Selon la règle de l'art en matière militaire, les questions de stratégie sont frappées du sceau du secret. Mais, si on en juge certains signes, les forces d'intervention de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Ecomog), ne sont plus loin de la Côte d'Ivoire. L'un de ces signes qui dévoile l'imminence du débarquement des troupes, ce sont les navires de guerre qui mouillent déjà dans les eaux ivoiriennes. Constitués essentiellement de moyens aéroportés, que viendraient faire ces navires si les militaires qui doivent combattre sur terre, sont encore à mille lieues ? Le deuxième signe annonciateur de l'arrivée, dans les brefs délais de l'Ecomog, c'est la proposition faite par le président élu, Alassane Ouattara, à la Cedeao d'utiliser l'aéroport de Bouaké. Si on lit bien entre les lignes, cela voudrait clairement dire que le lieu de débarquement des troupes est l'une des dernières équations à résoudre. Les soldats ne seraient donc qu'à un vol d'oiseau de la Côte d'Ivoire, notamment sur une terre voisine où les premiers éléments sont pré-positionnés. Surtout que, selon des sources diplomatiques, la validation de l'option militaire est sur la table des membres du Conseil de sécurité. Ceux-ci, précisent nos sources, devraient s'appuyer sur le modèle d'intervention militaire en République de Saint-Domingue, en 1965, où une situation presque analogue prévalait.
M.D.
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