Un couple de Français figurant sur la liste de 59 proches de Laurent Gbagbo visés par des sanctions de l`Union européenne, nie en bloc les accusations de violation de l`embargo et affirme ne pas connaître le président ivoirien sortant.
"On nous reproche d`être susceptibles d`agir en violation de l`embargo", a
déclaré mercredi à l`AFP Frédéric Lafont, qui séjourne actuellement dans les
environs de Nîmes et s`est dit "très surpris" de se retrouver sur cette liste
aux côtés de son épouse, née Louise Esme Kado.
L`UE accuse cet entrepreneur de 41 ans d`avoir transporté des armes avec sa
compagnie aérienne Sophia Airlines. "C`est la Banque centrale d`Afrique de
l`Ouest (BCAO) qui nous a affrété les avions" pour transporter des fonds,
a-t-il assuré, confirmant une information du site internet de France-Soir. "On
peut le prouver, on a les factures".
M. Lafont, qui a passé 15 ans dans la Légion étrangère avant de s`implanter
dans les années 2000 en Côte d`Ivoire où il dirige deux sociétés de sécurité
employant 4.000 personnes ainsi que des hôtels et restaurants, dénonce un
"règlement de comptes, une imposture".
"Il n`y a aucun fait, aucune preuve, c`est purement diffamatoire. Etre sur
cette liste me pose énormément de problèmes, j`ai des menaces de mort tous les
jours par le clan Ouattara", dit-il.
S`il a rencontré Laurent Gbagbo à deux reprises "dans un cadre sportif",
Frédéric Lafont affirme "ne pas le connaître, ni de près ni de loin". Par
ailleurs, il dit avoir affrété un de ses avions "pendant la campagne
présidentielle pour Alassane Ouattara" et être venu en aide à des observateurs
de l`UE "alors qu`ils étaient en difficulté dans le nord du pays".
"Je n`ai jamais fait de politique, moi c`est les affaires, le business",
insiste-t-il.
Quant à son épouse, elle "n`est absolument pas la nièce" du président
ivoirien sortant, "contrairement à ce qui a été dit dans la presse en Côte
d`Ivoire, et ne l`a jamais vu de près".
L`avocat du couple, Me Gilbert Collard, a annoncé son intention de
contester "cette décision farfelue" auprès de la Cour de justice européenne.
"Ce qui m`intrigue, c`est pourquoi l`Union européenne va-t-elle jusqu`à
pousser l`excès de zèle anti-Gbagbo au point d`interdire de territoire
français des Français... On touche au caractère complètement délirant du
fonctionnement de l`institution européenne en Côte d`Ivoire", a-t-il estimé.
L`UE a approuvé fin décembre des sanctions contre 59 proches de Laurent
Gbagbo, désormais interdits de visas pour l`Union.
Selon Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère français des
Affaires étrangères, figurent sur cette liste "les personnes dont l`Union
européenne estime qu`elles font obstruction au processus de paix et de
réconciliation nationale et en particulier menacent le bon aboutissement du
processus électoral. Cela peut être le cas de ressortissants ivoiriens comme
européens ou autres".
"Si cette liste, qui concerne uniquement les restrictions de visas, n`a pas
pour effet d`obliger la France à refuser l`entrée à ses propres
ressortissants, le champ des sanctions européennes devrait être prochainement
élargi à d`autres mesures pouvant les affecter", a-t-elle ajouté.
"On nous reproche d`être susceptibles d`agir en violation de l`embargo", a
déclaré mercredi à l`AFP Frédéric Lafont, qui séjourne actuellement dans les
environs de Nîmes et s`est dit "très surpris" de se retrouver sur cette liste
aux côtés de son épouse, née Louise Esme Kado.
L`UE accuse cet entrepreneur de 41 ans d`avoir transporté des armes avec sa
compagnie aérienne Sophia Airlines. "C`est la Banque centrale d`Afrique de
l`Ouest (BCAO) qui nous a affrété les avions" pour transporter des fonds,
a-t-il assuré, confirmant une information du site internet de France-Soir. "On
peut le prouver, on a les factures".
M. Lafont, qui a passé 15 ans dans la Légion étrangère avant de s`implanter
dans les années 2000 en Côte d`Ivoire où il dirige deux sociétés de sécurité
employant 4.000 personnes ainsi que des hôtels et restaurants, dénonce un
"règlement de comptes, une imposture".
"Il n`y a aucun fait, aucune preuve, c`est purement diffamatoire. Etre sur
cette liste me pose énormément de problèmes, j`ai des menaces de mort tous les
jours par le clan Ouattara", dit-il.
S`il a rencontré Laurent Gbagbo à deux reprises "dans un cadre sportif",
Frédéric Lafont affirme "ne pas le connaître, ni de près ni de loin". Par
ailleurs, il dit avoir affrété un de ses avions "pendant la campagne
présidentielle pour Alassane Ouattara" et être venu en aide à des observateurs
de l`UE "alors qu`ils étaient en difficulté dans le nord du pays".
"Je n`ai jamais fait de politique, moi c`est les affaires, le business",
insiste-t-il.
Quant à son épouse, elle "n`est absolument pas la nièce" du président
ivoirien sortant, "contrairement à ce qui a été dit dans la presse en Côte
d`Ivoire, et ne l`a jamais vu de près".
L`avocat du couple, Me Gilbert Collard, a annoncé son intention de
contester "cette décision farfelue" auprès de la Cour de justice européenne.
"Ce qui m`intrigue, c`est pourquoi l`Union européenne va-t-elle jusqu`à
pousser l`excès de zèle anti-Gbagbo au point d`interdire de territoire
français des Français... On touche au caractère complètement délirant du
fonctionnement de l`institution européenne en Côte d`Ivoire", a-t-il estimé.
L`UE a approuvé fin décembre des sanctions contre 59 proches de Laurent
Gbagbo, désormais interdits de visas pour l`Union.
Selon Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère français des
Affaires étrangères, figurent sur cette liste "les personnes dont l`Union
européenne estime qu`elles font obstruction au processus de paix et de
réconciliation nationale et en particulier menacent le bon aboutissement du
processus électoral. Cela peut être le cas de ressortissants ivoiriens comme
européens ou autres".
"Si cette liste, qui concerne uniquement les restrictions de visas, n`a pas
pour effet d`obliger la France à refuser l`entrée à ses propres
ressortissants, le champ des sanctions européennes devrait être prochainement
élargi à d`autres mesures pouvant les affecter", a-t-elle ajouté.