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Politique Publié le lundi 10 janvier 2011 | Le Patriote

Probable intervention militaire de la CEDEAO - Pourquoi Gbagbo brandit le spectre de la guerre civile ?

© Le Patriote Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance.
C’est son seul et unique fonds de commerce. Gbagbo Laurent tente de convaincre la communauté internationale qu’après lui, c’est le chaos. Que si lui, Woody, n’est pas là, la Côte d’Ivoire s’embrase. Que les ethnies vont se liguer les unes contre les autres et que ça sera la chienlit. C’est pourquoi il tente de convaincre tout le monde, y compris ses partisans et lui-même, que son départ du pouvoir est synonyme d’apocalypse en Côte d’Ivoire. Avant, pendant et après les élections, qu’il a perdues, le langage de l’ancien président n’a pas varié. Aujourd’hui plus que jamais, Gbagbo brandit le chiffon rouge de la guerre civile. Il menace les observateurs internationaux, le répète à longueur de journée aux différents médiateurs qui viennent lui demander de céder le fauteuil et rabâche les oreilles des Ivoiriens dans sa télévision privée (RTI) avec une virtuelle guerre civile. Mais en réalité, Gbagbo mieux que quiconque, sait très bien qu’il n’aura jamais sa guerre civile. Tout ce battage médiatique autour de ce sujet, tout aussi préoccupant qu’il puisse être, n’a pour seul objectif que d’effrayer la communauté internationale et surtout la CEDEAO qui songent, de plus en plus, à user de la force légitime pour déloger un homme qui se sait perdu et qui tente d’usurper le pouvoir d’Etat. Sa stratégie en est simple. Faire croire qu’après lui, c’est le chaos serait une arme pour ramollir la position de la communauté internationale qui comme un seul homme, s’est dressée contre sa forfaiture. Convaincu qu’il l’est, que personne ne veut voir la Côte d’Ivoire devenir un Rwanda bis. Heureusement, cette tactique ne saurait prospérer sur les bords de la Lagune Ebrié. Parce que la Côte d’Ivoire n’est pas le Rwanda et dans le cas ivoirien, la crise n’est pas nationale, ethnique, religieuse ou communautaire. La crise que nous vivons, contrairement au Rwanda, est née de la simple volonté d’un individu qui a décidé, avec quelques suiveurs de militaires et politiciens, de garder un pouvoir que son peuple lui a enlevé dans les urnes. Le problème ivoirien n’est pas un problème national. Mais bien un problème individuel. L’individu Gbagbo a perdu les élections face à Alassane Ouattara mais refuse de partir. Voilà tout. Il utilise des Généraux à sa solde pour tenter de mater toute contestation. Il fait sortir ses partisans, encadrés par des hommes en armes, pour menacer l’Onuci et le gouvernement légalement élu. Et enfin, il entreprend une campagne médiatique pour créer la psychose et faire croire à l’éventualité d’une guerre entre les populations vivant en Côte d’Ivoire. Il le fait juste pour effrayer la communauté internationale et donner de l’espoir à ses partisans. Sinon Gbagbo sait que jamais les Ivoiriens ne s’entretueront pour lui garantir un pouvoir qu’eux-mêmes lui ont enlevé le 28 novembre. Il sait que les Ivoiriens n’iront pas au clash parce que lui Gbagbo, qui ne leur à rien apporté en dix ans, va quitter le palais. Gbagbo et ses suiveurs savent que la Côte d’Ivoire n’ira pas une guerre ethnique, religieuse ou même idéologique parce que lui, la cause du mal, sera chassé du pouvoir. Il peut distraire ses fans, il peut même se distraire lui même et, peut être, effrayer une partie de la communauté internationale, mais la grande majorité de ceux qui sont au fait des réalités ivoiriennes, la vraie communauté internationale et les Ivoiriens sont convaincus que quand Gbagbo tombera, comme un fruit pourri pour emprunter au Président Alassane Ouattara, aucune mouche ne se lèvera pour créer le désordre. Il n’y aura rien ! Bien au contraire, les Ivoiriens sortiront nombreux dans les rues pour chanter, danser et fêter le départ du dictateur. Gbagbo le sait bien et c’est la raison pour laquelle il empêche toujours les Ivoiriens de se rassembler et crier leur mécontentement. Il les repousse à coups de canon et de balles réelles pour les faire taire à jamais. Que Gbagbo se détrompe. Il n’aura pas sa prétendue guerre civile qu’il appelle de tous ses vœux. Parce que les Ivoiriens ont déjà tourné sa page. Et bientôt, il ne sera qu’un sinistre souvenir.
Koné Lassiné

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