Crise postélectorale / Un porte-parole des FN révèle: "Laurent Gbagbo, pour justifier sa confiscation du pouvoir, brandit la menace de la guerre civile"

L’un des porte-paroles des Forces nouvelles, Sékongo Félicien a animé un point de presse ce lundi 10 janvier 2011 à la fondation internationale Soro Kigbafori. Il s’est agi pour les Forces nouvelles d’apporter une réplique à la déclaration de certains proches du président sortant Laurent Gbagbo, appelant à la mise aux arrêts du gouvernement du Golf Hôtel d’Abidjan.

La sortie de MM. Emile Guiriéoulou et Dosso récemment a suscité le courroux des Forces nouvelles. A travers leur porte parole, elles ont répondu à ces derniers au cours d’un point de presse. « Nous invitons les Ivoiriens à s’interroger sur le statut de celui qui lance un tel appel. Qui est M. Guiriéoulou pour prétendre mettre aux arrêts les autorités exécutives de notre pays ? ». A d’entrée interrogé Sékongo Félicien, qui répondait aux allégations de Emile Guiriéoulou, ministre dans le gouvernement Gbagbo. Encore faut-il le rappeler, M. Guiriéoulou avait souhaité la mise aux arrêts de Alassane Ouattara et les siens, retranchés au Golf hôtel. Affirmant également que les tueries de Duékoué ne sont que l’œuvre de ceux qui veulent attaquer la Côte d’Ivoire pour installer, « le candidat de l’étranger ». A ce sujet, le porte parole des Forces nouvelles a estimé que c’est une « insulte » à la conscience des Ivoiriens que de traiter Ado « de candidat de l’étranger ». Sur la question d’une guerre civile, Sékongo Félicien n’a pas porté de gant pour faire porter le chapeau à Gbagbo Laurent. Pour lui, «c’est Laurent Gbagbo, qui à court d’argument pour justifier sa tentative de confiscation du pouvoir, brandit à longueur de journée, le spectre de la guerre civile, qu’il prépare activement », a-t-il fait savoir. Ajoutant que la situation à Duékoué n’est que « la conséquence immédiate des déclarations incendiaires et irresponsables de LMP ». Quant aux réfugiés, le porte parole a rassuré que les Forces nouvelles sont « prêtes à accueillir dans leurs zones, tout Ivoirien se sentant en danger dans les zones où règnent les miliciens et mercenaires qui échappent au contrôle des FDS ». Sékongo Félicien a conclu tout en appelant les Ivoiriens à la sérénité et à la mobilisation.

Bosco de Paré