L`épée de Damoclès plane sur leurs têtes. Les 16 opérateurs économiques dans le domaine des banques invités par le gouvernement légitime d`Alassane Ouattara à rompre les amarres avec Laurent Gbagbo, doivent faire un choix : s`aligner sur la position de l`Union économique ouest-africaine (Uemoa), qui ne reconnaît plus que la signature d`Alassane Ouattara, en ne mettant pas les devises de leurs entreprises à la disposition de Laurent Gbagbo ou… subir les sanctions internationales. En effet, dans un communiqué datant du 7 janvier dernier, le gouvernement de Guillaume Soro avait menacé qu`ils « seront proposés par le gouvernement au Comité de sanctions de l`Onu et de l`Union européenne (U.e) et des USA » conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui interdit toute collaboration avec le « gouvernement illégal et illégitime » de l`ex-chef d`Etat. Seront-ils visités par le bon sens ou continueront-ils dans leur entêtement suicidaire au point de voir leurs biens gelés en Europe et aux Etats-Unis ou encore d`être interdits de voyage dans ces espaces géographiques ?
La décision du gouvernement d`Alassane Ouattara intervient au lendemain de la réunion du Conseil des ministres de l`Uemoa. Rencontre qui a entériné une décision précédente selon laquelle seule la signature de l`ex-directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a valeur pour représenter les intérêts de l`Etat de Côte d`Ivoire. Le pouvoir d`Alassane Ouattara a donc été renforcé. Ceux qui ont été interpellés, ont une marge de manœuvre plus que mince : ou ils font allégeance, ou ils descendent au fond de l`abîme avec le président déchu par les urnes. C`est aussi le signe que le camp Ouattara est dans une phase décisive du processus d`assèchement des ressources encore à la disposition de M. Gbagbo. Ce qui pourrait parsemer le fauteuil présidentiel usurpé d`épines. Déjà, pour le mois de décembre, il a fallu une acrobatie économique pour que les fonctionnaires reçoivent, en partie, leurs salaires. On imagine la migraine de Laurent Gbagbo s`il ne bénéficie pas du soutien de ses amis banquiers pour le mois en cours. Cette menace du ministre du Plan et du Développement du gouvernement Soro, Albert Mabri Toikeusse, en dit long : « Ils verront comment ils vont payer les salaires ». Le départ n`est visiblement pas loin. Car, en Côte d`Ivoire, on sait que la patience des travailleurs s`arrête là où… on joue avec leurs salaires.
Bamba K. Inza
La décision du gouvernement d`Alassane Ouattara intervient au lendemain de la réunion du Conseil des ministres de l`Uemoa. Rencontre qui a entériné une décision précédente selon laquelle seule la signature de l`ex-directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a valeur pour représenter les intérêts de l`Etat de Côte d`Ivoire. Le pouvoir d`Alassane Ouattara a donc été renforcé. Ceux qui ont été interpellés, ont une marge de manœuvre plus que mince : ou ils font allégeance, ou ils descendent au fond de l`abîme avec le président déchu par les urnes. C`est aussi le signe que le camp Ouattara est dans une phase décisive du processus d`assèchement des ressources encore à la disposition de M. Gbagbo. Ce qui pourrait parsemer le fauteuil présidentiel usurpé d`épines. Déjà, pour le mois de décembre, il a fallu une acrobatie économique pour que les fonctionnaires reçoivent, en partie, leurs salaires. On imagine la migraine de Laurent Gbagbo s`il ne bénéficie pas du soutien de ses amis banquiers pour le mois en cours. Cette menace du ministre du Plan et du Développement du gouvernement Soro, Albert Mabri Toikeusse, en dit long : « Ils verront comment ils vont payer les salaires ». Le départ n`est visiblement pas loin. Car, en Côte d`Ivoire, on sait que la patience des travailleurs s`arrête là où… on joue avec leurs salaires.
Bamba K. Inza