Le patron de la jeunesse du PDCI- RDA, Kouadio Konan Bertin dit KKB, est très révolté par les expéditions meurtrières contre le siège de son parti à Cocody, par les hommes de Mangou et les tueurs de Gbagbo. C’est pourquoi, il recommande vivement à tous ses militants et aux Ivoiriens de rester mobilisés pour bouter le dictateur hors du pouvoir qu’il occupe illégalement. Interview sans gant.
Le siège du PDCI à Cocody est la cible d’attaques meurtrières ces derniers temps. Qu’est-ce qui peut justifier ces exactions?
Rien ne peut justifier ces attaques de Gbagbo contre le PDCI dont il prétend aimer aujourd’hui le père-fondateur, Félix Houphouët-Boigny. Il prétend ressembler à l’apôtre de la paix mais commandite des expéditions ignobles contre son siège prétextant qu’il contient des armes. La Maison du PDCI ne saurait, en aucun cas, être une cache d’armes mais plutôt un havre de paix, un haut lieu de dialogue. Pour la mémoire des historiens sans mémoire, cette Maison a produit des milliers de cadres compétents qui ont bâti ce pays. Voilà donc sa vocation. Jamais, elle n’a été une cache d’armes encore moins un abri de rebelles. Ce sont nos propres jeunes qui, face aux exactions des tueurs de Gbagbo, ont décodé de veiller sur leur Maison. Je n’accepterai jamais que Gbagbo traite cette Maison de Félix Houphouët-Boigny de la sorte.
Et pourtant…
Oui, Gbagbo et ses hommes y font couler le sang. Mais, je vous dis que c’en est de trop, et la colère d’Houphouët-Boigny s’abattra sur eux inéluctablement dans les tout prochains jours.
Ces exactions ont créé une psychose chez vos jeunes qui semblent douter désormais de l’issue de la lutte.
Je voudrais leur dire, tout en saluant la mémoire des victimes et en adressant mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, de garder espoir, de s’armer de courage et de reprendre la mobilisation. Par ailleurs, je les invite, le mardi 11 janvier, à 9h, à prendre d’assaut la Permanence du Plateau pour une importante réunion organisée à leur intention. Je sais qu’ils sont martyrisés et ce n’est pas moi qui subis le blocus du Golf qui en soutiendrais le contraire. Je sais aussi qu’ils sont pourchassés mais, rien que pour la mémoire des victimes, ils ne doivent pas baisser les bras. Il faut qu’ils arrivent à faire respecter les mots d’ordre à venir. Je profite de l’occasion pour lancer un appel pressant à tous les fonctionnaires, agents de l’Etat, au secteur privé, au secteur informel, du commerce bref, à tous les Ivoiriens. Chers frères et sœurs, levons-nous pour sauver notre pays en le débarrassant du dictateur Gbagbo.
Président, avez-vous une idée de l’endroit où se trouve le corps de Krimo, le gardien tué lors de la dernière descente des hommes de Gbagbo au siège du PDCI ?
A ce jour, je n’ai aucune nouvelle de la destination de son corps. Ce que je sais en revanche, c’est que les policiers ont emporté son corps comme le montre clairement la vidéo de l’attaque. Donc, le corps de Krimo est entre les mains de la police.
Ces derniers temps, le président Alassane hausse le ton. Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que la Côte d’Ivoire ne peut plus continuer come ça. Les Ivoiriens ont arrêté de vivre. Les oiseaux de mauvais augure font croire que le président Alassane n’est pas patriote puisqu’il demande l’intervention d’une force extérieure Fort heureusement, les Ivoiriens ont matures et comprennent bien de quoi il s’agit. Voilà un citoyen, Alassane, qui a été autorisé à prendre part à la présidentielle ivoirienne en tant que candidat. Le premier tour de ce scrutin a été sécurisé par l’armée ivoirienne, le second tour a été également sécurisé par la même armée qui refuse, contre toute attente, de reconnaitre et de sécuriser la victoire d’Alassane Ouattara. Dès lors, sur quelle force veut-on que le président élu compte pour faire respecter la volonté du peuple ? Pire, quand ce peuple manifeste pour exprimer son mécontentement, on le bâillonne, on le tue. Heureusement que le droit internationale a prévu des interventions extérieures en pareilles situations. La CEDEAO est intervenue au Libéria avec l’accord de Gbagbo, alors président de la Côte d’Ivoire. C’est la même chose que les autres présidents en exercice font aujourd’hui pour dénouer la crise postélectorale créée de toutes pièces par le même Gbagbo et son clan qui, bien que proprement battus, refusent de reconnaitre la victoire du président Alassane. Je rappelle que l’intervention de l’Ecomog n’a pas fait disparaitre pour autant le Libéria. Elle a fait plutôt partir le dictateur et sanguinaire Charles Taylor. C’est la même chose que la Force de la CEDEAO viendra faire en Côte d’Ivoire. Elle viendra, comme un épervier, prendre le poussin Gbagbo.
