suite, en juillet dernier, c’est le Prix Business Initiative de la Qualité que Le Patriote met dans son escarcelle à la Convention de Francfort en Allemagne. Votre quotidien sera également le seul journal ivoirien àcouvrir, en juin dernier à Rennes en France, la 6ème édition du Festival Wassa qui a vu la participation de troupes de danse et d’artisans ivoiriens.
Au final, l’année 2010 qui tire sa révérence, n’a pas été très reluisante pour le monde culturel. Surement qu’avec l’élection d’Alassane Ouattara, porteur d’un projet de société novateur qui fait une part belle à la Culture, gageons que le ciel sera clément pour les artistes de Côte d’Ivoire.
Jean- Antoine Doudou