Dans la poursuite de son programme de visite dans les « établissements sous tutelle et conseil spécial » qui s’étend jusqu’au 28 janvier 2010, le ministre de la Communication Ouattara Gnonzié, du Gouvernement Aké N’Gbo, était hier vendredi à l’Agence ivoirienne de presse (AIP), au Plateau.
A la salle de conférence de l’agence, en présence des agents et proches collaborateurs, le directeur Debi Dali a fait part des difficultés de l’AIP et a dressé un chapelet de doléances. Au centre des préoccupations, la menace d’expulsion de l’AIP de son siège actuel, la réforme de l’agence en société d’Etat, etc. Selon le directeur de l’AIP, pour permettre à l’Etat, premier client d’une agence de presse, de se donner une bonne marge d’anticipation en vue d’une prise de décision juste, il est impérieux pour l’AIP de se doter d’un « abonnement groupé » pour l’ensemble de ses services essentiels. A savoir la Présidence de la République, le gouvernement, les représentations diplomatiques, les corps préfectoraux, etc. L’avantage dudit abonnement, souligne Debi Dali, est de « consolider l’armature logistique et financière de façon à libérer l’Etat d’avoir à verser de continuelles subventions annuelles ». « C’est cette disposition qui a fait la force d’une agence comme l’AIP », a-t-il expliqué et d’ajouter que le dossier du « nécessaire changement » de statut juridique de l’AIP est prêt. « La communication en Conseil de Ministres est également prête. Nous comptons sur vous pour défendre favorablement ce dossier devant vos pairs afin de sortit l’AIP de l’ornière », a plaidé Débi Dali tout en rassurant le ministre Ouattara Gnonzié d’une «sincère et loyale collaboration (de l’AIP) pour la réussite de sa mission à la tête du Ministère. Pour le directeur, l’AIP n’a pu « donner la pleine mesure de ses capacités » du fait du son statut juridique d’Etablissement public administratif (EPA) qui « limite les objectifs inhérents ». « Tant bien que mal, nous avons essayé de remplir correctement cette tâche jusqu’à présent », a-t-il décrit.
Donnant réponse aux préoccupations soulevées, le ministre Ouattara Gnozié s’est voulu rassurant. « Nous ferons porter le dossier là où il se doit », a-t-il déclaré au sujet de la réforme du statut de l’AIP – par ailleurs appelée « le journal des journaux ». De l’expulsion de l’AIP de son siège actuel, Ouattara Gnonzié s’est voulu optimiste. «Je n’ose pas y croire. Je ne pense pas qu’on puisse déplacer une agence pour qu’elle soit perdue dans un palier d’un immeuble», fait-il savoir. S’exprimant sur la capacité de l’AIP à être au cœur de l’information et à la diffuser dans le monde, le ministre de la Communication est d’avis que l’agence qui doit être pourvoyeuse d’informations « n’exerce pas dans les conditions optimales d’une agence normale ». Cependant, il est possible, a-t-il dit, que l’AIP ait une même dimension que les agences occidentales. « L’agence France presse tire 50% des revenus des abonnements de l’Etat. Il est possible que nous le fassions ici », soutient le ministre Ouattara Gnonzié qui constate ainsi un « déséquilibre d’informations » et d’expliquer : «Il y a comme un déficit d’information concernant nos agences.
Aujourd’hui, nous sommes inondés par les agences mondiales. Mais, en retour, il n’y a que des étincelles. Chez nous, il y a des informations que nous ne relayons pas pour les porter au monde entier… Dans un pays normal, pour que ce déséquilibre soit normalisé, il faut une agence forte. Je m’emploierai pour que vos objectifs soient menées à bon port». Une visite des locaux et des différents services de l’AIP a mis fin à la rencontre.
Koné Saydoo
A la salle de conférence de l’agence, en présence des agents et proches collaborateurs, le directeur Debi Dali a fait part des difficultés de l’AIP et a dressé un chapelet de doléances. Au centre des préoccupations, la menace d’expulsion de l’AIP de son siège actuel, la réforme de l’agence en société d’Etat, etc. Selon le directeur de l’AIP, pour permettre à l’Etat, premier client d’une agence de presse, de se donner une bonne marge d’anticipation en vue d’une prise de décision juste, il est impérieux pour l’AIP de se doter d’un « abonnement groupé » pour l’ensemble de ses services essentiels. A savoir la Présidence de la République, le gouvernement, les représentations diplomatiques, les corps préfectoraux, etc. L’avantage dudit abonnement, souligne Debi Dali, est de « consolider l’armature logistique et financière de façon à libérer l’Etat d’avoir à verser de continuelles subventions annuelles ». « C’est cette disposition qui a fait la force d’une agence comme l’AIP », a-t-il expliqué et d’ajouter que le dossier du « nécessaire changement » de statut juridique de l’AIP est prêt. « La communication en Conseil de Ministres est également prête. Nous comptons sur vous pour défendre favorablement ce dossier devant vos pairs afin de sortit l’AIP de l’ornière », a plaidé Débi Dali tout en rassurant le ministre Ouattara Gnonzié d’une «sincère et loyale collaboration (de l’AIP) pour la réussite de sa mission à la tête du Ministère. Pour le directeur, l’AIP n’a pu « donner la pleine mesure de ses capacités » du fait du son statut juridique d’Etablissement public administratif (EPA) qui « limite les objectifs inhérents ». « Tant bien que mal, nous avons essayé de remplir correctement cette tâche jusqu’à présent », a-t-il décrit.
Donnant réponse aux préoccupations soulevées, le ministre Ouattara Gnozié s’est voulu rassurant. « Nous ferons porter le dossier là où il se doit », a-t-il déclaré au sujet de la réforme du statut de l’AIP – par ailleurs appelée « le journal des journaux ». De l’expulsion de l’AIP de son siège actuel, Ouattara Gnonzié s’est voulu optimiste. «Je n’ose pas y croire. Je ne pense pas qu’on puisse déplacer une agence pour qu’elle soit perdue dans un palier d’un immeuble», fait-il savoir. S’exprimant sur la capacité de l’AIP à être au cœur de l’information et à la diffuser dans le monde, le ministre de la Communication est d’avis que l’agence qui doit être pourvoyeuse d’informations « n’exerce pas dans les conditions optimales d’une agence normale ». Cependant, il est possible, a-t-il dit, que l’AIP ait une même dimension que les agences occidentales. « L’agence France presse tire 50% des revenus des abonnements de l’Etat. Il est possible que nous le fassions ici », soutient le ministre Ouattara Gnonzié qui constate ainsi un « déséquilibre d’informations » et d’expliquer : «Il y a comme un déficit d’information concernant nos agences.
Aujourd’hui, nous sommes inondés par les agences mondiales. Mais, en retour, il n’y a que des étincelles. Chez nous, il y a des informations que nous ne relayons pas pour les porter au monde entier… Dans un pays normal, pour que ce déséquilibre soit normalisé, il faut une agence forte. Je m’emploierai pour que vos objectifs soient menées à bon port». Une visite des locaux et des différents services de l’AIP a mis fin à la rencontre.
Koné Saydoo