x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 11 janvier 2011 | AFP

L`ambassadeur de Côte d`Ivoire à l`ONU favorable à une opération militaire

© AFP Par DR
Nations unies : SEM Youssouf Bamba, le nouvel ambassadeur de la Côte d`Ivoire a remis ses lettres de créances à Ban Ki Moon
The new Ivory Coast Ambassador to the United Nations, Youssoufou Bamba, speaks to the media December 29, 2010 at UN headquarters in New York. Bamba represents the government of president-elect Alassane Ouattara.
NEW YORK (Nations unies) - L`ambassadeur de Côte d`Ivoire à l`ONU, Youssoufou Bamba, est partisan d`une opération militaire de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour déloger Laurent Gbagbo et écarte le risque d`une guerre civile.

"C`est à l`étude. Il y a plusieurs mesures prévues par la charte des
Nations unies, y compris l`usage de la force. Je crois que nous sommes dans
cette dynamique là. C`est prévu par les textes. L`usage de la force constitue
un ultime recours quand les autres mesures ont été inopérantes", déclare-t-il
lors d`une interview à l`AFP.

M. Bamba, nommé par Alassane Ouattara, le président élu reconnu par la
communauté internationale, est d`avis que les pays de la Cédéao sont prêts à
un recours à la force. "Parce qu`aujourd`hui c`est la Côte d`Ivoire, demain ça
peut être un autre pays. C`est une question de solidarité. Le président de la
République (Alassane Ouattara) l`a dit: si Gbagbo continue de s`entêter il va
subir les conséquences de son entêtement", ajoute-t-il.

L`ambassadeur assure ne pas craindre de guerre civile. "Non, il n`y aura
pas de guerre civile, parce qu`il s`agit de l`entêtement d`une personne qui
refuse de reconnaître le verdict des urnes. Le peuple ivoirien a
souverainement choisi son nouveau président en la personne d`Alassane Ouattara
et le président sortant doit simplement reconnaître sa défaite et se retirer".

"Il ne s`agit de venir combattre l`armée ivoirienne. Il s`agit de faire une
opération ciblée par les forces spéciales", explique l`ambassadeur.

M. Bamba se dit favorable à une augmentation du nombre des Casques bleus de
la force de maintien de la paix de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci).

Selon lui, les partisans de Laurent Gbagbo veulent le départ de l`Onuci,
"ce qui leur permettrait de perpétrer des violations des droits de l`homme
sans être gêné par qui que ce soit. Mais il n`en est pas question, l`ONU est
ferme là-dessus".

Il y a actuellement quelque 9.500 Casques bleus en Côte d`Ivoire et M.
Gbagbo a demandé leur départ, ce que l`ONU a catégoriquement exclu. Le
responsable des opérations de maintien de la paix de l`ONU a demandé l`envoi
de 2.000 Casques bleus supplémentaires.

M. Bamba estime que le temps joue en défaveur de M. Gbagbo, qui pense,
selon l`ambassadeur, que la communauté internationale va finir par se lasser
devant son entêtement. "Ca fait partie des manoeuvres du président sortant. Je
crois qu`il fait un très mauvais calcul. L`engagement des Nations unies est
ferme. Les moyens qui doivent être pris seront pris".

Pour l`ambassadeur, il est clair que M. Gbagbo va finir par reconnaître sa
défaite. "Tous ses agissements témoignent de cela. C`est une lutte desespérée
de quelqu`un qui est aux abois. Il est vraiment désespéré".

M. Bamba est d`avis que M. Gbagbo n`a pas les moyens de payer son armée, un
point crucial pour rester au pouvoir. "Je ne pense pas qu`il en a les moyens
financiers. L`économie tourne au ralenti, les rentrées financières ne sont
plus ce qu`elles étaient. Le niveau de ressources financières a drastiquement
baissé. Je peux dire que les sanctions et l`isolement dont il fait l`objet ont
pour conséquence l`amenuisement des ressources financières".
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