Tout cela est beau mais ça ressemble à une rêverie pour les Ivoiriens de plus en plus impatients de voir la fin du western…
Nous les comprenons mais en même temps, nous les rassurons. Ça dure parce que le président Alassane Ouattara veut épargner le maximum de vies. En tant que houphouétistes, nous respectons le premier droit du citoyen, c’est-à-dire la vie. Mais, il adit lui-même que d’ici la fin, tout cela appartiendra au passé. Il remettra les Ivoiriens au travail et ils reprendront goût à la vie. Nous allons alors entreprendre la construction de notre nation dont la seule et profonde vocation est de rayonner dans le monde.
Et le président Henri Konan Bédié ? D’aucuns racontent qu’il est au Golf à son corps défendant.
Le président Henri Konan Bédié se porte à merveille moralement, physiquement et psychologiquement. Il n’est pas du genre à regretter ses actes parce qu’il les mûrit suffisamment avant de les poser. C’est un homme éclairé et un homme de lumière. Il Fait partie de ceux qui ont jeté les bases du RHDP dont les textes imposent à chacun de soutenir celui qui viendrait au deuxième tour de la présidentielle. En s’accordant ainsi, personne ne savait qui viendrait au deuxième tour. Donc, si Bédié se retrouve aujourd’hui au Golf, c’est dans la logique des choses. A près avoir soutenu son jeune frère Alassane, voilà que la victoire est confisquée. Il est donc tout à fait indiqué qu’il soit là, à, ses côtés pour parachever le combat. Nous sommes à ses côtés chaque jour. Il se bat pour Ouattara soit rétabli dans ses droits.
La situation à l’Ouest fait penser au début de la guerre civile dont parle Gbagbo. Un commentaire ?
C’est clair. Il a dit à maintes reprises que s’il quitte le pouvoir, ce sera le KO. Il ne pouvait pas commencer ailleurs si ce n’est dans son fief, à l’Ouest où il est sûr d’avoir des gens pour le faire. Mais, rassurez-vous, ce sont les soubresauts d’un régime fini. Aussitôt qu’il sera parti, l’amour, la concorde et la fraternité vont régner à nouveau entre les Ivoiriens. Son projet macabre ne prospèrera pas.
Président, il y a beaucoup d’interprétations au sujet de la position de Choi.
Le FPI tente de faire croire que Choi veut imposer un président aux Ivoiriens. Ce faisant, Gbagbo veut emprunter un de ses raccourcis pour manipuler les Ivoiriens. Malheureusement pour lui, les Ivoiriens sont mûrs. De quoi s’agit-il ? Au regard des de Prétoria et de la Résolution 1765/2007 du Conseil de sécurité de l’ONU, Gbagbo a pris l’ordonnance N°2008/133 du 14 avril 2008 pour ajuster notre code électoral. C’est ainsi que Choi, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a certifié d’abord les audiences foraines et Gbagbo a accepté. Le même Choi a certifié la liste électorale provisoire et Gbagbo a accepté. Ensuite le diplomate onusien a certifié la liste définitive et Gbagbo a encore accepté. Toujours le même Choi a certifié les résultats du premier tour de la présidentielle et Gbagbo a accepté. Diantre ! Pourquoi la dernière certification doit vouloir dire que l’extérieur impose un président aux Ivoiriens ? Pour qui Gbagbo et LMP nous prennent ? Non, Choi n’a fait qu’entériner la volonté du peuple exprimée clairement dans les urnes avec 54,10% pour lez président Alassane Ouattara. Arrêtons donc les mensonges et la manipulation.
Comment expliquez-vous le comportement des FDS qui n’hésitent pas à mener des assauts contre l’opposition ?
Mangou n’est pas devenu militaire sous le régime Gbagbo. Je lui demande respectueusement de rester digne de la confiance des Ivoiriens et de la tenue qu’il porte. Si l’armée doit se révolter, que cela soit un sursaut patriotique en respectant et en faisant respecter la volonté du peuple. Cela commence par la reconnaissance de la victoire de celui que ce peuple a choisi. C’est le moins qu’on puisse attendre d’un vrai soldat. Mais ces derniers temps, l’armée de Côte d’Ivoire a terni son image, on ne reconnait plus le visage de ces grands officiers qui ont fait de grandes écoles militaires au monde. Mias comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, ils peuvent toujours redorer leur blason, je leur fais confiance.
