Il a fallu l'interposition de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire pour éviter le pire à Abobo-Pk 18.
S'il n'y a pas eu d'autres affrontements armés à Abobo-Pk 18 dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est grâce à l'Opération des Nations Unies (Onuci) notamment le patron, Y.J. Choi et les Casques bleus. Ces derniers ayant appris, mercredi soir, que les Forces de défense et de sécurité qui se rendaient dans ce quartier ont entrepris de jouer à fond leur mandat d'interposition, entre l'armée et les populations riveraines. Selon le porte-parole adjoint de l'Onuci, Kennet Blackman, qui a donné l'information, hier, à la conférence de presse hebdomadaire, Y.J. Choi s'est rendu personnellement au Pk 18. Il était accompagné du commandant Abdul Hafiz et de Casques bleus. Le chef de l'opération onusienne a quitté les lieux après y avoir passé 2 heures de temps tandis que ''ses'' soldats se sont retirés à 5 heures du matin. Mais avant, ils ont pu effectuer des patrouilles, sans que les forces de l'ordre ne les en empêchent, a-t-il précisé.
Cette interposition avait pour but, entre autres, d'empêcher les affrontements armés qui avaient fait cinq morts (civils et policiers) dans la nuit de mardi à mercredi. « Il ne faut pas que pendant qu'une mission des Nations Unies est en Côte d'Ivoire, un génocide se prépare sous nos yeux et qu'on dise encore que le génocide s'est produit pendant qu'une mission des Nations Unies était présente comme au Rwanda », a justifié M. Munzu. Il prévient néanmoins de l'existence de signes inquiétants de l'imminence d'un génocide. « Si on s'en tient à la définition juridique du mot génocide, on ne peut dire que la Côte d'Ivoire est au bord d'un génocide. Mais il se peut qu'on tende vers un génocide. Nous devons rester vigilants pour éviter, empêcher et prévenir un génocide », met-il en garde. Les signaux d'avertissements d'une dégradation de la situation humanitaire sont, selon lui : « l'intransigeance » des deux parties au conflit post-électoral, la « situation de bipolarisation », les rôles des médias « partisans ». Sur ce dernier point, il relève que d'une part la Rti (Radio télévision ivoirienne) « fait l'apologie » du camp Gbagbo et que d'autre part la Radio Côte d'Ivoire voix du rassemblement des Houphouétistes fait aussi l'apologie du camp Ouattara. L'Onuci sait que des armes sont distribuées à des personnes qui ne devraient pas les porter, s'indigne M. Munzu qui tire la sonnette d'alarme. « Quand aujourd'hui, on dit qu'il y a des jeunes de la galaxie patriotique qu'on est en train de former à qui on remet des cartes sur lesquelles il est écrit la Côte d'Ivoire ou la mort, il y a lieu de s'inquiéter », a-t-il par ailleurs noté. Le chef de la division des droits de l'Homme a déploré de nouveaux foyers de tension (Lakota, Abobo et Duékoué) et fait un bilan de 247 morts depuis la mi-décembre dernier.
Bidi Ignace
S'il n'y a pas eu d'autres affrontements armés à Abobo-Pk 18 dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est grâce à l'Opération des Nations Unies (Onuci) notamment le patron, Y.J. Choi et les Casques bleus. Ces derniers ayant appris, mercredi soir, que les Forces de défense et de sécurité qui se rendaient dans ce quartier ont entrepris de jouer à fond leur mandat d'interposition, entre l'armée et les populations riveraines. Selon le porte-parole adjoint de l'Onuci, Kennet Blackman, qui a donné l'information, hier, à la conférence de presse hebdomadaire, Y.J. Choi s'est rendu personnellement au Pk 18. Il était accompagné du commandant Abdul Hafiz et de Casques bleus. Le chef de l'opération onusienne a quitté les lieux après y avoir passé 2 heures de temps tandis que ''ses'' soldats se sont retirés à 5 heures du matin. Mais avant, ils ont pu effectuer des patrouilles, sans que les forces de l'ordre ne les en empêchent, a-t-il précisé.
Cette interposition avait pour but, entre autres, d'empêcher les affrontements armés qui avaient fait cinq morts (civils et policiers) dans la nuit de mardi à mercredi. « Il ne faut pas que pendant qu'une mission des Nations Unies est en Côte d'Ivoire, un génocide se prépare sous nos yeux et qu'on dise encore que le génocide s'est produit pendant qu'une mission des Nations Unies était présente comme au Rwanda », a justifié M. Munzu. Il prévient néanmoins de l'existence de signes inquiétants de l'imminence d'un génocide. « Si on s'en tient à la définition juridique du mot génocide, on ne peut dire que la Côte d'Ivoire est au bord d'un génocide. Mais il se peut qu'on tende vers un génocide. Nous devons rester vigilants pour éviter, empêcher et prévenir un génocide », met-il en garde. Les signaux d'avertissements d'une dégradation de la situation humanitaire sont, selon lui : « l'intransigeance » des deux parties au conflit post-électoral, la « situation de bipolarisation », les rôles des médias « partisans ». Sur ce dernier point, il relève que d'une part la Rti (Radio télévision ivoirienne) « fait l'apologie » du camp Gbagbo et que d'autre part la Radio Côte d'Ivoire voix du rassemblement des Houphouétistes fait aussi l'apologie du camp Ouattara. L'Onuci sait que des armes sont distribuées à des personnes qui ne devraient pas les porter, s'indigne M. Munzu qui tire la sonnette d'alarme. « Quand aujourd'hui, on dit qu'il y a des jeunes de la galaxie patriotique qu'on est en train de former à qui on remet des cartes sur lesquelles il est écrit la Côte d'Ivoire ou la mort, il y a lieu de s'inquiéter », a-t-il par ailleurs noté. Le chef de la division des droits de l'Homme a déploré de nouveaux foyers de tension (Lakota, Abobo et Duékoué) et fait un bilan de 247 morts depuis la mi-décembre dernier.
Bidi Ignace