ABUJA - La Côte d`Ivoire restait dans l`impasse mardi, la médiation africaine ayant à nouveau appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir sous peine d`être renversé militairement, en dépit de l`engagement du président sortant pour "une issue pacifique" à la crise.
Le ministère de l`Intérieur pro-Gbagbo a annoncé dans le même temps qu`un
militant d`un parti soutenant Alassane Ouattara, son rival reconnu président
par la communauté internationale, avait été tué mardi lors d`une perquisition
au siège de ce parti à Abidjan par des policiers loyaux à M. Gbagbo.
Ce dernier doit remettre le pouvoir "sans délai" au "président élu"
Alassane Ouattara, selon une déclaration publiée à Abuja par les quatre émissaires de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao)
et de l`Union africaine (UA), venus à Abidjan lundi.
"Si l`exploitation de la voie pacifique est infructueuse, alors l`option
militaire peut aussi être considérée comme un moyen de résoudre de façon
durable la crise en Côte d`Ivoire", a averti James Victor Gbeho, président de
la Commission de la Cédéao.
Cette position, fixée fin décembre par les dirigeants de la Cédéao face à la crise née de la présidentielle du 28 novembre, reste donc inchangée, comme
l`a souligné son président en exercice, le numéro un nigérian Goodluck Jonathan.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l`UA, a enfoncé le clou
en affirmant qu`une "solution kényane" de partage du pouvoir entre rivaux
politiques n`était pas envisageable en Côte d`Ivoire, un point de vue partagé
par les Etats-Unis.
La mission à Abidjan de M. Odinga avec les trois chefs d`Etat mandatés par la Cédéao - Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires
(Cap-Vert) - a toutefois permis, selon les émissaires, que M. Gbagbo se dise
prêt à négocier, sans condition préalable, une "issue pacifique" à la crise et
qu`il s`engage à lever le blocus routier imposé au QG de M. Ouattara.
Une offre aussitôt rejetée par Ali Coulibaly, conseiller diplomatique de M.
Ouattara. "Tout ce qu`on attend, c`est qu`il s`en aille", a-t-il dit à propos
de M. Gbagbo, accusé de vouloir "endormir la conscience des gens".
"Si effectivement (l`annonce de M. Gbagbo) devait se réaliser, ce serait une avancée", a toutefois estimé Michèle Alliot-Marie, ministre française des Affaires étrangères.
Les barrages de forces de l`ordre autour du Golf hôtel d`Abidjan, base du camp Ouattara, étaient cependant toujours en place a constaté l`AFP.
Une nouvelle mission africaine doit se rendre à Abidjan à une date qui n`a
pas été déterminée.
Tandis que M. Jonathan a déploré une "impasse", le président de l`UA, le
Malawite Bingu wa Mutharika, s`est dit "déçu de la lenteur du processus de
médiation" et a appelé lui aussi M. Gbagbo à quitter le pouvoir, pour "éviter
un bain de sang".
Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, a refusé de
parler d`échec. "On ne peut pas dire que les discussions n`ont rien donné
puisqu`elles continuent", a-t-il dit sur la télévision française France 24,
prônant le "dialogue".
Mais son champion avait prévenu ces derniers jours qu`il n`entendait "pas
céder" sur l`essentiel, se présentant comme le "seul président" du pays.
Alors que l`Afrique de l`Ouest planche sur une éventuelle opération
militaire, l`ex-puissance coloniale française a averti qu`elle ne s`y
associerait pas. Les 900 soldats de l`opération Licorne présents en Côte
d`Ivoire "n`ont pas vocation à s`ingérer dans les affaires intérieures" du
pays, selon le président Nicolas Sarkozy.
Les violences postélectorales ont déjà fait 179 morts depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Le camp
Gbagbo a évoqué 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des forces de
l`ordre qui lui sont fidèles.
Le ministère de l`Intérieur pro-Gbagbo a annoncé dans le même temps qu`un
militant d`un parti soutenant Alassane Ouattara, son rival reconnu président
par la communauté internationale, avait été tué mardi lors d`une perquisition
au siège de ce parti à Abidjan par des policiers loyaux à M. Gbagbo.
Ce dernier doit remettre le pouvoir "sans délai" au "président élu"
Alassane Ouattara, selon une déclaration publiée à Abuja par les quatre émissaires de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao)
et de l`Union africaine (UA), venus à Abidjan lundi.
"Si l`exploitation de la voie pacifique est infructueuse, alors l`option
militaire peut aussi être considérée comme un moyen de résoudre de façon
durable la crise en Côte d`Ivoire", a averti James Victor Gbeho, président de
la Commission de la Cédéao.
Cette position, fixée fin décembre par les dirigeants de la Cédéao face à la crise née de la présidentielle du 28 novembre, reste donc inchangée, comme
l`a souligné son président en exercice, le numéro un nigérian Goodluck Jonathan.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l`UA, a enfoncé le clou
en affirmant qu`une "solution kényane" de partage du pouvoir entre rivaux
politiques n`était pas envisageable en Côte d`Ivoire, un point de vue partagé
par les Etats-Unis.
La mission à Abidjan de M. Odinga avec les trois chefs d`Etat mandatés par la Cédéao - Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires
(Cap-Vert) - a toutefois permis, selon les émissaires, que M. Gbagbo se dise
prêt à négocier, sans condition préalable, une "issue pacifique" à la crise et
qu`il s`engage à lever le blocus routier imposé au QG de M. Ouattara.
Une offre aussitôt rejetée par Ali Coulibaly, conseiller diplomatique de M.
Ouattara. "Tout ce qu`on attend, c`est qu`il s`en aille", a-t-il dit à propos
de M. Gbagbo, accusé de vouloir "endormir la conscience des gens".
"Si effectivement (l`annonce de M. Gbagbo) devait se réaliser, ce serait une avancée", a toutefois estimé Michèle Alliot-Marie, ministre française des Affaires étrangères.
Les barrages de forces de l`ordre autour du Golf hôtel d`Abidjan, base du camp Ouattara, étaient cependant toujours en place a constaté l`AFP.
Une nouvelle mission africaine doit se rendre à Abidjan à une date qui n`a
pas été déterminée.
Tandis que M. Jonathan a déploré une "impasse", le président de l`UA, le
Malawite Bingu wa Mutharika, s`est dit "déçu de la lenteur du processus de
médiation" et a appelé lui aussi M. Gbagbo à quitter le pouvoir, pour "éviter
un bain de sang".
Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, a refusé de
parler d`échec. "On ne peut pas dire que les discussions n`ont rien donné
puisqu`elles continuent", a-t-il dit sur la télévision française France 24,
prônant le "dialogue".
Mais son champion avait prévenu ces derniers jours qu`il n`entendait "pas
céder" sur l`essentiel, se présentant comme le "seul président" du pays.
Alors que l`Afrique de l`Ouest planche sur une éventuelle opération
militaire, l`ex-puissance coloniale française a averti qu`elle ne s`y
associerait pas. Les 900 soldats de l`opération Licorne présents en Côte
d`Ivoire "n`ont pas vocation à s`ingérer dans les affaires intérieures" du
pays, selon le président Nicolas Sarkozy.
Les violences postélectorales ont déjà fait 179 morts depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Le camp
Gbagbo a évoqué 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des forces de
l`ordre qui lui sont fidèles.