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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | L’expression

Nommé ministre de l’Emploi de Gbagbo : Blé Goudé, un mauvais employeur

Le 7 décembre 2010, le gouvernement illégal d’Aké N’gbo a bombardé Charles Blé Goudé au poste de ministre de la Jeunesse et de l’Emploi. Le chef de la galaxie patriotique était par ailleurs, promoteur du défunt quotidien “Le matin d’Abidjan“. Il n’a pas su garantir l’emploi à la trentaine de jeunes qui travaillaient sous sa coupe. Il leur a fait voir des vertes et des pas mûres. Et, le comble du ridicule, c’est à ce mauvais employeur que Laurent Gbagbo, qui s’accroche désespérément au pouvoir malgré sa défaite face à son rival, Alassane Ouattara, qu’il a décidé de confier le destin des millions de jeunes ivoiriens qui n’en finissent pas de subir chaque jour les affres du chômage. A l’annonce de cette nouvelle, ceux qui connaissent bien l’homme (Blé Goudé) se sont demandé: « les refondateurs sont-ils déterminés à ce point, à ne pas prendre les Ivoiriens au sérieux? » Inquiétude légitime, quand on sait que c’est lui Blé Goudé Charles qui a fait injonction au directeur de publication (DP) de “son“ journal de fermer. Et depuis le 4 février 2009, les journalistes et autres salariés de “Le matin d’Abidjan“ sont venus gonfler le nombre déjà impressionnant des chômeurs. Pis, jusqu’aujourd’hui, il refuse de payer les droits de ces travailleurs qu’il a, abusivement et de manière unilatérale, mis sur le carreau. De plus, il nie tout lien avec ce canard. Pourtant, au cours d’une réunion qu’il a organisée au siège du quotidien à Angré ‘‘Les manguiers’’, il a reconnu que «tous les travailleurs ont bien rempli leur contrat, c’est la mauvaise gestion qui est à la base des problèmes de l’entreprise». Le “Camarade Blé’’, qui promet aujourd’hui de nombreux emplois aux jeunes, ne pourra jamais faire oublier à ses ex-employés que c’est son incompétence qui les a jetés à la rue et privé des fêtes de fin d’année 2009. Les jeunes de Côte d’Ivoire, dans leur écrasante majorité, sont convaincus qu’un activiste qui n’a pas su protéger l’emploi d’une trentaine de personnes, ne pourra pas leur offrir du boulot. Ils sont lucides et comprennent que seuls les “camarades refondateurs“ peuvent célébrer la médiocrité, en essayant de bâcler l’avenir des jeunes par une telle nomination. Ministre “de la rue“ ou de l’emploi? Qu’ils sont bourrés de contradictions ces refondateurs!
Stéphane Assamoi (Stagiaire)
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