Réalisée par MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
Le siège du PDCI à Cocody est la cible d’attaques meurtrières ces derniers temps. Qu’est-ce qui peut justifier ces exactions?
Rien ne peut justifier ces attaques de Gbagbo contre le PDCI dont il prétend aimer aujourd’hui le père-fondateur, Félix Houphouët-Boigny. Il prétend ressembler à l’apôtre de la paix mais commandite des expéditions ignobles contre son siège prétextant qu’il contient des armes. La Maison du PDCI ne saurait, en aucun cas, être une cache d’armes mais plutôt un havre de paix, un haut lieu de dialogue. Pour la mémoire des historiens sans mémoire, cette Maison a produit des milliers de cadres compétents qui ont bâti ce pays. Voilà donc sa vocation. Jamais, elle n’a été une cache d’armes encore moins un abri de rebelles. Ce sont nos propres jeunes qui, face aux exactions des tueurs de Gbagbo, ont décodé de veiller sur leur Maison. Je n’accepterai jamais que Gbagbo traite cette Maison de Félix Houphouët-Boigny de la sorte.
Et pourtant…
Oui, Gbagbo et ses hommes y font couler le sang. Mais, je vous dis que c’en est de trop, et la colère d’Houphouët-Boigny s’abattra sur eux inéluctablement dans les tout prochains jours.
Ces exactions ont créé une psychose chez vos jeunes qui semblent douter désormais de l’issue de la lutte.
Je voudrais leur dire, tout en saluant la mémoire des victimes et en adressant mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, de garder espoir, de s’armer de courage et de reprendre la mobilisation. Par ailleurs, je les invite, le mardi 11 janvier, à 9h, à prendre d’assaut la Permanence du Plateau pour une importante réunion organisée à leur intention. Je sais qu’ils sont martyrisés et ce n’est pas moi qui subis le blocus du Golf qui en soutiendrais le contraire. Je sais aussi qu’ils sont pourchassés mais, rien que pour la mémoire des victimes, ils ne doivent pas baisser les bras. Il faut qu’ils arrivent à faire respecter les mots d’ordre à venir. Je profite de l’occasion pour lancer un appel pressant à tous les fonctionnaires, agents de l’Etat, au secteur privé, au secteur informel, du commerce bref, à tous les Ivoiriens. Chers frères et sœurs, levons-nous pour sauver notre pays en le débarrassant du dictateur Gbagbo.
Président, avez-vous une idée de l’endroit où se trouve le corps de Krimo, le gardien tué lors de la dernière descente des hommes de Gbagbo au siège du PDCI ?
A ce jour, je n’ai aucune nouvelle de la destination de son corps. Ce que je sais en revanche, c’est que les policiers ont emporté son corps comme le montre clairement la vidéo de l’attaque. Donc, le corps de Krimo est entre les mains de la police.
Ces derniers temps, le président Alassane hausse le ton. Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que la Côte d’Ivoire ne peut plus continuer come ça. Les Ivoiriens ont arrêté de vivre. Les oiseaux de mauvais augure font croire que le président Alassane n’est pas patriote puisqu’il demande l’intervention d’une force extérieure Fort heureusement, les Ivoiriens ont matures et comprennent bien de quoi il s’agit. Voilà un citoyen, Alassane, qui a été autorisé à prendre part à la présidentielle ivoirienne en tant que candidat. Le premier tour de ce scrutin a été sécurisé par l’armée ivoirienne, le second tour a été également sécurisé par la même armée qui refuse, contre toute attente, de reconnaitre et de sécuriser la victoire d’Alassane Ouattara. Dès lors, sur quelle force veut-on que le président élu compte pour faire respecter la volonté du peuple ? Pire, quand ce peuple manifeste pour exprimer son mécontentement, on le bâillonne, on le tue. Heureusement que le droit internationale a prévu des interventions extérieures en pareilles situations. La CEDEAO est intervenue au Libéria avec l’accord de Gbagbo, alors président de la Côte d’Ivoire. C’est la même chose que les autres présidents en exercice font aujourd’hui pour dénouer la crise postélectorale créée de toutes pièces par le même Gbagbo et son clan qui, bien que proprement battus, refusent de reconnaitre la victoire du président Alassane. Je rappelle que l’intervention de l’Ecomog n’a pas fait disparaitre pour autant le Libéria. Elle a fait plutôt partir le dictateur et sanguinaire Charles Taylor. C’est la même chose que la Force de la CEDEAO viendra faire en Côte d’Ivoire. Elle viendra, comme un épervier, prendre le poussin Gbagbo.
