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Politique Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Le Patriote

Après l’échec de la dernière médiation de la CEDEAO - Gbagbo toujours sous la menace de la force militaire

© Le Patriote Par DR
Intervention armée: les casques blancs de l`Union africaine
Photo: soldats de l`Union africaine
La CEDEAO n’a pas changé son fusil d’épaule dans la crise ivoirienne. Hier à Abuja, le président en exercice de l’organisation sous-régionale a maintenu la menace d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire si Gbagbo ne cède pas pacifiquement le pouvoir à Alassane Ouattara que le peuple ivoirien a élu à plus de 54%. Cette déclaration de Jonathan Goodluck fait suite à la mission des quatre émissaires de la CEDEAO et de l’UA sur les bords de la lagune Ebrié le lundi dernier. En effet, comme promis, les émissaires de la CEDEAO et de l’UA sont revenus rencontrer, avant-hier, le Président élu de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et le néo-dictateur africain qui veut confisquer un pouvoir qu’il a perdu dans les urnes, Laurent Gbagbo. Naturellement et comme il fallait s’y attendre, la démarche des quatre envoyés n’a pas produit les effets escomptés. Gbagbo, à qui le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, les présidents Pedro Pires (Cap-Vert), Yayi Boni (Bénin) et Koroma Ernest (Sierra-Léone) sont venus lui demander de rendre le pouvoir à Alassane Ouattara et de se retirer, est resté campé sur sa position. «Niet !», a répondu l’ancien chef d’Etat ivoirien qui a adopté sa stratégie préférée. La roublardise, le dilatoire et la distraction. Faisant semblant de donner une chance au dialogue ( ?), Gbagbo propose de rencontrer le Président Ouattara sans conditions et sans préalable. C`est-à-dire, en clair, qu’il dit vouloir négocier pacifiquement avec le vainqueur des élections tout en étant le chef de l’Exécutif. Pour lui proposer quoi ? Un poste de vice-président ? Refus catégorique du camp du président élu. Pas question de négocier avec Gbagbo Laurent tant que ce dernier ne quitte pas le pouvoir. Le rubicond est franchi et la CEDEAO doit prendre ses responsabilités. Hier à Abuja, les émissaires sont allés faire le point au président Nigérian, Jonathan Goodluck. Ils ont expliqué au président en exercice de la CEDEAO qu’ils ne sont pas sortis du cadre de leur mission et qu’ils ont clairement expliqué à Gbagbo la position de la CEDEAO.
Le Premier ministre kényan, Raila Odinga, médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, a dit mardi avoir averti Laurent Gbagbo qu`une "solution kényane" de partage du pouvoir entre rivaux politiques n`était pas envisageable en Côte d`Ivoire. En tout et pour tout, Gbagbo a donné son accord de lever le blocus du Golf Hôtel où est retranché le Président élu depuis sa victoire au second tour de la présidentielle le 28 novembre dernier. Et s’est dit disposé pour une rencontre sans conditions et sans préalable avec le président Ouattara. Mais ce dernier refuse toujours de céder le pouvoir et assure qu’il ne «cédera pas aux pressions». Voilà qui met la CEDEAO dans la position départ. Même si dans les coulisses de l’organisation on parle d’une nouvelle mission, tout le monde sait que la négociation n’aboutira pas. C’est certainement pour cette raison que le président Jonathan Goodluck s’est voulu on ne peut plus clair. Il a réaffirmé la résolution de la CEDEAO d`évincer le président sortant par la force légitime si ce dernier échoue à céder le pouvoir de façon pacifique. Vu la tournure des événements, il est plus que probable que l’option militaire ne soit la seule alternative qui reste à la CEDEAO. D’ailleurs les chefs d’Etat Major de la CEDEAO ont déjà confié l’Etat Major de cette force au Nigeria qui sera secondé par le Burkina Faso. Le squelette étant déjà dessiné, le reste n’est plus qu’une question de jours.
Koné Lassiné

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