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Politique Publié le jeudi 20 janvier 2011 | L’Inter

La Crise S’accentue En Cote D’ivoire - Alcide Djédjé (Ministre des Affaires étrangères): "On s’apprête à attaquer la Côte d’Ivoire depuis Bouaké" - "Nous n’accepterons plus Raila Odinga comme médiateur"

© L’Inter Par DR
Crise politique: Alcide Djédjé, ministre des affaire étrangères du gouvernement Aké N`Gbo
Le ministre des Affaires étrangères ivoirien, Alcide Djédjé Ilahiri, a confirmé la préparation d’un coup de force contre le régime de Laurent Gbagbo depuis Bouaké, le fief de l’ex-rébellion, lors d’une conférence de presse hier mercredi 19 janvier 2011 à son cabinet sis au ministère des Affaires étrangères au Plateau. « Il n’y a pas de volonté réelle de M. Ouattara de discuter. Le président Gbagbo a bien fait de ne pas lever le blocus avant de prendre des dispositions appropiées. Ils s’apprêtent à attaquer. Vous entendez les bruits de bottes à Bouaké », a indiqué M. Djédjé, accusant l’Opération des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) de perpétrer un coup d’Etat dans le pays. « L’ONUCI participe à l’attaque de la Côte d’Ivoire en donnant des armes aux rebelles. L’ONU est donc devenue une organisation de déstabilisation. Il ne faut pas attendre 10 à 15 ans pour dire qu’on s’était trompé. Nous allons nous battre jusqu’au bout. Nous avons à nos côtés des pays africains et européens », a laissé entendre le ministre de Laurent Gbagbo. En effet, selon des sources crédibles, des manœuvres militaires sont en cours à Bouaké. Ainsi, 12 chars, 5 porte-chars, 5 véhicules avant blindés (VAB) et 5 camions de transport de 45 tonnes chacun seraient arrivés hier à Bouaké. Notre source nous a signalé également que 400 soldats burkinabé et 300 venus du Sénégal étaient attendus à Bouaké. Revenant sur l’objet de la conférence de presse, M. Djédjé a affirmé que Raila Odinga, le Premier ministre kenyan, médiateur de l’Union africaine dans la crise, a « failli à sa mission ». Pour le ministre, il s’agissait de discuter « pendant une semaine » sur les « problèmes de fonds » inhérents à la crise post-électorale mais le médiateur commis par l’UA s’est focalisé sur la levée du blocus autour de l’hôtel du Golf, où s’est retranché Alassane Ouattara et son camp depuis la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel par le Conseil constitutionnel. « Le président Gbagbo l’attendait (Odinga, Ndlr) mardi à 16h. Il n’a pas pris contact avec nous quand le représentant de l’UA en Côte d’Ivoire nous a dit qu’il partait à 8h ce mercredi. Nous sommes surpris des propos de M. Odinga (à l’aéroport) parce que nous n’avons pas eu de retour après sa rencontre avec M. Ouattara », a indiqué M. Djédjé, expliquant que les propositions de Laurent Gbagbo étaient entre autres, que les FDS et les FAFN se rencontrent pour discuter des « modalités de la levée du blocus ». « Le président Gbagbo a demandé à M. Odinga d’être son interprète auprès de M. Ouattara pour que cesse les violences dans le pays depuis qu’il a lancé l’opération pays mort », a révélé Alcide Djédjé, qui a lu le compte rendu de la visite écourtée du médiateur de l’UA. « Il n’y a pas une volonté de rechercher une solution à la crise. Il a failli à sa mission et nous le récusons. Nous ne l’acceptons plus comme médiateur en Côte d’Ivoire. Dans son communiqué, il prend partie pour M. Ouattara. Il effectue après ici une tournée dans certains pays qu’il dit favorables à M. Gbagbo pour leur demander de retirer leur soutien au président de la République. Il est devenu un acteur de la crise », a-t-il fait savoir. Pour lui, la demande de la levée du blocus est « un stratagème mis en place pour l’organisation d’une attaque de la ville d’Abidjan », estimant que les personnalités du Golf hôtel voyagent à l’extérieur et reviennent au Golf sans être inquiétées. « Ce sera un précédent grave que de laisser perpétrer un tel coup d’Etat. On ne peut pas a priori refuser un émissaire. Nous sommes toujours ouverts à toutes sortes de propositions et de discussions pourvu que nous évoquions les questions de fond de la crise », a-t-il poursuivi, expliquant que dans une négociation, le médiateur est censé rapprocher les positions et non prendre position pour une partie.

Hervé KPODION
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