Opérateur chimique à la retraite, membre de l’UMP et responsable des structures de jeunesse du Pdci d’Abobo quartier Bc, Savané Lassiné dit ne plus reconnaître Nicolas Sarkozy, pour qui il a donné sa voix lors de la dernière présidentielle en France, dans ses prises de position de la gestion de la crise Ivoirienne.
M. Savané, vous êtes membre de l’Ump de Nicolas Sarkozy, vous êtes également militant du Pdci-Rda. Pourtant vous avez battu campagne pour le candidat de La majorité présidentielle qui est Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qui explique votre choix ?
Vous savez, j’ai toujours dit en réunion du Pdci qu’il y a trois personnes qui ont plongé la Côte d’Ivoire dans cette crise. Et cela dans leur conquête du pouvoir. Il s’agit de Bédié, le président de notre parti, Alassane Ouattara du Rdr et le président Laurent Gbagbo. C’est pour cela que, nous avons plusieurs fois proposé que notre parti (Pdci-Rda ndlr) présente un autre candidat que Bédié. Et comme notre requête n’a pas été entendue, j’ai opté pour le candidat Laurent Gbagbo parce que j’ai estimé qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre mal. Puisque Laurent Gbagbo est, lui, un ivoirien pur sang et capable de diriger ce pays étant donné qu’il a fait ses preuves ses dix dernières années passées à la tête du pays. Voilà pourquoi mon choix s’est finalement porté sur sa personne. Et je suis prêt à défendre sa réélection partout tant que mes forces me le permettront.
Aujourd’hui, quelle analyse faites vous de l’évolution de la crise en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, tous les agissements des autorités Françaises en Afrique surprennent les Français eux-mêmes. Ils ne sont pas au courant de tout ce qui se passe ici. J’ai passé plus de 40 ans en Fance. Etant là-bas je n’ai jamais su que c’est comme ça que les autorités Françaises agissaient dans nos pays africains. Aujourd’hui la majorité des français ne sont pas d’avis avec Sarkozy qui est entrain de conduire son pays dans l’abîme. J’ai voté pour lui mais en 2012, c’est sûr que je ne serai pas avec lui-même si l’Ump le désignait comme candidat. Et ça je vous assure que bon nombre de Français l’ont aujourd’hui lâché à cause de sa position maladroite dans la gestion de la crise ivoirienne.
Avez-vous des contacts ces derniers jours avec des membres de l’Ump ? Quelle est leur compréhension de la crise ivoirienne ?
Certains élus notamment des députés et des maires qui sont mes amis, m’ont fait savoir qu’avec Sarkozy, c’est fini. Mais comme pour décider, il faut la majorité, ils l’attendent de pieds fermes pour le foutre dehors. Déjà sur la crise ivoirienne diversement appréciée d’ailleurs, les parlementaires se sont bagarrés. Et cela ne fait que commencer.
Que reproche-t-on exactement à Sarkozy ?
Pour son parti pris dans une affaire interne d’un pays. On lui reproche donc son ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain comme la Côte d’Ivoire. Je tiens Sarkozy et l’Onu pour responsable d’éventuels dérapages dans notre pays. Les médias français déforment tout là-bas. Ma fille qui s’inquiétait de l’image d’une Côte d’Ivoire en feu au cours des récents évènements d’Abobo m’a appelé pour avoir le cœur net au sujet de sa famille restée en Côte d’Ivoire. De tels comportements ne sauraient nous plaire. Voyez-vous, à l’annonce des résultats par la Cei, une des chaînes a fait un commentaire inadmissible. Elle disait ceci : holala ! Gbagbo a été battu par son adversaire sans difficulté. Je suis déçu de cette chaîne qui certainement traduit bien les pensées de quelques autorités Françaises.
N’da Eugène
M. Savané, vous êtes membre de l’Ump de Nicolas Sarkozy, vous êtes également militant du Pdci-Rda. Pourtant vous avez battu campagne pour le candidat de La majorité présidentielle qui est Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qui explique votre choix ?
Vous savez, j’ai toujours dit en réunion du Pdci qu’il y a trois personnes qui ont plongé la Côte d’Ivoire dans cette crise. Et cela dans leur conquête du pouvoir. Il s’agit de Bédié, le président de notre parti, Alassane Ouattara du Rdr et le président Laurent Gbagbo. C’est pour cela que, nous avons plusieurs fois proposé que notre parti (Pdci-Rda ndlr) présente un autre candidat que Bédié. Et comme notre requête n’a pas été entendue, j’ai opté pour le candidat Laurent Gbagbo parce que j’ai estimé qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre mal. Puisque Laurent Gbagbo est, lui, un ivoirien pur sang et capable de diriger ce pays étant donné qu’il a fait ses preuves ses dix dernières années passées à la tête du pays. Voilà pourquoi mon choix s’est finalement porté sur sa personne. Et je suis prêt à défendre sa réélection partout tant que mes forces me le permettront.
Aujourd’hui, quelle analyse faites vous de l’évolution de la crise en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, tous les agissements des autorités Françaises en Afrique surprennent les Français eux-mêmes. Ils ne sont pas au courant de tout ce qui se passe ici. J’ai passé plus de 40 ans en Fance. Etant là-bas je n’ai jamais su que c’est comme ça que les autorités Françaises agissaient dans nos pays africains. Aujourd’hui la majorité des français ne sont pas d’avis avec Sarkozy qui est entrain de conduire son pays dans l’abîme. J’ai voté pour lui mais en 2012, c’est sûr que je ne serai pas avec lui-même si l’Ump le désignait comme candidat. Et ça je vous assure que bon nombre de Français l’ont aujourd’hui lâché à cause de sa position maladroite dans la gestion de la crise ivoirienne.
Avez-vous des contacts ces derniers jours avec des membres de l’Ump ? Quelle est leur compréhension de la crise ivoirienne ?
Certains élus notamment des députés et des maires qui sont mes amis, m’ont fait savoir qu’avec Sarkozy, c’est fini. Mais comme pour décider, il faut la majorité, ils l’attendent de pieds fermes pour le foutre dehors. Déjà sur la crise ivoirienne diversement appréciée d’ailleurs, les parlementaires se sont bagarrés. Et cela ne fait que commencer.
Que reproche-t-on exactement à Sarkozy ?
Pour son parti pris dans une affaire interne d’un pays. On lui reproche donc son ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain comme la Côte d’Ivoire. Je tiens Sarkozy et l’Onu pour responsable d’éventuels dérapages dans notre pays. Les médias français déforment tout là-bas. Ma fille qui s’inquiétait de l’image d’une Côte d’Ivoire en feu au cours des récents évènements d’Abobo m’a appelé pour avoir le cœur net au sujet de sa famille restée en Côte d’Ivoire. De tels comportements ne sauraient nous plaire. Voyez-vous, à l’annonce des résultats par la Cei, une des chaînes a fait un commentaire inadmissible. Elle disait ceci : holala ! Gbagbo a été battu par son adversaire sans difficulté. Je suis déçu de cette chaîne qui certainement traduit bien les pensées de quelques autorités Françaises.
N’da Eugène
