Pendant que les feux de l'actualité sont braqués sur les efforts de la Cedeao pour amener Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, le dispositif pour le recours à la force se met en place.
Comme nous l'annoncions dans notre édition du jeudi 30 décembre 2010, le navire-ravitailleur néerlandais HNLMS Amsterdam est arrivé dans les eaux ivoiriennes, précisément au large des côtes. Le ministère néerlandais de la défense a donné l'information, hier. Grosse surprise, ce navire n'est pas le seul à mouiller au large d'Abidjan. Selon les sources néerlandaises, il a déjà commencé ses activités en apportant des approvisionnements au BPC français Tonnerre. Il s'agit de nourriture, de rations d'urgence, de matériel médical, de munitions, d'armes et de carburant. Le ravitailleur néerlandais revenait d'une mission de lutte contre la piraterie au large de la Somalie lorsque Paris lui a demandé, il y a environ deux semaines, son assistance en Côte d'Ivoire. La présence du Tonnerre au large d'Abidjan est une information importante. Ce bâtiment de la marine française est spécialement conçu pour la guerre, le débarquement et l'aéroportage de troupes et de matériels. Livré en 2007 après le Mistral, son jumeau, le Tonnerre est le troisième plus gros navire militaire français (le porte-avions Charles de Gaulle est le plus gros). Appelé BPC (Bâtiment de projection et de commandement), ce navire de 199 mètres de long pour 32 de large, est une vraie base flottante, disposant d'équipements impressionnants.
A partir de sa position au large, il est capable de projeter des actions à terre. Pour une intervention armée à Abidjan, l'armée française ou les troupes qu'elle soutient, pourra se déployer sur terre à partir du Tonnerre, via les hélicoptères ou quatre chalands de débarquement.
Le pont d'envol du Tonnerre permet d'abriter jusqu'à 16 hélicoptères et il peut transporter jusqu'à 60 blindés, avec une capacité d'accueil de 450 soldats. Le BPC Tonnerre est un porte-hélicoptères d'assaut pouvant embarquer jusqu'à 16 hélicoptères NH90 ou Tigre. Il peut participer à l'exécution d'une opération aéromobile à partir de la mer, en vue, par exemple, d'une évacuation de ressortissants, ou effectuer le transport et le débarquement d'un escadron de 40 chars Leclerc. C'est aussi un véritable hôpital de soixante-neuf lits dont dix-neuf médicalisés.
Enfin, il peut servir de bâtiment de commandement.
Avant d'arriver à Abidjan, le BPC a pris part en novembre 2010, à la manœuvre multinationale appelée Emerald Move.
5000 militaires, 10 bâtiments de surface, 18 aéronefs, 105 véhicules de l'Initiative Amphibie Européenne ont participé à cet exercice au large du Sénégal, du 08 au 28 novembre 2010. L'Initiative Amphibie Européenne se compose de cinq nations : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie et la France. L'exercice Emerald Move 2010 s'est déroulé sans la participation du Royaume-Uni et de l'Espagne, mais a été ouvert aux pays membres de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) dont le Sénégal, pays-hôte. Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. La Côte d'Ivoire n'était, à l'évidence, pas loin.
Kesy B. Jacob
Comme nous l'annoncions dans notre édition du jeudi 30 décembre 2010, le navire-ravitailleur néerlandais HNLMS Amsterdam est arrivé dans les eaux ivoiriennes, précisément au large des côtes. Le ministère néerlandais de la défense a donné l'information, hier. Grosse surprise, ce navire n'est pas le seul à mouiller au large d'Abidjan. Selon les sources néerlandaises, il a déjà commencé ses activités en apportant des approvisionnements au BPC français Tonnerre. Il s'agit de nourriture, de rations d'urgence, de matériel médical, de munitions, d'armes et de carburant. Le ravitailleur néerlandais revenait d'une mission de lutte contre la piraterie au large de la Somalie lorsque Paris lui a demandé, il y a environ deux semaines, son assistance en Côte d'Ivoire. La présence du Tonnerre au large d'Abidjan est une information importante. Ce bâtiment de la marine française est spécialement conçu pour la guerre, le débarquement et l'aéroportage de troupes et de matériels. Livré en 2007 après le Mistral, son jumeau, le Tonnerre est le troisième plus gros navire militaire français (le porte-avions Charles de Gaulle est le plus gros). Appelé BPC (Bâtiment de projection et de commandement), ce navire de 199 mètres de long pour 32 de large, est une vraie base flottante, disposant d'équipements impressionnants.
A partir de sa position au large, il est capable de projeter des actions à terre. Pour une intervention armée à Abidjan, l'armée française ou les troupes qu'elle soutient, pourra se déployer sur terre à partir du Tonnerre, via les hélicoptères ou quatre chalands de débarquement.
Le pont d'envol du Tonnerre permet d'abriter jusqu'à 16 hélicoptères et il peut transporter jusqu'à 60 blindés, avec une capacité d'accueil de 450 soldats. Le BPC Tonnerre est un porte-hélicoptères d'assaut pouvant embarquer jusqu'à 16 hélicoptères NH90 ou Tigre. Il peut participer à l'exécution d'une opération aéromobile à partir de la mer, en vue, par exemple, d'une évacuation de ressortissants, ou effectuer le transport et le débarquement d'un escadron de 40 chars Leclerc. C'est aussi un véritable hôpital de soixante-neuf lits dont dix-neuf médicalisés.
Enfin, il peut servir de bâtiment de commandement.
Avant d'arriver à Abidjan, le BPC a pris part en novembre 2010, à la manœuvre multinationale appelée Emerald Move.
5000 militaires, 10 bâtiments de surface, 18 aéronefs, 105 véhicules de l'Initiative Amphibie Européenne ont participé à cet exercice au large du Sénégal, du 08 au 28 novembre 2010. L'Initiative Amphibie Européenne se compose de cinq nations : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie et la France. L'exercice Emerald Move 2010 s'est déroulé sans la participation du Royaume-Uni et de l'Espagne, mais a été ouvert aux pays membres de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) dont le Sénégal, pays-hôte. Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. La Côte d'Ivoire n'était, à l'évidence, pas loin.
Kesy B. Jacob