L’échec de la mission du Premier ministre kényan sonne la fin des discussions pour un départ négocié de Laurent Gbagbo. Les forces militaires sont prêtes.
La résolution adoptée hier à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’Onu marque un tournant dans le règlement de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Les membres du Conseil ont, sans équivoque, autorisé le recours à la force pour le respect du verdict sorti des urnes le 28 novembre 2010.
Le caractère contraignant de la résolution n’est plus à démontrer : « Levée immédiate » du blocus de l’hôtel du Golf ; « arrêt immédiat » des émissions de la haine diffusées par la Rti ; utilisation par l’Onuci de « tous les moyens nécessaires » à l’accomplissement de sa mission.
Mieux, l’Onu a montré la voie en autorisant la Minul (Mission de l’Onu au Liberia) à mettre ses moyens matériels et humains à la disposition de l’Onuci. En plus des troupes, trois hélicoptères armés Mi24 viendront ainsi appuyer la force onusienne. Ces aéronefs sont chargés d’escorter les hélicoptères effectuant des vols d’approvisionnement, et de mener des missions de dissuasion et de protection. Selon le Secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki Moon, avec les renforts venant du Liberia, l’opération pourra mieux faire face aux « problèmes d’obstruction et de refus d’accès » qu’elle rencontre actuellement, notamment aux sites de charniers, et de faire des « efforts crédibles » pour protéger les civils.
Aux capacités militaires de l’Onuci, il convient d’ajouter celles de Licorne. L’opération française, forte d’un millier d’hommes, a été autorisée par le Conseil de sécurité à apporter un appui rapide à la force onusienne en cas de besoin. Les militaires français disposent de véhicules blindés et d’un détachement d’hélicoptères composé de cinq Puma et trois Gazelle. Le Puma est un hélicoptère d’assaut ayant une bonne capacité d’emport de charges, mais également rapide et maniable.
La Gazelle Hot SA 342 est un hélicoptère d’attaque pouvant détruire des objectifs de tout type: chars, poste de commandement, dépôt logistique, armement.
Le dispositif militaire de l’Onuci et de Licorne comprend aussi deux navires de guerre qui patrouillent depuis le 3 janvier au large des côtes ivoiriennes. Il s’agit du ravitailleur hollandais Amsterdam et du Bâtiment de projection et de commandement(Bpc) français, Tonnerre. Ce dernier, le troisième plus gros navire militaire français, transporte une réserve opérationnelle fournie par les Forces françaises du Cap Vert (FFCV). Le pont d’envol du porte-hélicoptères permet d’abriter jusqu’à 16 NH90 ou Tigre. Ce navire peut transporter jusqu’à 60 blindés, avec une capacité d’accueil de 450 soldats.
Avant d’arriver en Côte d’Ivoire, le bâtiment français a participé, au large du Sénégal, à un exercice de L’initiative amphibie européenne. L’exercice Emerald Move 2010, du 8 au 28 novembre 2010, a été ouvert aux pays-membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. Quelle coïncidence !
Kesy B. Jacob
La résolution adoptée hier à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’Onu marque un tournant dans le règlement de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Les membres du Conseil ont, sans équivoque, autorisé le recours à la force pour le respect du verdict sorti des urnes le 28 novembre 2010.
Le caractère contraignant de la résolution n’est plus à démontrer : « Levée immédiate » du blocus de l’hôtel du Golf ; « arrêt immédiat » des émissions de la haine diffusées par la Rti ; utilisation par l’Onuci de « tous les moyens nécessaires » à l’accomplissement de sa mission.
Mieux, l’Onu a montré la voie en autorisant la Minul (Mission de l’Onu au Liberia) à mettre ses moyens matériels et humains à la disposition de l’Onuci. En plus des troupes, trois hélicoptères armés Mi24 viendront ainsi appuyer la force onusienne. Ces aéronefs sont chargés d’escorter les hélicoptères effectuant des vols d’approvisionnement, et de mener des missions de dissuasion et de protection. Selon le Secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki Moon, avec les renforts venant du Liberia, l’opération pourra mieux faire face aux « problèmes d’obstruction et de refus d’accès » qu’elle rencontre actuellement, notamment aux sites de charniers, et de faire des « efforts crédibles » pour protéger les civils.
Aux capacités militaires de l’Onuci, il convient d’ajouter celles de Licorne. L’opération française, forte d’un millier d’hommes, a été autorisée par le Conseil de sécurité à apporter un appui rapide à la force onusienne en cas de besoin. Les militaires français disposent de véhicules blindés et d’un détachement d’hélicoptères composé de cinq Puma et trois Gazelle. Le Puma est un hélicoptère d’assaut ayant une bonne capacité d’emport de charges, mais également rapide et maniable.
La Gazelle Hot SA 342 est un hélicoptère d’attaque pouvant détruire des objectifs de tout type: chars, poste de commandement, dépôt logistique, armement.
Le dispositif militaire de l’Onuci et de Licorne comprend aussi deux navires de guerre qui patrouillent depuis le 3 janvier au large des côtes ivoiriennes. Il s’agit du ravitailleur hollandais Amsterdam et du Bâtiment de projection et de commandement(Bpc) français, Tonnerre. Ce dernier, le troisième plus gros navire militaire français, transporte une réserve opérationnelle fournie par les Forces françaises du Cap Vert (FFCV). Le pont d’envol du porte-hélicoptères permet d’abriter jusqu’à 16 NH90 ou Tigre. Ce navire peut transporter jusqu’à 60 blindés, avec une capacité d’accueil de 450 soldats.
Avant d’arriver en Côte d’Ivoire, le bâtiment français a participé, au large du Sénégal, à un exercice de L’initiative amphibie européenne. L’exercice Emerald Move 2010, du 8 au 28 novembre 2010, a été ouvert aux pays-membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. Quelle coïncidence !
Kesy B. Jacob
