L'Union européenne a décidé vendredi le gel des avoirs en Europe de Laurent Gbagbo, de 84 membres de son camp et de onze entités économiques, en raison de son refus de céder le pouvoir au président ivoirien reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara. Les sanctions visent notamment le secteur portuaire et les médias, à l'instar de la radiotélévision d'Etat ivoirienne et le port d'Abidjan, selon des sources diplomatiques. La décision européenne de geler les avoirs de M. Gbagbo intervient huit jours après celle du département du Trésor américain, qui avait en même temps gelé ceux de quatre de ses proches aux Etats-Unis. Les 85 personnes sont en même temps interdites de visa dans toute l'UE, selon ces sources. La décision a été prise lors de réunions d'experts des 27 pays de l'Union européenne à Bruxelles et validée par les différentes capitales à l'issue d'une procédure écrite qui s'est achevée vendredi. Un diplomate européen reconnaît que Laurent Gbagbo et ses proches ont sans doute eu le temps de transférer leurs avoirs financiers hors d'Europe "mais la mesure reste importante au-delà pour le symbole politique", selon lui. Au-delà du caractère symbolique, ces sanctions auront "surtout un impact sur les transactions futures", estime un autre diplomate européen. L'UE s'attache, par cette liste, également à viser des personnes impliquées dans la gestion de fonds non officiellement enregistrés, même s'il est difficile de les déterminer car il s'agit de "circuits changeants et pas toujours connus", admet-il.
Ces sanctions s'ajoutent à une première liste de personnes frappées d'interdiction de visa dans l'Union européenne, sur laquelle figuraient déjà 59 personnes dont le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse, adoptée fin décembre. Trois personnes figurant sur cette première liste de 59 personnes ont été retirées entre-temps, parmi lesquelles un couple d'entrepreneurs français, selon un diplomate européen.
La liste des personnes sanctionnées doit être publiée samedi au journal officiel de l'UE. Parmi les personnes sanctionnées figurent les membres du "gouvernement illégitime" de M. Gbagbo, les membres du Conseil constitutionnel accusés d'avoir "participé à la validation de faux résultats", des militaires ou des membres de la garde rapprochée du président sortant, des directeurs de journaux, ainsi que des conseillers de M. Gbagbo.
La quasi-totalité de la communauté internationale exige le départ de M. Gbagbo et lui demande de laisser la place à Alassane Ouattara, qu'elle reconnaît comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et, de ce fait, comme le chef de l'Etat légitime de la Côte d'Ivoire.
Sur place, les différents trains de sanctions adoptés par l'UE à ce jour n'ont pas convaincu Laurent Gbagbo de céder la place à son rival.
Et la situation restait très tendue en Côte d'Ivoire, l'ONU accusant des partisans de Laurent Gbagbo d'avoir incendié deux de ses véhicules et d'en avoir endommagé trois autres à Abidjan, où des quartiers sont sous couvre-feu après des violences meurtrières en début de semaine.
Ces sanctions s'ajoutent à une première liste de personnes frappées d'interdiction de visa dans l'Union européenne, sur laquelle figuraient déjà 59 personnes dont le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse, adoptée fin décembre. Trois personnes figurant sur cette première liste de 59 personnes ont été retirées entre-temps, parmi lesquelles un couple d'entrepreneurs français, selon un diplomate européen.
La liste des personnes sanctionnées doit être publiée samedi au journal officiel de l'UE. Parmi les personnes sanctionnées figurent les membres du "gouvernement illégitime" de M. Gbagbo, les membres du Conseil constitutionnel accusés d'avoir "participé à la validation de faux résultats", des militaires ou des membres de la garde rapprochée du président sortant, des directeurs de journaux, ainsi que des conseillers de M. Gbagbo.
La quasi-totalité de la communauté internationale exige le départ de M. Gbagbo et lui demande de laisser la place à Alassane Ouattara, qu'elle reconnaît comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et, de ce fait, comme le chef de l'Etat légitime de la Côte d'Ivoire.
Sur place, les différents trains de sanctions adoptés par l'UE à ce jour n'ont pas convaincu Laurent Gbagbo de céder la place à son rival.
Et la situation restait très tendue en Côte d'Ivoire, l'ONU accusant des partisans de Laurent Gbagbo d'avoir incendié deux de ses véhicules et d'en avoir endommagé trois autres à Abidjan, où des quartiers sont sous couvre-feu après des violences meurtrières en début de semaine.