La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est dite prête à recourir à la "force légitime" pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir mais de nombreuses questions demeurent sur une éventuelle opération militaire en Côte d`Ivoire.
Plus d`une semaine après la menace d`intervention armée brandie par la CEDEAO, on ignore encore comment cette opération serait mise sur pied et quels pays fourniraient des troupes. Les responsables militaires des 15 pays membres de la CEDEAO se sont réunis au Nigeria la semaine dernière pour discuter stratégie, mais personne ne semble prévoir d`intervention imminente.
La CEDEAO et l`Union africaine (UA) ont publié un communiqué mardi soir affirmant que Laurent Gbagbo avait "accepté de négocier une issue pacifique de la crise sans condition préalable". Mais le président sortant n`a donné aucun signe montrant qu`il était prêt à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale -notamment par les Nations unies, la CEDEAO et l`UA.
Les analystes s`interrogent sur le temps nécessaire à la CEDEAO pour mettre sur pied une force d`intervention et se demandent si celle-ci pourrait chasser Laurent Gbagbo sans provoquer de lourdes pertes civiles. Un porte-parole militaire de la CEDEAO a déclaré la semaine dernière que des plans sur un éventuel recours à la force seraient prêts vers la mi-janvier.
Au final, des semaines, voire plus, pourraient être nécessaires avant le déclenchement d`une action militaire en Côte d`Ivoire. En outre, on ne sait quels seraient les moyens matériels disponibles pour une telle opération, ni même si les systèmes radio utilisés par les armées des pays de la CEDEAO sont compatibles entre eux.
Le Nigeria, première puissance militaire en Afrique, prendrait probablement la tête d`une éventuelle force d`intervention régionale chargée d`évincer le président ivoirien sortant. Son armée, financée par les revenus du pétrole, a fourni l`essentiel des soldats déployés au Liberia en 1990 sous la bannière de la CEDEAO. En 1998, des troupes dirigées par le Nigeria ont renversé la junte au pouvoir en Sierra Leone. Des forces nigérianes ont également été déployées au Darfour en 2004.
Reste que la Côte d`Ivoire n`est pas forcément la priorité du Nigeria. Le président nigérian Goodluck Jonathan se concentre sur la campagne pour l`élection présidentielle prévue en avril.
Le pays le plus peuplé d`Afrique a également ses propres problèmes internes: des églises chrétiennes ont été attaquées le 24 décembre dans le nord du pays par un groupe musulman extrémiste, qui a également revendiqué des attentats à la bombe qui ont fait au moins 32 morts le même jour dans le centre du pays. L`explosion d`une autre bombe près d`une caserne de l`armée à Abuja le 31 décembre a fait de quatre à 30 morts, selon les sources.
Quant aux armées du Niger, du Mali et de la Mauritanie, qui pourraient participer à une intervention en Côte d`Ivoire, elles sont déjà très occupées à lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui a revendiqué l`enlèvement le 16 septembre à Arlit (Niger) de cinq Français, d`un Togolais et d`un Malgache.
La CEDEAO ne peut compter sur l`aide des Nations unies, du moins à court terme. Le mandat de l`actuelle mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (ONUCI) est de protéger les civils. Il devrait être modifié pour permettre aux casques bleus d`utiliser la force contre Laurent Gbagbo, ce qui nécessiterait l`adoption d`une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité. Pour cela, il faudrait que se mettent d`accord les cinq membres permanents, qui bénéficient d`un droit de veto.
La résolution devrait également avoir le consentement des pays contributeurs de troupes. Or, selon les experts, il est peu probable que des pays acceptent que leurs soldats soient engagés sous le drapeau de l`ONU dans une intervention potentiellement meurtrière en Côte d`Ivoire.
La France, qui compte 900 soldats sur place (force Licorne), affirme n`avoir aucune intention d`intervenir militairement dans la crise ivoirienne, mais se tient prête à utiliser ses troupes pour évacuer ses ressortissants si nécessaire.
