De sources diplomatiques et militaires, le choix de Bouaké, comme quartier général des Forces Ouest-africaines devant donner l’assaut au régime de Laurent Gbagbo n’est pas fortuit. En effet, selon les experts militaires présents à Bamako, dans le cadre de la réunion des chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), « l’idéal aurait été de débarquer les troupes et le matériel directement à Abidjan ou à Yamoussoukro mais, pour ce faire, il aurait été nécessaire de prendre préalablement possession des aéroports de ces deux grandes villes ». Vraisemblablement, c’est donc pour éviter de disperser ses efforts et surtout pour éviter toute crispation avant l’heure que la Cedeao s’est résolue à chercher un autre endroit pour accueillir ses forces d’intervention. « En dehors d’Abidjan et de Yamoussoukro, c’est Bouaké qui offre les commodités nécessaires pour la réalisation des opérations envisagées par la Cedeao, c’est-à-dire pour le débarquement des troupes et des matériels », confie d’ailleurs notre interlocuteur. C’est donc à partir de la capitale de la Paix que les interventions seront lancées contre l’ancien régime. En dépit de ces dispositions, les navires de guerre qui mouillent déjà non loin des eaux ivoiriennes, ne devraient pas assister passivement à l’intervention de l’Ecomog.
M. Dossa
M. Dossa