Alors que Washington lui a proposé l`exil politique comme porte de sortie, Laurent Gbagbo semble vouloir rester au pouvoir. Revue non exhaustive des chefs d`État africains ayant été conduits, de gré ou de force, à s`expatrier. "Rien n`empêche le président Gbagbo de partir [...] Nous voulons qu`il parte. S`il veut venir ici, nous envisagerions bien sûr cette possibilité comme un moyen de résoudre la crise actuelle". "Ici", c`est-à-dire aux États-Unis, où Laurent Gbagbo a des parents, installés à Atlanta, dans l`État de Géorgie.
Cette proposition d`asile politique, émise par un haut responsable américain, n`est pas la première adressée au président ivoirien sortant. D`autres auraient été formulées plus tôt par le Nigeria ou l`Angola.
Mais pour les accepter, encore faudrait-il que Laurent Gbagbo se voit confirmer plusieurs garanties : sécurité financière et physique, immunité diplomatique, absence de représailles de la part de son successeur et, éventuellement, participation à la vie de la nation ivoirienne. Si Laurent Gbagbo accepte de quitter le pouvoir et d`aller couler des jours plus paisibles dans un pays africain, ou en dehors du continent, il ne le fera probablement pas le cœur léger mais au moins pourra-t-il se pencher sur l`histoire politique africaine des 50 dernières années. Elle regorge d`exemples de chefs d`État, élus démocratiquement ou non, conduits de gré ou de force à abandonner le pouvoir et leur pays. Le plus célèbre d`entre eux : le maréchal Mobutu Sese Seko qui, après 32 ans de règne sans partage dans ce qu`il baptisa le Zaïre (aujourd`hui République démocratique du Congo), choisit de finir sa vie au Maroc en 1997.
Par Guillaume LOIRET (texte)
Cette proposition d`asile politique, émise par un haut responsable américain, n`est pas la première adressée au président ivoirien sortant. D`autres auraient été formulées plus tôt par le Nigeria ou l`Angola.
Mais pour les accepter, encore faudrait-il que Laurent Gbagbo se voit confirmer plusieurs garanties : sécurité financière et physique, immunité diplomatique, absence de représailles de la part de son successeur et, éventuellement, participation à la vie de la nation ivoirienne. Si Laurent Gbagbo accepte de quitter le pouvoir et d`aller couler des jours plus paisibles dans un pays africain, ou en dehors du continent, il ne le fera probablement pas le cœur léger mais au moins pourra-t-il se pencher sur l`histoire politique africaine des 50 dernières années. Elle regorge d`exemples de chefs d`État, élus démocratiquement ou non, conduits de gré ou de force à abandonner le pouvoir et leur pays. Le plus célèbre d`entre eux : le maréchal Mobutu Sese Seko qui, après 32 ans de règne sans partage dans ce qu`il baptisa le Zaïre (aujourd`hui République démocratique du Congo), choisit de finir sa vie au Maroc en 1997.
Par Guillaume LOIRET (texte)