Plus d`une semaine après la menace d`intervention armée brandie par la CEDEAO, on ignore encore comment cette opération serait mise sur pied et quels pays fourniraient des troupes. Les responsables militaires des 15 pays membres de la CEDEAO se sont réunis au Nigeria la semaine dernière pour discuter stratégie, mais personne ne semble prévoir d`intervention imminente.
La CEDEAO et l`Union africaine (UA) ont publié un communiqué mardi soir affirmant que Laurent Gbagbo avait "accepté de négocier une issue pacifique de la crise sans condition préalable". Mais le président sortant n`a donné aucun signe montrant qu`il était prêt à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale -notamment par les Nations unies, la CEDEAO et l`UA.
Les analystes s`interrogent sur le temps nécessaire à la CEDEAO pour mettre sur pied une force d`intervention et se demandent si celle-ci pourrait chasser Laurent Gbagbo sans provoquer de lourdes pertes civiles. Un porte-parole militaire de la CEDEAO a déclaré la semaine dernière que des plans sur un éventuel recours à la force seraient prêts vers la mi-janvier.
Au final, des semaines, voire plus, pourraient être nécessaires avant le déclenchement d`une action militaire en Côte d`Ivoire. En outre, on ne sait quels seraient les moyens matériels disponibles pour une telle opération, ni même si les systèmes radio utilisés par les armées des pays de la CEDEAO sont compatibles entre eux.
Le Nigeria, première puissance militaire en Afrique, prendrait probablement la tête d`une éventuelle force d`intervention régionale chargée d`évincer le président ivoirien sortant. Son armée, financée par les revenus du pétrole, a fourni l`essentiel des soldats déployés au Liberia en 1990 sous la bannière de la CEDEAO. En 1998, des troupes dirigées par le Nigeria ont renversé la junte au pouvoir en Sierra Leone. Des forces nigérianes ont également été déployées au Darfour en 2004.
Reste que la Côte d`Ivoire n`est pas forcément la priorité du Nigeria. Le président nigérian Goodluck Jonathan se concentre sur la campagne pour l`élection présidentielle prévue en avril.
Le pays le plus peuplé d`Afrique a également ses propres problèmes internes: des églises chrétiennes ont été attaquées le 24 décembre dans le nord du pays par un groupe musulman extrémiste, qui a également revendiqué des attentats à la bombe qui ont fait au moins 32 morts le même jour dans le centre du pays. L`explosion d`une autre bombe près d`une caserne de l`armée à Abuja le 31 décembre a fait de quatre à 30 morts, selon les sources.
Quant aux armées du Niger, du Mali et de la Mauritanie, qui pourraient participer à une intervention en Côte d`Ivoire, elles sont déjà très occupées à lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui a revendiqué l`enlèvement le 16 septembre à Arlit (Niger) de cinq Français, d`un Togolais et d`un Malgache.
La CEDEAO ne peut compter sur l`aide des Nations unies, du moins à court terme. Le mandat de l`actuelle mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (ONUCI) est de protéger les civils. Il devrait être modifié pour permettre aux casques bleus d`utiliser la force contre Laurent Gbagbo, ce qui nécessiterait l`adoption d`une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité. Pour cela, il faudrait que se mettent d`accord les cinq membres permanents, qui bénéficient d`un droit de veto.
La résolution devrait également avoir le consentement des pays contributeurs de troupes. Or, selon les experts, il est peu probable que des pays acceptent que leurs soldats soient engagés sous le drapeau de l`ONU dans une intervention potentiellement meurtrière en Côte d`Ivoire.
La France, qui compte 900 soldats sur place (force Licorne), affirme n`avoir aucune intention d`intervenir militairement dans la crise ivoirienne, mais se tient prête à utiliser ses troupes pour évacuer ses ressortissants si nécessaire.