Les Tunisiens respirent depuis vendredi l'air frais de la liberté. Ils ont été libérés du joug de Zine El Abedine Ben Ali par l'armée. Un « coup d'Etat salutaire », pour reprendre les termes de Laurent Gbagbo, au sujet du coup d'Etat qui a emporté Henri Konan Bédié en décembre 1999. Certes, l'ex-autocrate tunisien avait permis à son pays de réaliser des avancées sur le chemin du développement économique. Le modèle tunisien était très souvent cité en exemple. Mais, le système Ben Ali était synonyme de négation de la démocratie, de corruption et de prédation des biens publics. Un pays mis en coupe réglée où l'opposition était réduite au silence, presque dans l'indifférence de la communauté internationale.
La soif de démocratie du peuple et la misère grandissante au sein de la population ont eu raison d'un des systèmes dictatoriaux les plus policés. Les Ivoiriens, c'est évident, ne sont pas insensibles aux évènements qui viennent de faire basculer la vie des Tunisiens. Eux ont voté massivement en 2010, parce qu'ils croient en la démocratie. Leur mobilisation a émerveillé le monde entier. Le 28 novembre 2010, ils ont clairement exprimé leur choix.
Depuis cette date, leur vote est confisqué par un clan aux dents longues. La démocratie est prise en otage par Laurent Gbagbo et les siens. La tentative de coup contre la démocratie s'accompagne de son lot de morts, de violations massives des droits de l'Homme. Le pays est à l'arrêt. Le gouvernement légitime n'arrive pas à prendre fonctions.
Pourtant, les élections de 2010 devaient être la porte vers la paix après une si longue attente dans la dèche. Les Ivoiriens ont consenti depuis 2002 des sacrifices énormes. De négociations en accords, ils ont espéré. Et, l'Accord politique de Ouagadougou a permis des avancées importantes sur cette voie. Le problème identitaire a trouvé un début de solution avec la distribution de la carte nationale d'identité à près de 6 millions d'Ivoiriens. La liste électorale définitive a obtenu le quitus de toute la classe politique.
C'est la remise en cause de tous ces acquis au dernier moment qui plonge les Ivoiriens dans un désespoir grimaçant.
Kesy B. Jacob
La soif de démocratie du peuple et la misère grandissante au sein de la population ont eu raison d'un des systèmes dictatoriaux les plus policés. Les Ivoiriens, c'est évident, ne sont pas insensibles aux évènements qui viennent de faire basculer la vie des Tunisiens. Eux ont voté massivement en 2010, parce qu'ils croient en la démocratie. Leur mobilisation a émerveillé le monde entier. Le 28 novembre 2010, ils ont clairement exprimé leur choix.
Depuis cette date, leur vote est confisqué par un clan aux dents longues. La démocratie est prise en otage par Laurent Gbagbo et les siens. La tentative de coup contre la démocratie s'accompagne de son lot de morts, de violations massives des droits de l'Homme. Le pays est à l'arrêt. Le gouvernement légitime n'arrive pas à prendre fonctions.
Pourtant, les élections de 2010 devaient être la porte vers la paix après une si longue attente dans la dèche. Les Ivoiriens ont consenti depuis 2002 des sacrifices énormes. De négociations en accords, ils ont espéré. Et, l'Accord politique de Ouagadougou a permis des avancées importantes sur cette voie. Le problème identitaire a trouvé un début de solution avec la distribution de la carte nationale d'identité à près de 6 millions d'Ivoiriens. La liste électorale définitive a obtenu le quitus de toute la classe politique.
C'est la remise en cause de tous ces acquis au dernier moment qui plonge les Ivoiriens dans un désespoir grimaçant.
Kesy B. Jacob