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Art et Culture Publié le samedi 29 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Présentant ses vœux à ses collaborateurs, hier, Denis Kah Zion - “Comment Ouattara Gnonzié, qui se dit ministre, peut-il ignorer la loi sur la presse?”

Mes compagnons et collaborateurs,
L'interpénétration culturelle que nous ont léguée nos devanciers fait qu'en chaque début d'année, nous adressons à tous les êtres qui nous sont chers des vœux chaleureux, généralement de santé, de longévité et de bonheur.
Les vœux, en cette année 2011, prennent une dimension toute particulière du fait de la crise post-électorale. Nous pensions, tous, que les élections en Côte d'Ivoire, notre pays, allaient nous ouvrir des perspectives heureuses après huit (8) ans de galère et de misère. Hélas, il nous faudra déchanter, mais espérer et prier. C'est pourquoi, mes vœux seront des vœux de remerciements et une ode à l'amour, à la compréhension, à la réconciliation et à la paix. Mais bien avant, je voudrais que nous ayons une élévation pieuse pour ceux qui nous ont devancés au pays des ombres et des esprits.
Mes premiers mots de remerciements et de reconnaissance vont à l'endroit de mon père Aimé Henri Bédié Konan,
à son illustre épouse, Maman Henriette, affectueusement appelée " la Dame au cœur d'or ", au président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, qu'épaule sa dynamique épouse, Dominique et au gouvernement, dirigé par Soro Guillaume.
Je voudrais, à présent, mettre dans ma corbeille de félicitations et de remerciements :
- mon aîné, le doyen Eugène Dié Kacou, président du Conseil national de la presse (Cnp) et l'équipe qui l'entoure. Je le dis et je dirai, chaque fois que l'occasion m'en sera donnée, que M. Eugène Kacou est un homme de droiture et de vérité, voici pourquoi, il est respecté de tous. L'aîné Eugène Dié Kacou n'est pas de la classe de ces hommes qui ont peur des yeux d'un animal, mais qui veulent, pourtant, manger sa tête. En bien des occasions, dans l'application de la loi 2004 sur la presse, sa stature d'homme droit et intègre a décanté des situations fâcheuses;
- tous les animateurs de la presse privée de Côte d'Ivoire, en toutes ses tendances, qui, à travers des organes de régulation (CNP, CNCA), d'autorégulation (OLPED), mais aussi à travers des associations professionnelles tels le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (Gepci), l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci), le Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPPCI) ont porté à bout de bras la crise avant, pendant et après l'élection présidentielle, malgré la différence des lignes éditoriales ;
- tous les imprimeurs, distributeurs d'Edipresse, vendeurs en gros comme à la criée, les annonceurs ;
- les hommes et les femmes, que je ne citerai pas ici tant la liste est longue, dont les contributions à " Le Nouveau Réveil " ont largement permis d'éclairer l'opinion. Hélas, deux de ces éminences grises, Venance Konan et Tiburce Koffi, ont été obligés de quitter, momentanément, le pays pour des questions évidentes d'insécurité ;
- les agences France presse et Reuters qui, grâce à leur dépêche, nous ont aidé à informer le grand public ;
- l'Onuci et les organisations des Droits de l'homme d'ici et d’ailleurs pour leur contribution effective à la recherche de la paix. La certification de M. Choï aura permis au monde de savoir où se trouve la vérité des faits électoraux du 2ème tour du scrutin présidentiel et que les résistances des uns et des autres s'estomperont;
- les Forces de défense et de sécurité, dont le zèle de certains éléments ne doit pas nous éblouir au point de jeter l'opprobre sur toute une Institution dont le rôle pour l'éclosion et l'entretien de la démocratie est plus que primordial, surtout en Afrique où des dictateurs à la cervelle nickelée ne tardent pas à nier et à piétiner les droits du Peuple souverain;
- les Ivoiriens, principalement ceux de l'opposition dont beaucoup militent au sein du Rassemblement des houphouéistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pour leur traduire ma compassion et mes encouragements en ces heures si difficiles. Si Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié avaient traité ainsi leur opposition, nous n'aurions pas eu une esquisse de démocratie ;
Je voudrais, à présent, réserver la dernière de mes salutations à nous-mêmes, à " Le Nouveau Réveil ". Oui, je le dis avec fierté, " Le Nouveau Réveil " est devenu une famille, une vraie famille avant d'être une entreprise. L'esprit d'amitié, de fraternité, de fraternisation, de partage qui se dégage, ne fait qu'exalter le cœur du " chef de famille " que je suis, avant tout autre considération
Mais, vous faites mieux et vous prouvez mieux, même en ces heures de braise.. Le stress est votre lot quotidien. Mais, vous avez démontré que les épreuves forgent l'homme et le grandissent. Vous n'avez pas abandonné le combat pour la justice et la démocratie, vous travaillez, parfois à des heures indues, dans la hantise d'un coup dur comme nous en avons connu déjà. Du vigile, en passant par les chauffeurs, les techniciens, les correcteurs, l'administration, les journalistes intrépides, jusqu'à la direction, vous avez prouvé que vous êtes des femmes et des hommes de conviction. Soyez-en infiniment remerciés. Je m'enthousiasme à l'idée, à la seule idée que la relève est assurée ! Oui, la relève est assurée, et bien assurée. Notre tirage quotidien (30 000 à 50 000 exemplaires pour une vente qui oscille entre 80 et 97% de vente) est là pour l'attester.
C'est le trésor le plus inestimable que je demande à chacun de préserver. Surtout, en ces heures incertaines des temps qui tanguent où des personnes, grisées par une nomination, insensibles aux souffrances des autres, qui ignorent tout de la loi 2004 sur la presse (cas de Ouattara Gnonzié), viennent jouer leur jeu macabre, en parlant de "celui qui n'a pas de carte d'identité de journaliste professionnelle n'est pas journaliste. Il sera conçu comme un journaliste ordinaire". Des propos tenus par Ouattara Gnonzié, fût-il ministre illégal de la communication du gouvernement Aké N'Gbo, ignorant qu'il n'y a pas que des journalistes professionnels dans les rédactions. C'est quand même honteux qu'un ministre fût-il illégal ne connaisse pas la loi sur la presse. Nous ne lui donnerons pas l'occasion de briser la famille des journalistes.
C'est le lieu pour moi de me tourner vers mes confrères, à tous les journalistes de la presse privée ivoirienne. En ma qualité de président du Gepci, je voudrais leur dire qu'au fond nous menons le même combat. Nous voulons tous la prospérité de la Côte d'Ivoire.
C'est le fondement de notre lutte. Nous sommes embarqués sur le même bateau et notre destin est lié à celui de millions d'Ivoiriens qui, avec l'appui d'hommes et de femmes épris de paix, luttent contre le dépérissement de la démocratie en Côte d'Ivoire.
A toutes, à tous, même à ceux qui ne sont pas de mon bord politique,
je souhaite une bonne et heureuse Année 2011. Aidons le Dieu des Armées, omniscient et omnipotent, par amour de la vérité, par nos prières, à nous aider à sortir de cette damnée crise post-électorale, créée par le malin, pour que la paix revienne ad vitam aeternam.
Denis Kah Zion

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