Au plan international, le principal pays africain allié de Laurent Gbagbo dans la crise post-électorale ivoirienne reste l`Angola du Président Eduardo Dos Santos. Le gouvernement angolais a déjà fait savoir, dans un communiqué officiel, qu`il n`est pas favorable à une éventuelle intervention de l`ECOMOG en Côte d`Ivoire, la force d`intervention de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO). C`est vrai que le Ghana voisin a ouvertement déclaré son hostilité à une intervention de l`armée ouest-africaine pour contraindre Gbagbo à céder le pouvoir. Mais du côté de l`Angola, on fait fort et on entend participer à la riposte qu`organiserait le régime Gbagbo en cas d`une attaque de l`ECOMOG sur Abidjan. Selon le bimensuel ``La Lettre du Continent`` (LC) No 603 du jeudi 13 janvier 2010, Laurent Gbagbo continuerait à solliciter l`Angola, son principal allié sur le contient africain, pour renforcer sa capacité militaire. «En plus des soldats angolais déployés dans Abidjan (LC no 602), deux Sukhoï 27 et un MI 25 angolais ont décollé d`Accra, au Ghana, dans la matinée du 27 décembre dernier pour effectuer des manœuvres au- dessus du domaine maritime ivoirien, ainsi que Abidjan », lit-on dans le bimensuel. Selon le confrère, ces appareils (Sukhoï 27 et MI 25) étaient pilotés par des Angolais et des Cubains. «Cette opération de repérage visait à identifier les sites devant être défendus en cas d`intervention de l`ECOMOG, notamment le siège de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) », poursuit ``La lettre du Contient``. LC indique que l`autre objectif, dans l`opération de repérage des Angolais en prélude à une éventuelle attaque de l`ECOMOG, était de repérer les bases logistiques de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI) et de la force française Licorne. Selon les informations du journal en ligne, ``un cargo dénommé Kuango et affrété par une société publique angolaise serait par ailleurs en partance de Luanda pour le Port Autonome d`Abidjan (PAA), avec à son bord du matériel de guerre et des pièces d`artillerie. Plusieurs tireurs d`élite des Renseignements généraux angolais se sont également infiltrés dans Abidjan.`` Le service secret angolais, ajoute le confrère, aurait été le premier à alerter le président Gbagbo sur la préparation d`opérations d`enlèvement. Autant d`informations qui font croire que Luanda reste un soutien franc au régime de Gbagbo dans la crise post-électorale en Côte d`Ivoire. Si Laurent Gbagbo avoue bénéficier de l`appui diplomatique de l`Angola dans la crise ivoirienne, le Président élu et proclamé par le Conseil constitutionnel rejette par ailleurs l`accusation selon laquelle il utiliserait des soldats angolais en interne pour sécuriser le pays.
TRA BI Charles
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