Comment reculer quand on a poussé si loin le bouchon ? Quelle négociation peut-on engager avec un homme qui a perdu les élections et qui refuse de partir tant qu'on " ne marche sur son corps " ? Peut-on raisonner un homme qui, avant le 2nd tour de la présidentielle, a clairement laissé entendre " qu'il préférait la mort au déshonneur " ?
A la vérité, toutes les cartouches ont été épuisées pour faire partir Gbagbo pacifiquement du pouvoir. Il y a plus d'un mois que le vainqueur de l'élection présidentielle, SE Alassane Ouattara, joue la carte de la patience, plus d'un mois que la communauté internationale discute, suggère, propose, rassure, bref essaye de convaincre Gbagbo de sortir par la grande porte. Plus d'un mois que ce dernier s'accroche, nargue, menace, tue, attaque. Les Ivoiriens continuent de souffrir, les opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer: baisse d'activité, licenciement, école au ralenti, recettes douanières et fiscales en baisse constante, fermeture des robinets financiers extérieurs, chasse aux ambassadeurs ivoiriens à l'étranger, administration publique quasi inexistante, mais Gbagbo s'accroche et n'a pas l'intention de céder tant qu'il a son fauteuil présidentiel.
Comment va-t-il payer les fonctionnaires ce mois de janvier en cours ? Quelles sont ses perspectives ? Rien à l'horizon. On navigue à vue. Et pendant ce temps, ce sont les affrontements inter-ethniques qui ont pignon sur rue.
En réalité, Gbagbo sait qu'il a perdu, tout perdu. Il sait qu'il ne peut gérer le pays dans ces conditions. Il n'est même plus sûr de trouver les moyens nécessaires pour payer ses mercenaires angolais et ses miliciens libériens. Mais en même temps, il refuse de céder. Ce serait trop honteux que l'on dise qu'il a perdu les élections et la bataille face à Ouattara. L'homme est devenu otage de son propre orgueil. Il se sussure qu'il multiplie les séances de prière avec ses pasteurs à sa résidence de Cocody. Mais force est de reconnaître que ces hommes de Dieu ne prêchent pas l'humilité et l'amour du peuple à notre ex-cher président. Jésus lui-même n'a-t-il pas accepté d'être publiquement humilié avant d'être élevé par Dieu le père après avoir souffert sur la Croix ? Si le grain n'accepte pas de se perdre et de mourir en terre, quel fruit peut-il porter ? Quelle moisson peut-on en attendre ?
Nos pères Evêques qui viennent de pondre une déclaration après moult tractations pour soutenir les positions de M. Gbagbo agissent-ils vraiment en leur âme et conscience au nom de la vérité ?
Paul Koudou
A la vérité, toutes les cartouches ont été épuisées pour faire partir Gbagbo pacifiquement du pouvoir. Il y a plus d'un mois que le vainqueur de l'élection présidentielle, SE Alassane Ouattara, joue la carte de la patience, plus d'un mois que la communauté internationale discute, suggère, propose, rassure, bref essaye de convaincre Gbagbo de sortir par la grande porte. Plus d'un mois que ce dernier s'accroche, nargue, menace, tue, attaque. Les Ivoiriens continuent de souffrir, les opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer: baisse d'activité, licenciement, école au ralenti, recettes douanières et fiscales en baisse constante, fermeture des robinets financiers extérieurs, chasse aux ambassadeurs ivoiriens à l'étranger, administration publique quasi inexistante, mais Gbagbo s'accroche et n'a pas l'intention de céder tant qu'il a son fauteuil présidentiel.
Comment va-t-il payer les fonctionnaires ce mois de janvier en cours ? Quelles sont ses perspectives ? Rien à l'horizon. On navigue à vue. Et pendant ce temps, ce sont les affrontements inter-ethniques qui ont pignon sur rue.
En réalité, Gbagbo sait qu'il a perdu, tout perdu. Il sait qu'il ne peut gérer le pays dans ces conditions. Il n'est même plus sûr de trouver les moyens nécessaires pour payer ses mercenaires angolais et ses miliciens libériens. Mais en même temps, il refuse de céder. Ce serait trop honteux que l'on dise qu'il a perdu les élections et la bataille face à Ouattara. L'homme est devenu otage de son propre orgueil. Il se sussure qu'il multiplie les séances de prière avec ses pasteurs à sa résidence de Cocody. Mais force est de reconnaître que ces hommes de Dieu ne prêchent pas l'humilité et l'amour du peuple à notre ex-cher président. Jésus lui-même n'a-t-il pas accepté d'être publiquement humilié avant d'être élevé par Dieu le père après avoir souffert sur la Croix ? Si le grain n'accepte pas de se perdre et de mourir en terre, quel fruit peut-il porter ? Quelle moisson peut-on en attendre ?
Nos pères Evêques qui viennent de pondre une déclaration après moult tractations pour soutenir les positions de M. Gbagbo agissent-ils vraiment en leur âme et conscience au nom de la vérité ?
Paul Koudou
