Crise post électorale
Les Directeurs des banques commerciales de la Côte d’Ivoire ne savent plus à quel saint se vouer. Menacés de part et d’autre, ils risquent de cesser leurs activités. C’est que Philippe-Henri Dakoury-Tabley, le gouverneur de la Bceao et le Directeur national de la Bceao pour la Côte d’Ivoire, Denis N’Gbé usent de tous les voies et moyens pour ne pas se mettre en conformité avec la légalité. Selon un expert du système bancaire qui a requis l’anonymat, Ces deux proches du président sortant entretiennent le flou pour permettre à Laurent Gbagbo de gagner du temps. En fait, ils refusent de donner des instructions aux Directeurs des banques dans le seul but de les amener à réaliser des opérations non autorisées au profit du gouvernement illégitime et illégal de Laurent Gbagbo. Selon notre source, le courrier d’information sur la décision du conseil des ministres de l’Uemoa du jeudi 23 décembre 2010, n’a été reçu par les banquiers que le 3 janvier. Il s’agissait, à l’en croire, que d’un courrier d’information. Pas plus, se plaint notre source. Dans ce flou organisé par Philippe-Henri Dakoury Tabley et Denis N’Gbé, les banquiers, dont la plupart soutiennent le gouvernement légitime, sont dans l’embarras. Faut-il, sous la menace des répressions, travailler avec Laurent Gbagbo où suivre les instructions du président élu. Difficile pour eux de faire un choix, explique l’expert du système bancaire. D’un côté, on porte atteinte à leur intégrité physique, de l’autre, les menaces de sanctions de l’UE et des Etats-Unis planent. Surtout que le camp Gbagbo fait de forte pression sur eux afin qu’ils obtiennent des crédits pour le payement des salaires de janvier. Il affirme que si la situation perdure, les banques commerciales seront amenées à fermer. Il craint, en outre, que les banques internationales (celles de l’UE et des Etats-Unis) suspendent les correspondances portant sur les opérations de transferts internationaux et de lettres de crédits. Les banquiers seront obligés, là encore, de cesser leurs activités, explique notre source. Parlant de la possibilité de payer les salaires, le spécialiste des questions bancaires affirme que le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo est confronté à d’énormes difficultés. En dépit des pressions, «aucune banque crédible ne peut courir le risque de financer les sociétés d’Etat en ce moment. Tous savent que les risques sont énormes», fait-il comprendre. Il explique que «l’organisation de bout en bout des opérations d’adjudication et d’émission de bons de trésor est désormais de la seule responsabilité du siège de la Bceao pour le compte du Trésor public ivoirien. Car, la Bceao de Dakar a reçu mandat dans ce sens pour ne pas bloquer le fonctionnement du système monétaire et financier de l’Uemoa». Et pourtant, ce pouvoir, était autrefois détenu par le Trésor public. Et de conclure que le gouverneur Dakoury risque son poste s’il persévère à ne pas se conformer à la légalité .
Par Nimatoulaye Ba
Les Directeurs des banques commerciales de la Côte d’Ivoire ne savent plus à quel saint se vouer. Menacés de part et d’autre, ils risquent de cesser leurs activités. C’est que Philippe-Henri Dakoury-Tabley, le gouverneur de la Bceao et le Directeur national de la Bceao pour la Côte d’Ivoire, Denis N’Gbé usent de tous les voies et moyens pour ne pas se mettre en conformité avec la légalité. Selon un expert du système bancaire qui a requis l’anonymat, Ces deux proches du président sortant entretiennent le flou pour permettre à Laurent Gbagbo de gagner du temps. En fait, ils refusent de donner des instructions aux Directeurs des banques dans le seul but de les amener à réaliser des opérations non autorisées au profit du gouvernement illégitime et illégal de Laurent Gbagbo. Selon notre source, le courrier d’information sur la décision du conseil des ministres de l’Uemoa du jeudi 23 décembre 2010, n’a été reçu par les banquiers que le 3 janvier. Il s’agissait, à l’en croire, que d’un courrier d’information. Pas plus, se plaint notre source. Dans ce flou organisé par Philippe-Henri Dakoury Tabley et Denis N’Gbé, les banquiers, dont la plupart soutiennent le gouvernement légitime, sont dans l’embarras. Faut-il, sous la menace des répressions, travailler avec Laurent Gbagbo où suivre les instructions du président élu. Difficile pour eux de faire un choix, explique l’expert du système bancaire. D’un côté, on porte atteinte à leur intégrité physique, de l’autre, les menaces de sanctions de l’UE et des Etats-Unis planent. Surtout que le camp Gbagbo fait de forte pression sur eux afin qu’ils obtiennent des crédits pour le payement des salaires de janvier. Il affirme que si la situation perdure, les banques commerciales seront amenées à fermer. Il craint, en outre, que les banques internationales (celles de l’UE et des Etats-Unis) suspendent les correspondances portant sur les opérations de transferts internationaux et de lettres de crédits. Les banquiers seront obligés, là encore, de cesser leurs activités, explique notre source. Parlant de la possibilité de payer les salaires, le spécialiste des questions bancaires affirme que le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo est confronté à d’énormes difficultés. En dépit des pressions, «aucune banque crédible ne peut courir le risque de financer les sociétés d’Etat en ce moment. Tous savent que les risques sont énormes», fait-il comprendre. Il explique que «l’organisation de bout en bout des opérations d’adjudication et d’émission de bons de trésor est désormais de la seule responsabilité du siège de la Bceao pour le compte du Trésor public ivoirien. Car, la Bceao de Dakar a reçu mandat dans ce sens pour ne pas bloquer le fonctionnement du système monétaire et financier de l’Uemoa». Et pourtant, ce pouvoir, était autrefois détenu par le Trésor public. Et de conclure que le gouverneur Dakoury risque son poste s’il persévère à ne pas se conformer à la légalité .
Par Nimatoulaye Ba