GENEVE - La Suisse a décidé de bloquer "avec effet immédiat" les éventuels fonds dans la Confédération qui appartiendraient au président sortant de Côte d`Ivoire Laurent Gbagbo, a indiqué mercredi la présidente helvétique, Micheline Calmy-Rey.
Lors d`une réunion du gouvernement helvétique, il a été décidé de "bloquer avec effet immédiat d`éventuels fonds en Suisse du président déchu Laurent Gbagbo ainsi que de son entourage", a expliqué Mme Calmy-Rey lors d`une conférence de presse.
Le blocage porte également sur "les biens de ces personnes en Suisse", a-t-elle ajouté, expliquant que l`objectif de ces mesures était "d`éviter tout risque de détournement de ces fonds avant que leur origine ne soit clairement déterminée".
"L`ordonnance des blocages entre en vigueur aujourd`hui pour une durée de
trois ans", a précisé la responsable helvétique, également ministre des
Affaires étrangères qui a annoncé parallèlement le gel des éventuels avoirs du
président tunisien déchu Ben Ali.
"Le Conseil fédéral (gouvernement) évite ainsi que d`éventuels avoirs
acquis illicitement ne soient transférés à l`étranger avant que la Tunisie ou
la Côte d`Ivoire aient la possibilité de demander une entraide judiciaire en
matière pénale pour obtenir la restitution de ces avoirs", a-t-elle souligné.
Dans les deux cas, la Suisse a de fort soupçons sur l`existence de tels
avoirs. "Il y a des indices dans les deux cas (...), c`est pourquoi nous
prenons des mesures de prévention et de précaution", a reconnu la ministre.
Mais, a-t-elle assuré, "il est très peu probable que les fonds de ces
personnes aient été transférés ces derniers jours vu l`obligation de diligence
(information, ndlr) qui incombe aux intermédiaires financiers".
Elle a encore indiqué que la Suisse avait voulu agir rapidement, dans la
foulée de l`Union européenne qui a décidé le 14 janvier d`accroître la
pression sur M. Gbagbo et ses proches en gelant leurs avoirs en Europe,
notamment dans le secteur du cacao et du pétrole, après des interdictions de
visa du fait de la crise politique.
"Il était important que la Suisse vienne très rapidement avec une décision
pour éviter le détournement par la Suisse des mesures prises par l`UE", a
expliqué Mme Calmy-Rey.
"Avec cette décision la Suisse veut éviter que sa place financière serve
pour cacher des fonds qui auraient été illégalement pris aux populations
concernées", a-t-elle insisté sans donner de précisions sur le nombre de
personnes concernées par ces mesures.
Celles de l`UE visent au total 85 personnes - dont le président sortant qui
refuse de céder la place au chef de l`Etat reconnu par la communauté
internationale, Alassane Ouattara, issu de l`élection présidentielle de fin
novembre - ainsi que onze "entités" économiques.
Lors d`une réunion du gouvernement helvétique, il a été décidé de "bloquer avec effet immédiat d`éventuels fonds en Suisse du président déchu Laurent Gbagbo ainsi que de son entourage", a expliqué Mme Calmy-Rey lors d`une conférence de presse.
Le blocage porte également sur "les biens de ces personnes en Suisse", a-t-elle ajouté, expliquant que l`objectif de ces mesures était "d`éviter tout risque de détournement de ces fonds avant que leur origine ne soit clairement déterminée".
"L`ordonnance des blocages entre en vigueur aujourd`hui pour une durée de
trois ans", a précisé la responsable helvétique, également ministre des
Affaires étrangères qui a annoncé parallèlement le gel des éventuels avoirs du
président tunisien déchu Ben Ali.
"Le Conseil fédéral (gouvernement) évite ainsi que d`éventuels avoirs
acquis illicitement ne soient transférés à l`étranger avant que la Tunisie ou
la Côte d`Ivoire aient la possibilité de demander une entraide judiciaire en
matière pénale pour obtenir la restitution de ces avoirs", a-t-elle souligné.
Dans les deux cas, la Suisse a de fort soupçons sur l`existence de tels
avoirs. "Il y a des indices dans les deux cas (...), c`est pourquoi nous
prenons des mesures de prévention et de précaution", a reconnu la ministre.
Mais, a-t-elle assuré, "il est très peu probable que les fonds de ces
personnes aient été transférés ces derniers jours vu l`obligation de diligence
(information, ndlr) qui incombe aux intermédiaires financiers".
Elle a encore indiqué que la Suisse avait voulu agir rapidement, dans la
foulée de l`Union européenne qui a décidé le 14 janvier d`accroître la
pression sur M. Gbagbo et ses proches en gelant leurs avoirs en Europe,
notamment dans le secteur du cacao et du pétrole, après des interdictions de
visa du fait de la crise politique.
"Il était important que la Suisse vienne très rapidement avec une décision
pour éviter le détournement par la Suisse des mesures prises par l`UE", a
expliqué Mme Calmy-Rey.
"Avec cette décision la Suisse veut éviter que sa place financière serve
pour cacher des fonds qui auraient été illégalement pris aux populations
concernées", a-t-elle insisté sans donner de précisions sur le nombre de
personnes concernées par ces mesures.
Celles de l`UE visent au total 85 personnes - dont le président sortant qui
refuse de céder la place au chef de l`Etat reconnu par la communauté
internationale, Alassane Ouattara, issu de l`élection présidentielle de fin
novembre - ainsi que onze "entités" économiques.