Tout cela est beau mais ça ressemble à une rêverie pour les Ivoiriens de plus en plus impatients de voir la fin du western…
Nous les comprenons mais en même temps, nous les rassurons. Ça dure parce que le président Alassane Ouattara veut épargner le maximum de vies. En tant que houphouétistes, nous respectons le premier droit du citoyen, c’est-à-dire la vie. Mais, il adit lui-même que d’ici la fin, tout cela appartiendra au passé. Il remettra les Ivoiriens au travail et ils reprendront goût à la vie. Nous allons alors entreprendre la construction de notre nation dont la seule et profonde vocation est de rayonner dans le monde.
Et le président Henri Konan Bédié ? D’aucuns racontent qu’il est au Golf à son corps défendant.
Le président Henri Konan Bédié se porte à merveille moralement, physiquement et psychologiquement. Il n’est pas du genre à regretter ses actes parce qu’il les mûrit suffisamment avant de les poser. C’est un homme éclairé et un homme de lumière. Il Fait partie de ceux qui ont jeté les bases du RHDP dont les textes imposent à chacun de soutenir celui qui viendrait au deuxième tour de la présidentielle. En s’accordant ainsi, personne ne savait qui viendrait au deuxième tour. Donc, si Bédié se retrouve aujourd’hui au Golf, c’est dans la logique des choses. A près avoir soutenu son jeune frère Alassane, voilà que la victoire est confisquée. Il est donc tout à fait indiqué qu’il soit là, à, ses côtés pour parachever le combat. Nous sommes à ses côtés chaque jour. Il se bat pour Ouattara soit rétabli dans ses droits.
La situation à l’Ouest fait penser au début de la guerre civile dont parle Gbagbo. Un commentaire ?
C’est clair. Il a dit à maintes reprises que s’il quitte le pouvoir, ce sera le KO. Il ne pouvait pas commencer ailleurs si ce n’est dans son fief, à l’Ouest où il est sûr d’avoir des gens pour le faire. Mais, rassurez-vous, ce sont les soubresauts d’un régime fini. Aussitôt qu’il sera parti, l’amour, la concorde et la fraternité vont régner à nouveau entre les Ivoiriens. Son projet macabre ne prospèrera pas.
Président, il y a beaucoup d’interprétations au sujet de la position de Choi.
Le FPI tente de faire croire que Choi veut imposer un président aux Ivoiriens. Ce faisant, Gbagbo veut emprunter un de ses raccourcis pour manipuler les Ivoiriens. Malheureusement pour lui, les Ivoiriens sont mûrs. De quoi s’agit-il ? Au regard des de Prétoria et de la Résolution 1765/2007 du Conseil de sécurité de l’ONU, Gbagbo a pris l’ordonnance N°2008/133 du 14 avril 2008 pour ajuster notre code électoral. C’est ainsi que Choi, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a certifié d’abord les audiences foraines et Gbagbo a accepté. Le même Choi a certifié la liste électorale provisoire et Gbagbo a accepté. Ensuite le diplomate onusien a certifié la liste définitive et Gbagbo a encore accepté. Toujours le même Choi a certifié les résultats du premier tour de la présidentielle et Gbagbo a accepté. Diantre ! Pourquoi la dernière certification doit vouloir dire que l’extérieur impose un président aux Ivoiriens ? Pour qui Gbagbo et LMP nous prennent ? Non, Choi n’a fait qu’entériner la volonté du peuple exprimée clairement dans les urnes avec 54,10% pour lez président Alassane Ouattara. Arrêtons donc les mensonges et la manipulation.
Comment expliquez-vous le comportement des FDS qui n’hésitent pas à mener des assauts contre l’opposition ?
Mangou n’est pas devenu militaire sous le régime Gbagbo. Je lui demande respectueusement de rester digne de la confiance des Ivoiriens et de la tenue qu’il porte. Si l’armée doit se révolter, que cela soit un sursaut patriotique en respectant et en faisant respecter la volonté du peuple. Cela commence par la reconnaissance de la victoire de celui que ce peuple a choisi. C’est le moins qu’on puisse attendre d’un vrai soldat. Mais ces derniers temps, l’armée de Côte d’Ivoire a terni son image, on ne reconnait plus le visage de ces grands officiers qui ont fait de grandes écoles militaires au monde. Mias comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, ils peuvent toujours redorer leur blason, je leur fais confiance.
Réalisée par MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr