Six heures de combat. En fin de compte, des miliciens qui plient bagage. La jeunesse du RHDP a haussé le ton, hier, pour mettre fin aux agissements des jeunes armés qui font le beau temps et la pluie dans les rues de la capitale politique, depuis des semaines. « Depuis quelques jours, ces jeunes érigent des barrages et menaces les populations avec leurs armes. La nuit, ils se muent en Fds, arrêtent et rackettent les passants dont certains sont passés à tabac », explique Touré Vassamsy, un responsable du Rjdp du quartier Dioulabougou. «En outre, nous avons appris de source sûre qu’ils ont reçu une nouvelle dotation de 350 kalachnikovs et du renfort », ajoute le président communal de la jeunesse républicaine. « Gbagbo n’est plus le président de la Côte d’Ivoire et il doit quitter le palais dans les heures qui suivent. Vous miliciens recrutés par lui et ses suiveurs, on ne veut plus vous voir ici à Yamoussoukro. Allez-y vous faire voir ailleurs», ont clamé de vive voix, les jeunes. Les faits se sont déroulés, à partir de 6h du matin. La jeunesse républicaine, informée de la présence ennuyeuse et menaçante des miliciens pro-Gbagbo au quartier Dioulabougou, y a fait une descente musclée. Avec l’aide de la population, elle a pris d’assaut la cour habitée de manière illégale par ce groupe armé. Informé le commissariat du 2ème arrondissement est arrivé en appui. Selon les témoignages d’un officier de police, la négociation engagée par les policiers avec les miliciens leur demandant de quitter les lieux et de rejoindre ceux qui les ont recrutés, furent un échec. C’est alors que la brigade anti-émeute (BAE) et la gendarmerie ont été appelées au secours. Au cours des discussions, les miliciens ouvrent le feu. Les forces de l’ordre procèdent par des tirs de sommations créant une débandade générale. La population très remontée contre ces indésirables réussit à défoncer les portes du gîte des miliciens. Les forces de l’ordre y pénètrent et en ressortent avec 15 personnes et leurs familles embarquées par la BAE pour la garde républicaine. La fouille opérée dans ce QG a permis de découvrir que ces occupants n’étaient du tout des enfants de cœur. Des armes lourdes, 350 kalachnikovs, des grenades et des cartons de lacrymogène ont été retrouvés et emportés par la garde républicaine. La population, dans sa fureur, a mis le feu aux locaux. Le camp est certes démantelé mais les éléments de cette milice baptisée « scorpions guetteurs » demeurent toujours menaçants.
D’ailleurs, leur complicité avec la garde républicaine n’est pas de nature à instaurer la quiétude dans la cité. Car, selon les miliciens, c’est la garde républicaine qui les ravitaillait en vivres depuis belle lurette. Et, c’est au sein de cette même unité sur l’axe Yamoussoukro-Bouaké qu’ils ont trouvé refuge.
Jacquelin Mintoh
D’ailleurs, leur complicité avec la garde républicaine n’est pas de nature à instaurer la quiétude dans la cité. Car, selon les miliciens, c’est la garde républicaine qui les ravitaillait en vivres depuis belle lurette. Et, c’est au sein de cette même unité sur l’axe Yamoussoukro-Bouaké qu’ils ont trouvé refuge.
Jacquelin Mintoh
