En Côte d’Ivoire, l’intervention militaire est imminente. Gbagbo Laurent qui refuse de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara sera contraint dans sa volonté d’usurpation, de vol, par une force militaire de la CEDEAO. Au fur et à mesure que les choses se précisent, le chef des rebelles LMP brandit le spectre d’une guerre civile. La même trompette est embouchée par le rigolo porte-parole de la rébellion, Ahoua Don Mello, le recruteur de miliciens libériens Emilie Guiriéoulou et l’aboyeur public et dérobeur de licence au département d’Anglais de l’Université de Cocody, Blé Goudé. Cet affrontement entre Ivoiriens, tant souhaité par le camp Gbagbo, n’est qu’un leurre. Un mirage dans la mesure où personne n’est disposé aujourd’hui en Côte d’Ivoire à aller à la guerre. Encore moins les soldats. Au plus fort de la crise armée de 2002 qui a consacré la partition du pays, les soldats de l’armée régulière (FANCI) et leurs adversaires de l’ex-rébellion (FAFN) ont consenti à faire la paix. A travers un cessez-le-feu, ils ont pris l’engagement de ne plus se tirer dessus et de préserver la vie de la population. Tout simplement, parce qu’ils se sont rendus compte que la guerre n’est pas la panacée au problème ivoirien. Ces soldats, alors protagonistes, se sont donnés la main dans un cadre formel et officiel, le Centre de commandement intégré (CCI) et ont décidé de travailler dans l’intérêt de la nation. Ensemble, ils ont œuvré pour la tenue des élections qui ont consacré l’élection d’Alassane Ouattara, le 28 novembre dernier (54,1% des suffrages). C’est dire qu’après tant d’efforts et de sacrifices, ils ne sont plus prêts à aller à l’affrontement. Surtout que le pays est réunifié depuis lors. En plus, Gbagbo ne peut plus compter sur l’armée pour enclencher une guerre civile. Le score, plus de 60% obtenu par le président Alassane Ouattara dans les casernes, montre bien que l’armée a opté pour le changement comme tous les Ivoiriens. Et donc, elle ne s’engagera pas à combattre le peuple. Le contrôle apparent de Gbagbo sur l’armée depuis la crise postélectorale est une illusion entretenue par certains généraux (trois). Le miroir que reflètent Dogbo Blé Brunot, Guiai Bi Poin et Vagba Faussignaux ne peut engager l’armée ivoirienne dans une guerre intercommunautaire, tribale, religieuse encore moins civile. Certainement Gbagbo, Affi N’Guessan, Guiriéoulou, Don Mello, Blé Goudé, Alcide Djédjé et la rébellion comptent sur les mercenaires angolais et les miliciens libériens pour cette guerre civile. Mais ils doivent savoir que ces derniers sont des professionnels, des chasseurs de primes, des chiens de guerre qui sont venus faire fortune pour repartir s’occuper de leurs familles. Et ne voudront pas se faire tuer pour une cause perdue. Même les officiers qui le poussent actuellement à la guerre seront les premiers à détaler si l’ECOMOG pose ses premiers pas en Côte d’Ivoire. C’est dire que la menace de la guerre civile est un prétexte pour la bande de voyous pour confisquer le pouvoir. Mais l’armée qui est républicaine ne les suivra pas dans leur folie meurtrière.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou